L'Emploi et le Chômage en Débats

Bonjour,

je suis actuellement en contrat CDD 20h chez Decathlon depuis le 6 Février 2006 et à compter du 1er Février 2007 je dois signer un CDI 15h par semaine.

J'ai touché depuis le 6 Février 2006, un complément de salaire des assedis, que je ne touche plus depuis....

du Fait que je passe de 20h à 15h par semaine quels sont mes nouveaux droits ?
Est-ce que je vais avoir droit encore à un complément de salaire des assedics ?
Est-ce que je vais avoir droit à une prime de précarité étant donné que de 20h en Cdd je passe à 15h en CDI, parce que là on peut dire qu'il va y avoir de la précarité dans l'air !

Pour moi il me semble trés logique que si je peux plus toucher une quelquonque indemnité lorsque je serais à 15h, autant que je refuse ce CDI et toucher un revenu décent en étant au chomage ou bien même au RMI. Il faut savoir que 15h par semaine c'est même pas le salaire d'un Rmiste.

Merci pour vos réponses.

Il faut savoir que 15h par semaine c'est même pas le salaire d'un Rmiste.

Quel est l'interet d'accepter ce type de contrat?

Cela s'appelle un contrat pour salarié au sifflet!

Tu as un CDI avec presque pas d'heures. Donc, tu as besoin de travailler plus. Pour travailler plus comme le dit si bien le petit Nicolas, ben, c'est en fonction des besoins. On t'appelle quand il y a du taff, des affluence, des absences. Donc tu viens. Et plus tu viens, plus tu fermes ta gueule et plus tu acceptes tout et n'importe quoi, plus tu auras d'heures, jusqu'à arriver à une trentaine d'heures.
Donc pas assez pour te sortir de la pauvreté et de la précarité.
Ben oui, c'est ça la magie du CDI à temps ultra partiel : ça te maintient dans la super précarité. Parce que ton minimum garanti a été calculé pour ne pas te suffir. Il est même effectivement sous les minima sociaux. Pour que tu sois toujours en attente de quelques heures de plus. Au bon vouloir de ta hiérarchie. Selon ta bonne gueule. Et qui ne te paie que juste les heures dont ils ont besoin quelques soient les fluctuations d'activité.

C'est ça la flexibilité!!!

et à compter du 1er Février 2007 je dois signer un CDI 15h par semaine.

Monolecte a raison, malheureusement... ils osent vraiment tout ces empaffés

Surtout fais attention à une chose, ne te laisse pas en plus b.. de ta prime de précarité.

C'est à dire, observe plusieurs jours entre les deux contrats. Raconte n'importe quoi, soins chez le dentiste, visite à tes parents en province. Car même un CDD de peu d'heures, au bout d'un an, 10% du brut cela commence à chiffrer...

Si ton patron ne veut pas, dis ciao et ramasse la monnaie. Bien sûr c'est toi seul qui décides, mais ne prends pas le risque de te faire avoir sur ces 10% auxquels tu as droit.

Pour le reste,à toi de voir...

Bonjour,

ça chauffe du ciboulot chez décathlon,
faudrait pas qu'ils s'imaginent qu'on va bosser
pour le prix d'une tente ....

Reste que si l'anpe a vent de cette proposition, il y a risque de radiation.
Encore que le contrat étant de durée inférieure et pénalisant sur la recherche d'un CDI temps plein, il ya moyen d'argumenter.

Perso,
si un employeur se "f..t de ma g...le" à ce point, il peut aller se faire voir:
Si je dois employer quelqu'un,
encore faut-il que cela lui permette une vie décente sinon il ne restera pas ou travaillera mal. Un employeur ne peut l'ignorer, aller à l'encontre de ce principe sur un CDI c'est, à mon sens, une insulte.

Le soucis, c'est que l'employé au sifflet est déjà la norme dans la grande distribution, alimentaire et spécialisée, la restauration rapide, (mais je pense que la traditionnelle peut être touchée) et les services à la personne. C'est à dire tous les secteurs à faible valeur ajoutée dont l'essentiel de la prestation est fournée par du travail humain.

