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scanette pas net !

Publié : 09 janv. 2007
par edwin29
Après la caisse sans caissière et en attendant la borne "sans arrêt" qui fera le compte au passage de votre cadie et débitera votre compte en banque automatiquement, quelques supermarchés pilotes testent en ce moment la "scanette".

ImageA chaque fois qu’on veut un article on le scanne. On voit apparaître le prix de l’article et le total. Si on ne veut plus l’article on le rescanne. A la fin, on passe par une borne spéciale à laquelle aléatoirement un contrôle est fait par un agent de sécurité qui se promène.

la politique ultraliberale qui consiste à dire ici que les eventuels larcins commis par quelques malhonnetes seront toujours biens moins couteux que les salaires/taxes des caissières est honteux, surtout dans un pays ravagé par la pauvreté et le chomage.

Publié : 09 janv. 2007
par dblosse
Bonjour,

Avant il y avait les petites épiceries, maintenant vive la grande distri...ils ont bien réussis à couler tout le monde !

http://www.france.attac.org/a3490

David

Publié : 09 janv. 2007
par Monolecte
Swâmi Petaramesh en avait parlé dans une de ces récents billets. Non seulement, il a du scanner tout seul ses courses à la caisse, mais ensuite, quand il est allé au Mac Do, il a du saisir et payer sa commande tout seul sur des bornes automatiques.
Je connais aussi les stations services qui n'ont plus de caissier du tout, ni de boutique, juste des automates pour le carburant de la caisse et le tien (Coca et autres merdes!).

Bref, on nous prépare un monde sans hommes et on fait chier les gens qui ne trouvent pas de travail dans un monde dont la seule logique est de détruire de l'emploi!

Scanette pas nette !

Publié : 09 janv. 2007
par Invité
Qui donc oublie :

que les robots, les machines et autres produits de l'esprit humain sont tout sauf des consommateurs ?

Exemple, ce ne sont pas les robots de chez PSA qui vont rouler en 407, même SW !

Plus de consommateurs, donc plus de production, donc profits O pointé et plus aucune valeur pour les téra-dollars amassés à coups de restructurations.

Et ce sera aussi la fin de la finance, du trading, du LBO-isme et autres capitalistiques orgies.

Rira bien qui rira le dernier, mais pour l'instant, l'heureux gagnant de cette course au néant est le Diable (enfin quand on croit à son existence).
Abyssus abyssum invocat !

Publié : 09 janv. 2007
par diety
Monolecte a écrit :Bref, on nous prépare un monde sans hommes et on fait chier les gens qui ne trouvent pas de travail dans un monde dont la seule logique est de détruire de l'emploi!
C'est exactement cette contradiction inhérente du capitalisme dont parle Robert Kurz. Comme le moteur d'une voiture a besoin de carburant pour fonctionner, des gens qui travaillent sont le "carburant" du capitalisme. Dans la concurrence éternelle de l'économie du marché (mondial), le capitalisme optimise son moteur sans relâche en produitsant toujours plus avec toujours moins de "carburant" - les gens qui travaillent. C'est même son objectif majeur, son idéologie. (Une deuxième façon "d'optimiser" le moteur est "le carburant" pas cher) Mais pour acheter les produits qui sont fabriqués on a besoin d'argent, que l'on n'obtient qu'en travaillant. Une partie de l'argent de consommation est investi pour optimiser encore plus le moteur du capitalisme, donc soit encore moins de gens qui travaillent soit des gens qui travaillent pour moins (d'argent). Ayant moins (ou pas) d'argent ils consomment moins ou ne consomment plus. Voilà un moteur qui s'optimise jusqu'à sa propre déstruction. (On va se retrouver avec plein plein de produits à consommer que presque personne ne pourra plus se permettre d'acheter)

C'est une façon un peu simpliste de résumer la thèse de Robert Kurz dans son livre complexe "Das Weltkapital" (le capital du monde), mais je la trouve intéressante et pas sans fondement.
En tout cas il en résulte que espérer de retrouver du plein emploi dans la société est vain, même absurde. Il faut inventer d'autres façons de vivre et de fonctionner en société. Viser le sens de sa vie d'homme ou de femme sur la seule et unique valeur de travail (comme le fait par exemple Sarkozy - et il est loin d'être le seul) paraît dans cette vision obsolète.

