Il y'a sans doute un truc qui vous a échappé:
Selon nos estimations, il y aurait ainsi aujourd’hui près de 400 000 offres d’emplois non satisfaites en France.
Sur quoi sont fondées ses estimations? Quelle valeur doit on attribuer à ses estimations?
Quand je lis une estimation (sans que jamais je puisse savoir d où elle provient) dont le chiffre est un nombre rond, je sais qu'il s agit d une estimation "pifométrique" donc pas tres fiable voire meme totalement denaturée (on repete un chiffre qu on a entendu mais comme on veut soit frapper celui qui ecoute ou qu'on n'est pas capable de retenir le chiffre qu on a entendu, il a tendance à être gonflé et simplifié)
Cette mystification (on nous demande de croire sur parole ce qui nous est dit) sur les chiffres on l'a encore vu recemment, avec le chiffre du nombre d emplois net crees en 2006, grosso modo suivant celui qui vous parle, ca varierait de 150 000 à 300 000 (ce dernier chiffre il me semble vraiment l avoir entendu prononcé)
(derriere ces chiffres se dissimule la vie de milliers de gens ,
avoir ou ne pas avoir un emploi n'est pas une chose anodine et sans consequence)
On commence à se rendre compte que ces données statistiques qui nous sont jetées à la figure à longueur d'année sont souvent inverifiables (voire fausses) ou mal presentées voire biaisées: On le voit encore recemment dans cette etude sur la pauvreté:
"La pauvreté aurait diminué" entre 1996 et 2006 bien qu on commence à savoir que celle-ci est en train de s'amplifier de nouveau depuis 2004, si j ai bien compris.
S'ils avaient choisi de ne faire leur etude qu'UNIQUEMENT sur la periode 2004-2006 le resultat que tous les journaux clament en le simplifiant, aurait ete different.
(Un certain nombre vont sans doute se contenter de reecrire , voire meme recopier, la depeche d'agence qui mentionne cette etude)
["Croix de bois, croix de fer, si je mens j'aurais un article d'enfer", il parait que c est la nouvelle devise de certains journalistes

]
En choississant d'observer ce qu on sait conforter la conclusion à laquelle on voulait aboutir, on finit presque toujours à accrediter la these qu on veut faire gober au plus grand nombre sans avoir à truquer necessairement les chiffres.