Il s'agit en fait de la transposition de la logique des flux tendus, applicable aux stocks de marchandises, sur les humains.
Si tu as un gros entrepot avec plein de marchandise à vendre, tu es sûr de n'être jamais en rupture de stock. Le soucis, c'est que le volume de stockage a un coût et toute marchandise prête à vendre qui ne l'est pas immédiatement correspond à de la trésorerie immobilisée et non rentable.
D'où la mise en place des ERP (logiciels de gestion) évolués avec gestion des flux tirés : c'est la demande qui crée l'acte de fabrication et le stock tampon est réduit à son minimum. C'est le concept de production on demand. Ce qui signifie que l'outil de production (y compris les bonshommes) ne doivent fonctionner/exister dans l'entreprise qu'en phase de production. Cette gestion en flux tendu du travail a été rendue possible... par l'annualisation du temps de travail.

A volume horaire constant, voire diminué (35 heures), on ne mobilise la main d'oeuvre qu'au besoin, c'est à dire beaucoup en période de gros besoin et peu en période de creux. Mieux utilisée, signifie, globalement, économie sur les effectifs globaux, puisque les salariés permanents deviennent des sortes d'intérimaires de l'intérieur. Ce qui évite d'en recruter à l'extérieur.
Cependant, si ton mec est à plein temps, ça implique que tu le paie le même tarif tous les mois (grâce à l'annualisation) et donc que tu vas lui faire une sorte d'avance sur boulot les mois creux. Donc, de la trésorerie dehors non traduite immédiatement en production/ création de valeur ajoutée.

C'est donc la réduction à presque rien du coût des heures sup' (lesquelles ne sont plus franchement des heures sup' sous le seuil de 35 ou 39 heures, je ne sais plus) qui permet d'arriver au summum de la gestion des ressources humaines en flux tendu : le CDI à temps très partiel. En fait, le contrat est basé sur le plus petit contingent possible d'heures. En gros, l'entreprise sait que même à marée basse, elle utilisera le mec dans les 15 heures par semaine (dans le cas qui nous intéresse).
C'est donc le montant de son contrat et de son salaire mensuel fixe et garanti.

Et il suffit de lui filer en heures sup tout ce qui va correspondre à un surcroit de travail qui sera affecté au salarié selon la méthode du juste-à-temps, très prisé des responsables de production. Cela revient à coller virtuellement un bouton on/off sur le salarié : y a du boulot, t'es là, t'es payé. Y en n'a pas, tu sors, t'es pas payé. Et merci le téléphone mobile qui permet de siffler son salarié pratiquement en temps réel! Ainsi, on a déstocké les heures de travail sur le dos des salariés.

Et grâce à l'annualisation du temps de travail, jusqu'à hauteur de l'équivalent annuel de 39h/semaine, les heures payées en plus du contrat initial ne coûtent pratiquement pas plus cher que si elles étaient contractuelles et surtout, au final, on économise sur les salaires équivalents temps plein qui auraient été payés pendant les périodes creuses.

Ainsi, l'entreprise se décharge sur le salarié du risque des creux de production, et cerise sur le gâteau, en le maintenant à un salaire garanti sous le montant des minima sociaux, la nécessité de parvenir à faire des heures sup en pagaille à n'importe quelles conditions pour le salarié au sifflet devient vital.
Il saura donc se rendre très disponible, et être le plus arrangeant possible avec son chef, lequel a le pouvoir exhorbitant de décider si son employer sera pauvre ou miséreux ce mois-ci!

En gros, je en vois pas pourquoi ce genre de pratique ne s'étendrait pas à l'ensemble du corps salarial dans une très proche avenir!

Travailler plus pour gagner plus!!!
Si ce n'est pas le top de la fumisterie, ça!

Je m'incline devant ce trés bon discours !

depuis vendredi dernier j'essaye d'avoir les assedics au téléphone, et le réseau est en dérangement. je me suis rendu hier aprés midi dans les locaux près de chez moi, et là ils ne peuvent me recevoir car ces informations ne se donnent que par téléphone

Je me suis rendu également ce matin au CCAS, pour savoir si je pouvais prétendre au RMI, j'ai eu réponse à ma question:
Il ne faut pas que mon salaire dépasse 381 euros.

En fin de compte je risque de toucher un salaire de 400 euros si c'est pas moins,et je ne pourrais prétendre à aucuns droits.

Bravo la précarité ! je ne vois donc là aucune incitation à reprendre une activité de plus en CDI !

Merci Mono pour ta démonstration très réaliste !