Je pense que les changements qui vont s'imposer aux sociétés sont tellement vertigineux, que la plupart des dirigéants et dirigés préfèrent un refoulement massif et généralisé au lieu d'affronter, réfléchir, préparer et accompagner ces changements. Ce système qui va droit dans le mur est encore considéré comme une sorte de religion à laquelle il faut croire à tout prix. Mais nombre de molécules de ce carburant dont le moteur n'a plus besoin ont perdu la foi.

Excusez-moi si je m'éloigne du sujet, mais ce sont des réflexions qui m'occupent intensément. J'ai l'impression que cela fait un moment que je "pressens" cette vision sans avoir pu la préciser jusqu'à présent (donc je suis content d'avoir trouvé un auteur qui exprime mille fois mieux ce que je ressens comme un malaise profond en moi, et qui a fait une étude détaillée dessus), mais ça fait un bon moment que j'ai perdu la foi, ou au moins l'envie de vouloir faire partie d'un système que je considère absurde, obsolète et perdant. En même temps je suis bien obligé de vivre dedans, n'étant qu'un petit molécule insignifiant de ce carburant dont le moteur n'a plus besoin.

Cette aussi une des raisons pour lesquelles je n'ai plus envie qu'on me sorte encore plus de mesures et contraintes pour me "réinsérer" dans un système que je rejette sur le fond. C'est comme si je n'ai pas envie d'investir dans un projet que je vois condamné d'avance, qui ne m'intéresse pas et duquel je me suis séparé intérieurement depuis longtemps.

Cela ne signifie pas du tout que je n'aie pas envie de donner quelque chose à la société dans laquelle je vis, mais je considère que je suis beaucoup plus efficace si c'est moi qui décide mon mode de vie, mes occupations et mes engagements de m'impliquer dans la société. Ce ne sera pas avec un enième plan de contrôles et de contraintes qu'on va réussir à me faire adhérer à des choses qui ne me correspondent pas.

Publié : 09 janv. 2007
par superuser
Diety, je pense et réagis exactement comme toi.

Publié : 09 janv. 2007
par edwin29
pareil ! :P

Publié : 09 janv. 2007
par diety
Merci - vos réactions me font quand-même du bien, car parfois je me sens comme un marsien parmis des terriens, ce qui me fait douter si c'est moi qui est fou, inadapté ou malade, ou si c'est la société. C'est peut-être aussi un point de vue ou une question de définition. Malade est celui ou celle qui ne fonctionne pas dans la société comme il ou elle "devrait" fonctionner. Mais même si c'est cela, alors j'accepte ma "maladie". Mais c'est moi qui dirige les soins, et personne d'autre!

En Allemagne c'est pareil, en même temps que le gouvernement réhausse l'age de la retraite de 65 à 67, il sait pertinemment que nombre de gens sont expulsés du marché du travail bien avant 60 ans. Si on est un cadre supérieur on peut s'en tirer avec une bonne indemnité (et encore). Si on est en dessous, on devient un chômeur de longue durée qui "ne profite pas de l'actuelle croissance et de la conjoncture", comme j'entend dans les médias.

Donc non seulement cette mesure n'est qu'une minoration grossière de la retraite, que les politiques qui en sont responsables nient farouchement et la vendent autrement ("les gens deviennent de plus en plus agés, c'est donc normal si ils travaillent plus longtemps" - voilà le discours officiel).

