Bonjour,
Je suis outrée de la manière sont "traités" les chercheurs d'emploi !
Je suis allée ce jour aux Assedic de Maisons-Alfort (je n'y avais pas mis les pieds depuis quelques mois) pour bénéficier de la prime à l'emploi.
Et là, j'étais effarée, c'était un vrai parcage (pardonnez-moi le terme) de bestiaux ! A se demander où ils avaient planqué les wagons, si vous me suivez ...
1. Toilettes verrouillées au public pour raison factice de plan Vigipirate :
2. Plus aucun affichage des coordonnées d'associations de chômeurs : Apeis, AC, etc ... comme il était d'usage voire même obligatoire en son temps eu égard à la juste information de ce public.
3. Un seul agent sur un seul guichet au RC alors que cette agence en comporte plus de 4 qui en son temps étaient occupés par le même nombre d'employés.
5. Une file de nouveaux chercheurs d'emploi "réceptionnés" par l'agent non pas placé derrière son guichet mais devant, au vu et au su du public, sans que la confidentialité des dossiers et/ou chaque personne ne soit respectée. La situation de chacun, dans ce cas de figure, était étalée au grand jour ! Alors que perdre son emploi est suffisamment traumatisant, imaginez lorsque vous devez vous justifiez ... en public ! Sans aucune info sur cette machine à broyer du chômeur !
6. Les nouveaux chercheurs d'emploi ayant reçu leur dossiers d'inscription sont dirigés d'office vers les sièges existants dans ce hall et "invités" manu militari à les remplir tout en visionnant sur écran un soit-disant programme "d'information" sur leurs droits de 6 mn !
C'EST UNE HONTE !
Je peux comprendre la difficulté de cet agent à assumer ses fonctions seul.
Mais pour autant, les chômeurs sont-ils devenus des sous-produits pour être traités de la sorte par les Assedic ? Aucun respect de leur dignité à ce point ? Sur quelle planète sommes-nous ? Je devrais dire l'enfer ! Je suis profondément choquée.
J'en suis sortie très rapidement après avoir eu la chance de convaincre l'agent, heureusement munie d'un texte de loi sur l'attribution de la prime à l'emploi dès le 1er mois de travail effectué, alors qu'il n'étais pas informé de cette modalité d'attribution.
A l'entendre, il n'avait pas le temps de se documenter sur la nouvelle règlementation en la matière tout en restant persuadé qu'il fallait un cumul de 4 mois pour ce faire. Ce n'est qu'en lui brandissant sous le nez le fameux texte (Merci St. Dumortier !) qu'il a pris le temps de lire le fameux paragraphe dont s'agit pour aller illico le photocopier.
A son retour, il me transmis la fameuse feuille à remplir (tant attendue) que je lui rendis complétée par me soins et accompagnée de ma seule feuille de salaire (la 1ère ) et de mon contrat d'embauche.
Il n'a pas su m'infomer du délai de réception de cette prime, mais m'a assurée que le dossier serait étudié dans la semaine.
Moralité, quand vous allez aux Assedic, mieux vaut s'y rendre "couverte" et le(s) Code(s) sous le bras pour se faire respecter.
Au passage, je vous ai fait une sacrée pub aux chercheurs d'emploi, histoire de leur donner les moyens de ne pas se faire manger tout crus.
Vous allez avoir de la visite, les moussaillons !
Merci encore,
Cordialement,
Talou
PS : Je ne suis pas prête d'y retourner ... sauf si on peut s'organiser pour y remettre une sacrée couche de respect !
ASSEDIC - Constat effarant ! La HONTE !
Ca me rassure de voir que je ne suis pas la seule à m'indigner du traitement infligé actuellement aux chômeurs et qui atteint des proportions intolérables.Mais pour autant, les chômeurs sont-ils devenus des sous-produits pour être traités de la sorte par les Assedic ? Aucun respect de leur dignité à ce point ? Sur quelle planète sommes-nous ? Je devrais dire l'enfer ! Je suis profondément choquée.
Je partage entièrement ton indignation, Talou.

Il s'agit d'une stratégie nationale, comme le décrit si bien mon pote Swâmi
Je pense que c'est du même niveau intellectuel que le numerus closus : si on forme moins de médecins, on aura moins de malades et on fera des économies.