C'est exactement ce que je pense mais j'aurais été incapable d'en faire la démonstration comme tu viens de le faire.

J'imprime et encore merci !

Pour l'instant, il est important que les DE soient inscrits en catégorie 1, c'est-à-dire à la recherche d'un emploi à plein temps pour ne pas se voir obligés d'accepter ces contrats de merde sous peine de radiation.

je viens d'avoir les assedics au téléphone.

D'aprés la conseillère, mon contrat cdd 20h (aidé) qui à été conclu jusqu'au 6 février 2007 me permet d'obtenir des droits depuis le 6 février 2006 jusqu'au 6 février 2007.

Du fait que je signe un CDI à 15h hebdo, me permet de renouveller une nouvelle fois une ouverture à de nouveaux droits pendant 12 mois. ce qui me semble plus logique maintenant !

si une personne pourrait me confirmer cela svp.

Merci à vous tous.

Bonjour,

Du fait que je signe un CDI à 15h hebdo, me permet de renouveller une nouvelle fois une ouverture à de nouveaux droits pendant 12 mois.

Excusez moi, je ne comprends pas ce que veut dire votre conseillère.

Si vous signez le cdi vous ne ne demandez pas d'indemnistation aux assedic. De fait, vos droits iront en augmentant (si vous êtes licencié de votre cdi.)
Les aides à la reprise d'emploi ne vous concerneront pas, aussi vous ne pourrez compter que sur votre salaire de 15 heures/semaine pour vivre.
Et cela toute la durée du bon vouloir de votre employeur.

Ce n'est pas tant le boulot que je fuirai dans ce plan là,
c'est plutot la "chaîne" du cdi.
Mais, à décharge, je dirai aussi que : c'est pas difficile de se faire virer ou de tout planter là si un temps plein se présente !).

Salut ,
saches que la situation est traumatisante pour toi qui la vie et préoccupante pour les jeunes et les moins jeunes qui cherche un boulot leur permattant de mener une descente . aussi , chose que tu dois savoir , c'est qu'aujourd'hui à Décathlon il y a des syndicats , certes certains n'ont rien compris et pensent être dans le respect des salariés en agissant dans le sens de la direction, mais il y a aussi des syndicats , que la direction de l'entreprise veut rendre muets, car n'acceptent pas qu'une entreprise leader dans son doamine abuse des salariés.
Aussi travaillant à décathlon depuis 7 ans , j'ai fait un choix , celui de ne pas devenir riche , aussi ce qui me permet de tenir bon dans cette entreprise , c'est mon appartenance à un syndicat. En effet , depuis que je suis àadherent à la CFDT , je me rend compte que mes collègues elus ou délegués me sont de bons conseils , depuis lorsque mon chef me demande telle ou chose ou de faire tel ou tel truc , je reflechie et je me demande si c'est dans l'interet collectif ou si seulement la boite beneficiera de mon action ; Depuis , j'ai compris que chez decathlon, la politique est la suivante ; Je donne la recette:
1-On embauche un jeune ; le plus docile possible
2-Onle travaille psychologiquement en lui faisant croire que dans l'entreprise , les gagnants ont leur place , que si on a la volonté de réussir, on sera un jour directeur ou directrice. (Pour preuve, les responsables doivent lors des recrutements , trouver la personne suscpetible des les remplacer dans l'avenir, aussi ces responsables que deviennet ils?, lire plus bas)
3-une fois prêt , le petit jeune , on le fait mariner dans ses espoirs , espoirs d'obtenir un contrat avec une base plus consequente, et oui le jeune peu décrocherun CDI 15H en lieu et place de son 10H actuel; Ou alors de le petit jeune va croire qu'il va prendre la place de son responsable.
4-le temps de la marinade, le petit jeune devra faire de plus e,n plus de choses , il s'agit de missions de missions qui viennent s'integrer à son travail , tout cela sans remuneration supplémentaire. il faut savoir que le jeune chez decathlon doit, faire la reception, c'est à dire decharger le camion, trier le contenu du camion, cela s'appèle du dispatch, ensuite le jeune doit se depecher de mettre les articles dans son rayon et de les installer sur les metres lineaires de ventes, aussi le jeune doit faire le facing , doit gerer les syocks, doit ranger pour garder u magasin accueillant , le jeune doit donner un coup dmain dans le rayon à coté pour palier aux absences (involontaire ou choisit par le responsables du rayon voisin) , aussi de nos jour le jeune doit savoir etre en caisse, le jeune si il lui reste du temps doit renseigner les clients; sans oublier ces fameuses missions qui permettent à son responsable de se decharger de sa charge de travail , tout cela à moindre frais car on explique au jeune que accepter une mission est un incestissement pour l'avenir de sa carriere, on fait aussi comprendre au jeune que ce n'est pas bien de reclamer une augnmentation, cela ne ressemble pas aux valeurs de l'entreprise qui se veut fraternelle.
5- Apres 2 ou 3 années , on prend je jeune lors d'un entretien individuel et on lui fait comprendre que son salaire ne fera pas de bond car , une fois, il a fait un truc super grave et impardonnable (ex: il est parti de son poste à 20H10 alors que le magasin avait fermé les protes à 20H00 mais que un client était encore dans le rayon); Ensuite on dit au jeune , qui a fait des heures et des heures (investissement personnel, auquel le banquier n'attache aucune importance , car c'est une devise propre à decathlon qui n' pa valeur legale en France et dans le reste du monde)et qui en plus a pris des missions (le boulot de son responsable) que malheureusement il n'est pas candidat à l'evolution;
6- Le jeune s'en prend un bon coup sur la tete, de làil relache les efforts consentis pendant ces 2 ;3 années. Et là le jeune qui était un rouage de l'entreprise devient une tare dont il faut se debarasser. Alors le jeune s'en prend plein le tete, il a des horaires "à la con", on lui modifie ses plannings comme on veut.
7- le jeune le vit mal , il lui reste alors 2 solutions:
7a : il demmisionne et laisse la place à un autre jeune, qui va vivre tout ce qu'il a vécu;
7b : il n veut pas demmissionner et là il se fait licencier; Par contre pour les motifs delicenciement , c'est comme partout il y a des modes. aune aposue ce fut les fautes les plus graves des plus graves, que je ne peut meme citer pour eviter de choquer les ames sensibles (mais du styles, il a pris 2 pauses café dans la journée), ensuite il ya eut la mode du vol , le salarié etait licencierpour vol ; aussi aujourd'hui la mode est plus en rapport avec l'esprit sportif de l'entreprise à savoir : la bagarre, et oui un salarié peut etre licencier pour bagarre , maisoù reside la subtilité c'est que le salarié se bat avec lui même car il est seul à etre licencier (fallait y penser).
8 : un nouveau jeune arrive et le cycle reprend ...