J'ai écouté plusieurs débats de rédacteurs en chef d'importants journaux, mais il y a un "consensus" que l'on ne peut soit disant payer les gens à ne rien faire, même si il y a au moins 3 millions chômeurs dont on sait qu'ils ne trouveront plus jamais un travail. Donc ils font des mesures pour les faire travailler à tout prix - justement à tout prix, car les mesures entreprises pour les "occuper" coutent encore plus chères que si ils leur versaient simplement leur allocation de chômage. Mais "ce n'est pas bien vu" de vivre sans travailler. Le peuple ne doit pas avoir l'impression de travailler pour des clopinettes, pendant que d'autres vivent sans travailler. Et pour valoriser les maleureux travailleurs dans les secteurs des bas salaires, il faut occuper les chômeurs, et il faut que les chômeurs souffrent encore plus et aient moins que les gens qui travaillent pour des salaires de misère, car sinon ils pourraient se révolter. Donc pour acheter l'approbation des bas salaires, ils dépensent du fric pour faire chier les chômeurs. Et il faut aussi dresser les bons salaires contre les chômeurs, car on ne peut en aucaun cas se permettre une solidarisation des gens qui travaillent avec des gens au chômage. Pour empêcher cette solidarisation, ils sont prêt à n'importe quoi, coup bas, propagande, dépenses inutiles de fric et contre l'intérêt général. Ahurissant.

Malheureusement ça fonctionne très bien en Allemagne. Solidarité, il n'y en a pas, ou pratiquement pas. Seule satisfaction de ma part, j'ai signalé avec un petit article le succès des Don Quichottes concernant les sans-abris. Encore un exemple de solidarisation, malgré la menace de criminalisation et d'expulsion policière. Que mes compatriotes voient au moins qu'il y a d'autres pays ou les gens ne vont pas aux abattoires sans rechigner, et qu'il y a encore une solidarité entre différents status sociaux. J'aimerais bien pouvoir exporter cet état d'esprit dans mon pays.

L'homologue allemand de Charpy, Rolf Stein, ce *****, suggérait récemment de réduire à moitié l'allocation ALG2 (345 Euro + logement) pour "motiver" les chômeurs a travailler, et en même temps augmenter les plafonds de salaires d'appoints.

Ce n'est pas l'augmentation d'un plafond qui donnera du travail, quel crétin. J'ai fait le calcul avec les fameux job à 1 euro, seul "travail" accessible pour les chômeurs de longue durée, avec la moitié de 345 euro plus les 120 heures travaillé à un euro, le chômeur aura perdu 52,50 Euros et verra donc baissé son allocation à 292,50 Euro tout en travaillant et probablement en détruisant un travail salarié. Quelle motivation!
Quel intérêt de discuter avec ce genre de personnage? C'est temps perdu.

monde pas net

Publié : 10 janv. 2007
par superuser
Ce monde marche à l'envers.

Je croyais que nous faisions partie d'une espèce intelligente, mais non : les humains brassent les contradictions les plus évidentes et n'hésitent pas - manipulation, ou mauvaise foi ? - à faire le malheur de leurs congénères (et de leur planète) pour se conforter dans leurs erreurs et leur vanité.

Quand j'étais ado, je refusais de vivre dans ce monde que je sentais déjà lamentable et inique. J'étais une ado normale. Puis je suis devenue une adulte normale qui a fait en sorte de s'adapter : mon hostilité s'est adoucie et je suis devenue "comme tout le monde" tout en essayant de rester moi-même et de me construire. Un quart de siècle après, à 44 ans, je m'aperçois que le sentiment que j'éprouve envers ce monde est le même, voire pire, que celui que j'éprouvais déjà à 16 ans. Les vingt ans que j'ai passés à faire partie de la grande famille du genre humain m'ont ramenée à la case départ : j'ai honte d'appartenir à une telle espèce. Et je l'assume.

Publié : 10 janv. 2007
par superuser

Publié : 10 janv. 2007
par dblosse
Bonjour,

DIVISER POUR MIEUX REGNER, je te conseille de lire le discours de l'esclavagiste William Lynch. Tous les rivalités qui sèment la discorde entre nos peuples quelqu'ils soient, ont tous la même origine, elle est lointaine, certes, mais terriblement efficace.

David