Conseil de déontologie pour museler les journalistes ?
Publié : 27 juil. 2011
« Conseil de déontologie » : Un projet UMP pour museler les journalistes ?
Et un tas d'abrutis vont trouver ça normal...
Suite : http://slovar.blogspot.com/2011/07/cons ... t-ump.htmlUn député UMP vient de déposer une proposition de loi « visant à instituer un conseil national de déontologie journalistique ». Cette proposition n'est-elle pas simplement une vendetta contre certains médias ayant mis à mal des élus et ministres de la majorité présidentielle ?
Depuis bien longtemps, le mois de juillet est traditionnellement celui dont les parlementaires profitent pour présenter des propositions de lois, difficiles à présenter en temps normal. Exemple, le 13 juillet 2011, le député UMP Jean-François Mancel a fait enregistrer à la Présidence de l’Assemblée nationale une proposition de loi « visant à instituer un conseil national de déontologie journalistique ».
Que dit-elle ?
« Les exemples ne manquent pas pour illustrer les excès auxquels certains journalistes peuvent succomber. Les atteintes au secret de l’instruction, au secret défense, à la dignité et à la vie privée de la personne sont autant d’abus qui ont connu une certaine recrudescence ces dernières années. (...) Ces excès sont surtout imputables à la surenchère médiatique, course effrénée à l’audimat et aux tirages, qui conduit parfois à occulter les droits les plus essentiels de la personne et les exigences qualitatives de la profession. (...) Ces principes ne sont pas une idée nouvelle et beaucoup sont déjà définis par des chartes nationales et internationales, à l’instar de la Charte de Munich du 24 novembre 1971. Cependant, faute d’un accord, la convention collective nationale de travail des journalistes du 1er mars 1976, qui a force de loi depuis le décret d’extension ministériel du 2 février 1988, ne contient aucun protocole annexé traitant des questions d’éthique ou de déontologie. (...) »
Charte de Munich à laquelle se réfèrent notamment les membres du Syndicat de la Presse Indépendante d'information en ligne (SPIIL) — dont les membres fondateurs sont @rret sur images, Indigo Publications, Mediapart, Rue89, Slate, Terra eco et dont certains ont affolé le monde politique, comme Rue89 et surtout Mediapart, qui s'est illustré dans l'affaire dite « Woerth/Bettencourt ».
Or, il faut savoir que Jean-François Mancel, avant de devenir son mentor, a engagé dans les années 80 « un jeune diplômé, fort d’une première expérience chez Arthur Andersen, pour diriger l’Agence de développement de l’Oise : Eric Woerth ».
Et un tas d'abrutis vont trouver ça normal...