Ce qui devient : si on ferme tous les guichets ASSEDIC, on aura moins de chômeurs qui pourront contester les décisions iniques qu'on leur applique, on se fera du blé sur ceux qui devront appeler et on pourra radier les autres!
Perso, je pense qu'il faut diffuser abondamment le texte de Swâmi et d'autres dans le même genre (celui de Swâmi est sous licence creative commons : on peut donc librement le diffuser à condition de le sourcer)
Je pense que c'est du même niveau intellectuel que le numerus closus : si on forme moins de médecins, on aura moins de malades et on fera des économies.
Ce qui devient : si on ferme tous les guichets ASSEDIC, on aura moins de chômeurs qui pourront contester les décisions iniques qu'on leur applique, on se fera du blé sur ceux qui devront appeler et on pourra radier les autres!
Perso, je pense qu'il faut diffuser abondamment le texte de Swâmi et d'autres dans le même genre (celui de Swâmi est sous licence creative commons : on peut donc librement le diffuser à condition de le sourcer)
ASSEDIC - Constat effarant ! La HONTE !
J'ai mal avec vous les filles .Mono je n'arrive pas à ouvrir le lien, mais grâce à toi j'y vais tous les jours.
Oui, nous ne sommes plus que des stocks, des "stück" langage utilisé dans les KZ.
Nous ne sommes plus que des trucs posés sur une chaise, A ELIMINER de toute urgence, comme un étron...
Ils se sont posés la question "où sont mes camarades partis?" les guichets vides, cela doit leur parler non ?
J'ai imprimé ton texte "Mono" les Kapos ont aussi fini dans les chambres à gaz - et je vais le distribuer.
Je suis outrée aussi.
Oui, nous ne sommes plus que des stocks, des "stück" langage utilisé dans les KZ.
Nous ne sommes plus que des trucs posés sur une chaise, A ELIMINER de toute urgence, comme un étron...

Ils se sont posés la question "où sont mes camarades partis?" les guichets vides, cela doit leur parler non ?
J'ai imprimé ton texte "Mono" les Kapos ont aussi fini dans les chambres à gaz - et je vais le distribuer.
Je suis outrée aussi.
Swâmi est inaccessible pour l'instant, je le confirme
Je me souviens de ma dernière visite à l'ASSEDIC en septembre dernier, j'étais venue en parler ici car, comme toi Talou, j'avais été scandalisée de voir comment les personnes étaient accueillies.
Comme tu le décrit, toilettes fermées pour cause de Vigipirate (poubelles aussi, d'ailleurs !), aucune information sur les assoc de défense des chômeurs, et pour toute vie à l'intérieur, l'employé derrière son guichet.
Devant lui, une longue file s'étirait.
Je me souviens de mon impatience aussi, je suis en formation intensive (que je finance seule!) et j'enrageais de manquer un journée d'une formation qui me coûte hyper cher pour poireauter ainsi devant un guichet et récupérer mon allocation "bloquée" à cause d'une erreur de dates dans un papier.
J'ai remarqué petit à petit que tous les gens qui me précédaient étaient systématiquement, quelque soit leur demande initiale, renvoyés :
- Soit Sur le téléphone situé dans le hall pour téléphoner à l'assedic (Sig !!
)
- Soit sur la grande boite en plastique blanc (style matériel électoral) où ils devaient jeter tous les documents à destination de l'ASSEDIC
-Soit sur les bornes internet qui ont fleuri dansle hall depuis mon dernier passage
Le type au guichet, bien que très aimable, n'était en fait là que pour jouer la gare de triage "Téléphone", "boite", "téléphone", "internet" etc...
Ce jour là, un monsieur que j'ai supposé être déjà passé par le guichet se débattait avec un agent assedic virtuel à l'autre bout du hall, et comme nous poireautions juste devant, nous avons pu profiter de la conversation, au départ à voie basse et courtoise, puis qui a dégénéré au bout de 15 minutes :
En effet, ce monsieur était d'origine etrangère et avait visiblement du mal à s'exprimer et ecore plus à comprendre ce qui lui était répondu.
Pour finir, il s'est plus ou moins fait raccrocher au nez, l'impasse !
Et il est donc repassé par le guichet...où cette fois ci l'agent s'est vu contraint de se pencher sur son problème parce que le type devenait fou furieux, et je le comprends !!
Quel est le but de la manoeuvre, me suis-je demandé ?
C'était évident !!
