Fraude à la sécu... chasse aux médecins !
Publié : 26 oct. 2006
J'ai également été témoin d'une pratique dont la sécu fait les frais lorsque je travaillais pour un chirurgien en début d'année.Cinq médecins condamnés pour fraude à la Sécurité sociale à Nice
Cinq cancérologues niçois poursuivis en correctionnelle pour fraude à la Sécurité sociale ont été condamnés mercredi à des amendes de 1.000 à 2.500 euros ainsi qu'à rembourser les honoraires indûment perçus.
Au cours d'une discrète enquête conduite à l'automne 2000 dans la clinique où travaillaient ces médecins, la clinique Saint Georges sur les hauteurs de Nice, la CPAM et la CMR des Alpes-Maritimes, (Caisse primaire d'assurance maladie et Caisse maladie régionale) ont constaté que des cancérologues ne pratiquaient pas, n'assistaient pas et n'accompagnaient pas les actes qu'ils prescrivaient.
Il s'agissait de séances de chimiothérapie qu'ils se contentaient dans le meilleur des cas de mettre en route avant de partir, mais qu'ils facturaient toujours au prix fort.
L'enquête a démontré qu'il arrivait parfois à ces médecins de signer des actes à des dates où ils n'étaient même pas à la clinique. Si leurs patients étaient bien pris en charge, perfusés et surveillés, ce n'était que par des infirmières, et en cas de problème c'est le cancérologue de garde qui intervenait.
Pour les caisses, parties civiles dans cette affaire, s'il est vrai dans l'absolu que les médecins ne sont pas tenus d'assister à la totalité de l'acte - une perfusion peut durer entre une et six heures - ils ne peuvent pas en revanche réclamer les honoraires au tarif plein.
Sur trois mois d'enquête seulement, alors que la fraude a porté sur une période beaucoup plus longue, les contrôleurs de la Sécurité sociale sont parvenus a déterminer que certains de ces médecins ont facturé jusqu'à 500 actes jamais accomplis mais qu'ils ont entièrement perçus. Cela a pu représenter jusqu'à 15.000 euros d'honoraires indus selon les cas.
Chacun d'entre eux a été condamné à rembourser la totalité des sommes frauduleusement touchées. Me Henri-Charles Lambert, l'avocat des cancérologues, a annoncé que ses clients avaient l'intention de faire appel de ce jugement.
Source
En effet, ce chirurgien utilisait deux pratiques pour ses opérations de varices : l'une, classique par intervention chirurgicale et l'autre au laser.
La seconde n'est pas prise en charge par la sécu et se pratique en ambulatoire, c'est-à-dire qu'elle ne nécessite pas une hospitalisation.
Cependant, certaines mutuelles ne remboursent cet acte que s'il y a une hospitalisation d'une ou deux journées (je ne sais plus exactement car je n'ai travaillé que 3 mercredis pour ce chirurgien).
Devinez donc ce qu'il se passe dans ce cas de figure ?
C'est pas compliqué... le chirurgien programme une hospitalisation pour que le(la) patient(e) puisse être remboursé(e) par sa mutuelle sur le dos de la sécu qui doit payer cette hospitalisation à la clinique (je me demande même si le chirurgien n'est pas obligé de facturer un autre acte chirurgical pour que cela puisse être possible puisque le laser pour les varices n'est pas pris en charge).
Au prix d'une journée d'hospitalisation, le coût pour la sécu au niveau national pour ce genre de facilité accordée au patient ne doit pas être négligeable.
Mais bon, chacun sait que ce sont les Cmustes qui creusent le déficit de la sécu !