La mondialisation heureuse vue par des patrons
Publié : 18 déc. 2006
Des patrons se sont exprimés lors d'une émission de Daniel Mermet que j'ai écoutée sur là-bas.org et je vous en ai fait un petit compte-rendu.
C'est un deuxième volet sur le thème de la mondialisation libérale où des patrons expliquent ce qu'il en est.
On y apprend notamment que des milliards et des milliards de réserve dans les fonds de pension attendent pour investir et guettent leurs proies.
Un des entrepreneurs, Yves Bontaz, explique ses propres délocalisations et les lois du marché financier qu'il exerce en imposant à ses fournisseurs des tarifs au-dessus desquels ils perdent leurs parts de marché. Une entreprise belge a ainsi perdu 50 % de ses parts car il ne lui était pas possible de baisser ses tarifs. Ces parts de marché ont été récupérées par une entreprise française qui, elle-même, achète à une entreprise chinoise. Cet entrepreneur sous-traite également une entreprise d'un pays de l'Est pour le transport des marchandises. Il possède également des hôtels dont un aux Antilles grâce à une défiscalisation de 50 % de l'Etat qui lui a permis de faire cette acquisition pour pratiquement rien.
Les fonds de pension sont les grands prédateurs de notre époque. Ils rachètent les entreprises sans réinvestir.
Nous sommes dans l'ère du capitalisme financier contre le capitalisme industriel.
Le principe du capitalisme financier consiste à investir du capital à un bout pour le récupérer à l'autre extrémité grossi de sa plue-value. Celui du capitalisme industriel est basé sur la création, la réalisation, la croissance pour construire un empire industriel. Mais le capitalisme financier est uniquement intéressé par la recherche de la rentabilité financière dont la règle est la différence entre le capital à la sortie et le capital à l'entrée.
Les déréglementations financières ont redonné un pouvoir extraordinaire aux hommes du capital financier et ceci peut se vérifier grâce au ROE qui est un indicateur de rendement des capitaux.
La prise de pouvoir du capitalisme financier sur le capitalisme industriel est due, en France, grâce à la loi de déréglementation des marchés financiers passée en 1986 sous un gouvernement socialiste quand Pierre Bérégovoy était ministre des Finances. Cette loi a autorisé les fonds américains à venir acheter les entreprises françaises.
Au début des années 1990, une grande entreprise française, comme la BNP, livrait à ses actionnaires une plue-value entre 2 et 3 % en retour sur capitaux propres. Au milieu des années 1990, les financiers exigeaient une plus-value de 10 %, puis de 15 % à la fin des années 1990 pour finir à 20 % au début des années 2000.
Ce sont des entrepreneurs qui expliquent tout cela car ils ne sont pas tous dans la logique du Medef, hormis le premier intervenant.
Pour finir, ces commentaires de deux entrepreneurs :
Les patrons contre la finance
"Trop de charges, trop de réglementations" ? Voilà la voix du MEDEF. Pourtant, derrière Laurence Parisot, des centaines de petits patrons portent une autre parole : stop à la finance qui sape les emplois ! stop aux fonds de pension qui détruisent l’industrie !
Petit patron de Savoie, Yves Bontaz possède aujourd’hui plusieurs usines en Chine, au Brésil, en République Tcèque, avec au total plus de mille ouvriers. Avec lui, on découvre l’on des rouages de la mondialisation : délocalisation et fonds de pension passent par lui.
A voir
Le documentaire de Gilles Perret : "Ma mondialisation", Mécanos productions et La Vaka
www.filmsduparadoxe.com
C'est un deuxième volet sur le thème de la mondialisation libérale où des patrons expliquent ce qu'il en est.
On y apprend notamment que des milliards et des milliards de réserve dans les fonds de pension attendent pour investir et guettent leurs proies.
Un des entrepreneurs, Yves Bontaz, explique ses propres délocalisations et les lois du marché financier qu'il exerce en imposant à ses fournisseurs des tarifs au-dessus desquels ils perdent leurs parts de marché. Une entreprise belge a ainsi perdu 50 % de ses parts car il ne lui était pas possible de baisser ses tarifs. Ces parts de marché ont été récupérées par une entreprise française qui, elle-même, achète à une entreprise chinoise. Cet entrepreneur sous-traite également une entreprise d'un pays de l'Est pour le transport des marchandises. Il possède également des hôtels dont un aux Antilles grâce à une défiscalisation de 50 % de l'Etat qui lui a permis de faire cette acquisition pour pratiquement rien.
Les fonds de pension sont les grands prédateurs de notre époque. Ils rachètent les entreprises sans réinvestir.
Nous sommes dans l'ère du capitalisme financier contre le capitalisme industriel.
Le principe du capitalisme financier consiste à investir du capital à un bout pour le récupérer à l'autre extrémité grossi de sa plue-value. Celui du capitalisme industriel est basé sur la création, la réalisation, la croissance pour construire un empire industriel. Mais le capitalisme financier est uniquement intéressé par la recherche de la rentabilité financière dont la règle est la différence entre le capital à la sortie et le capital à l'entrée.
Les déréglementations financières ont redonné un pouvoir extraordinaire aux hommes du capital financier et ceci peut se vérifier grâce au ROE qui est un indicateur de rendement des capitaux.
La prise de pouvoir du capitalisme financier sur le capitalisme industriel est due, en France, grâce à la loi de déréglementation des marchés financiers passée en 1986 sous un gouvernement socialiste quand Pierre Bérégovoy était ministre des Finances. Cette loi a autorisé les fonds américains à venir acheter les entreprises françaises.
Au début des années 1990, une grande entreprise française, comme la BNP, livrait à ses actionnaires une plue-value entre 2 et 3 % en retour sur capitaux propres. Au milieu des années 1990, les financiers exigeaient une plus-value de 10 %, puis de 15 % à la fin des années 1990 pour finir à 20 % au début des années 2000.
Ce sont des entrepreneurs qui expliquent tout cela car ils ne sont pas tous dans la logique du Medef, hormis le premier intervenant.
Pour finir, ces commentaires de deux entrepreneurs :
"Ces grosses boîtes ont été rachetées par des financiers qui ont détruit, à ma connaissance 1300 emplois. Ils s'en foutent, ce sont des requins."
http://www.la-bas.org/article.php3?id_a ... 50#ecouter"Ces fonds de pensions ont une attitude qui est à la limite de l'inacceptable et ils s'excitent d'ailleurs à chaque fois qu'il y a un plan de licenciements. C'est un espèce d'orgasme, c'est fantastique, c'est prendre son pied, tout de suite l'action va monter. Sur le plan humain, c'est inadmissible, il devrait y avoir des lois qui l'interdisent."