Il faut décourager les gueux de venir dans ces lieux de toutes les manières possibles et les en tenir éloignés...
Comment ? en interposant un téléphone, un écran, internet ou une boite entre eux et l'agent assedic
Pourquoi ? parce que la misère est insupportable à fréquenter et à voir de trop près, ils nous font tellement chier ces gens qui courent après le moindre euro, BASTA !!
A grand renfort de barrières, on les dissuade d'accéder à leurs droits, de les défendre en face à face, de s'expliquer et d'influencer -éventuellement- l'agent situé en face d'eux, en leur faveur.
Bref, on retire à cette relation tout ce qu'elle peut avoir d'humain et donc d'aléatoire, de périlleux !
Les conséquences de tout cela ?
Les demandeurs les mieux armés et les plus à l'aise avec ces administrations s'en sortent toujours : ils manient le verbe, la souris avec aisance, ils savent trouver l'information concernant leurs droits et s'adaptent.
Mais ceux qui ont de petits niveaux scolaires ? ceux qui viennent de l'étranger ? ceux qui ont peur des administrations ?.. Que deviennent-ils ?? Ils sont les premières victimes de ce système totalement déshumanisé...
Et l'ANPE suit le mouvement, qui ne propose plus que des écrans internet pour consulter ses offres au lieu des tableaux de papier.
Je sais que dans ma carrière dans l'insertion socioprofessionnelle, j'ai suivi et accompagné une foule de gens en difficulté avec la lecture, l'écriture, ayant des difficultés avec le telephone, des français de petite condition comme des gens venus d'ailleurs.
Souvent, quand je vois ce qui se passe aujourd'hui je pense à eux et je me demande comment ils font pour s'en sortir.
Eux aussi devraient avoir la possibilité d'accéder aux offres facilement, de comprendre leurs droits et de se défendre quand une décision est prise à leur encontre.
Avec ce nouveau système, on tape un peu plus sur les gens les plus fragiles, et il n'y a pas de quoi en être fiers.

La violence sociale atteind des sommets en France 

Je me souviens de ma dernière visite à l'ASSEDIC en septembre dernier, j'étais venue en parler ici car, comme toi Talou, j'avais été scandalisée de voir comment les personnes étaient accueillies.
Comme tu le décrit, toilettes fermées pour cause de Vigipirate (poubelles aussi, d'ailleurs !), aucune information sur les assoc de défense des chômeurs, et pour toute vie à l'intérieur, l'employé derrière son guichet.
Devant lui, une longue file s'étirait.
Je me souviens de mon impatience aussi, je suis en formation intensive (que je finance seule!) et j'enrageais de manquer un journée d'une formation qui me coûte hyper cher pour poireauter ainsi devant un guichet et récupérer mon allocation "bloquée" à cause d'une erreur de dates dans un papier.
J'ai remarqué petit à petit que tous les gens qui me précédaient étaient systématiquement, quelque soit leur demande initiale, renvoyés :
- Soit Sur le téléphone situé dans le hall pour téléphoner à l'assedic (Sig !!

- Soit sur la grande boite en plastique blanc (style matériel électoral) où ils devaient jeter tous les documents à destination de l'ASSEDIC
-Soit sur les bornes internet qui ont fleuri dansle hall depuis mon dernier passage
Le type au guichet, bien que très aimable, n'était en fait là que pour jouer la gare de triage "Téléphone", "boite", "téléphone", "internet" etc...
Ce jour là, un monsieur que j'ai supposé être déjà passé par le guichet se débattait avec un agent assedic virtuel à l'autre bout du hall, et comme nous poireautions juste devant, nous avons pu profiter de la conversation, au départ à voie basse et courtoise, puis qui a dégénéré au bout de 15 minutes :
En effet, ce monsieur était d'origine etrangère et avait visiblement du mal à s'exprimer et ecore plus à comprendre ce qui lui était répondu.
Pour finir, il s'est plus ou moins fait raccrocher au nez, l'impasse !
Et il est donc repassé par le guichet...où cette fois ci l'agent s'est vu contraint de se pencher sur son problème parce que le type devenait fou furieux, et je le comprends !!
Quel est le but de la manoeuvre, me suis-je demandé ?
C'était évident !!
Il faut décourager les gueux de venir dans ces lieux de toutes les manières possibles et les en tenir éloignés...