Pour en revenir à notre histoire de recrutement , les responsables doivent recruter des collaborateurs capables de les remplacer ; la aussi intervient une belle subtilité et devinette par la même occasion ; que deviennent les responsables ayants recruter leurs successeurs?
reponse reportez vous à l'etapes 7 (un peu plus haut).

Tout cela pour dire que la politique de l'emploi de decathlon est bien rodée que toujours des jeunes se feront avoir.
Aussi j'ai fait le choix de me syndiquer ausssi cela m'apporte une bouffée d'oxygene dans cette atmosphere pesante où la pression est la seule alternative, alors que l'entreprise serait gagnante à appliquer une strategie basée sur la reconnaissance du travail accompli et de l'implication de chacun.
Aussi je t'invite à faire comme moi , entres en contact avec un representant de la CFDT , il sera repondre aux questions que tu te poses , de plus il sera t'epauler au besoin;
Vas sur ce site tu y trouveras des infos interessantes.
http://cfdtdecathlon.over-blog.com/
bonne journée et bonne continuation[/b]

Merci pour ton temoignage eclairant Cfdtdecathlon mais j'ai peur que celui qui a initié ce fil de discussion, en janvier 2007, n'est plus un lecteur de ce forum.

C'est pas grave, ça peut profiter aux autres.

Le problème du jeune, c'est qu'il n'a pas l'expérience... de la saloperie humaine. Quand on lui dit : bosse dur, accepte tout et ne réclame rien, tu auras le pompon de mickey à la fin, il n'a pas de raison de ne pas y croire.

Le problème, c'est quand tu acceptes de te faire enfler dans une boite, tu ne peux jamais t'y faire respecter.
La première des règles, c'est de se faire respecter et de montrer que tu te respectes toi-même. Si tu grouillottes, tu n'auras jamais rien au bout : t'es un grouillot, pas un chef!