Comment ? en interposant un téléphone, un écran, internet ou une boite entre eux et l'agent assedic
Pourquoi ? parce que la misère est insupportable à fréquenter et à voir de trop près, ils nous font tellement chier ces gens qui courent après le moindre euro, BASTA !!
A grand renfort de barrières, on les dissuade d'accéder à leurs droits, de les défendre en face à face, de s'expliquer et d'influencer -éventuellement- l'agent situé en face d'eux, en leur faveur.
Bref, on retire à cette relation tout ce qu'elle peut avoir d'humain et donc d'aléatoire, de périlleux !
Les conséquences de tout cela ?
Les demandeurs les mieux armés et les plus à l'aise avec ces administrations s'en sortent toujours : ils manient le verbe, la souris avec aisance, ils savent trouver l'information concernant leurs droits et s'adaptent.
Mais ceux qui ont de petits niveaux scolaires ? ceux qui viennent de l'étranger ? ceux qui ont peur des administrations ?.. Que deviennent-ils ?? Ils sont les premières victimes de ce système totalement déshumanisé...
Et l'ANPE suit le mouvement, qui ne propose plus que des écrans internet pour consulter ses offres au lieu des tableaux de papier.
Je sais que dans ma carrière dans l'insertion socioprofessionnelle, j'ai suivi et accompagné une foule de gens en difficulté avec la lecture, l'écriture, ayant des difficultés avec le telephone, des français de petite condition comme des gens venus d'ailleurs.
Souvent, quand je vois ce qui se passe aujourd'hui je pense à eux et je me demande comment ils font pour s'en sortir.
Eux aussi devraient avoir la possibilité d'accéder aux offres facilement, de comprendre leurs droits et de se défendre quand une décision est prise à leur encontre.
Avec ce nouveau système, on tape un peu plus sur les gens les plus fragiles, et il n'y a pas de quoi en être fiers.




Il ne faut surtout pas que les privés d'emploi se laisse abattre et se laisse conduire comme un troupeau de mouton.
Ils doivent retrouver leur dignité et ne pas se laisser endormir par les discours trompeurs des ANPE, Assedic.
J'ai dernièrement eu affaire à l'Assedic pour justifier de mon ASS.
Il voulait contrôler les fiches de salaire de ma femme. Comme elle est assistante maternelle, cela fait un paquet de fiche de paie.
Et comme je trouve que l'Assedic s'acharne sur ceux qui n'ont rien et qu'elle essaie par tous les moyens de les enfoncer encore davantage, j'ai envoyé toutes les fiches de salaire par fax.
Au total plus de trente pages qui sont arrivés sur le fax de l'Assedic.
J'ai même écrit au bas de mon message, que j'étais prêt à leur faire un deuxième envoie s'il la réception n'était pas bonne.
Je pense qu'il ont du apprécier.
La prochaine fois, s'il recommence, je leur enverrrai les doubles , histoire que je sois sûr qu'il ont tout eu.
Avant hier, c'est au tour de l'Anpe, et je me suis bien régalé à leur dire mes quatres vérités.
C'est fou comme ça fait un bien immense de les prendre pour ce qu'ils sont et de pouvoir leur dire ce que vous pensez.
J'étais zen toute la soirée.
Ils doivent retrouver leur dignité et ne pas se laisser endormir par les discours trompeurs des ANPE, Assedic.
J'ai dernièrement eu affaire à l'Assedic pour justifier de mon ASS.
Il voulait contrôler les fiches de salaire de ma femme. Comme elle est assistante maternelle, cela fait un paquet de fiche de paie.
Et comme je trouve que l'Assedic s'acharne sur ceux qui n'ont rien et qu'elle essaie par tous les moyens de les enfoncer encore davantage, j'ai envoyé toutes les fiches de salaire par fax.
Au total plus de trente pages qui sont arrivés sur le fax de l'Assedic.
J'ai même écrit au bas de mon message, que j'étais prêt à leur faire un deuxième envoie s'il la réception n'était pas bonne.
Je pense qu'il ont du apprécier.
La prochaine fois, s'il recommence, je leur enverrrai les doubles , histoire que je sois sûr qu'il ont tout eu.
Avant hier, c'est au tour de l'Anpe, et je me suis bien régalé à leur dire mes quatres vérités.
C'est fou comme ça fait un bien immense de les prendre pour ce qu'ils sont et de pouvoir leur dire ce que vous pensez.
J'étais zen toute la soirée.