Une grève des chômeurs efficace est possible !
Publié : 26 mars 2011
Grève des chômeurs
Il y a une idée qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps : une grève des chômeurs.
Si tous ceux qui suivent des formations, des bilans de compétences, qui travaillent dans des CDD dont ils savent pertinemment qu'il n'y aura pas de CDI au bout et qu'après 2, 4, 6 mois, ils seront obligés de rechercher encore du travail, sans être sûr d'en trouver, cette fois..
Si tous ceux-là, donc, refusaient ne serait-ce qu'un mois de faire quoi que ce soit d'autre que de postuler uniquement pour des postes en CDI...Ces "chômeurs au chômage" auraient une force extraordinaire. Ils démontreraient par leur action que :
1- Premièrement, le chômeur, l’exclu, n’est pas un inutile, mais fait vivre des tas de gens : le business de l’exclusion est très porteur. Au moins, on ne risque pas de manquer de boulot ! Si les chômeurs ne jouent plus le jeu et ne recrutent pas les services de ses « professionnels de l’exclusion », ses derniers se retrouvent dans la merde.
2- Les recruteurs comptent tellement sur les CDD pour leurs missions, ces fameux CDD représentent une telle masse par rapport au marché du travail, que les conséquences économiques d’une cessation quasi complète de ce mode de recrutement auraient des conséquences économiques intéressantes.
3- Il y a un problème économique : les chômeurs sont « un public captif ». Ils sont souvent obligés de suivre les formations, d’aller aux rendez-vous, aux bilans de compétences, etc. qu’on leur propose, sinon, on leur supprime leurs allocations. Et sans allocations, le chômeur est mort. Je propose, dans ce cas, une « grève du zèle ». On suit la formation, le bilan, le « truc », mais on ne fout rien à l’intérieur. Il faut faire en sorte qu’on ne puisse rien reprocher légalement à un « chômeur chômeur ».
4- Il y a un problème logistique : une grève, il faut la rendre visible. Pour cela, il faut que des associations s’occupent de la communication et de l’organisation de manifestations. Ce n’est pas tout de foutre le bordel en faisant grève, si personne ne s’en aperçoit, et ne sait pas que les problèmes économiques qui surviennent sont dus à la grève des chômeurs, évidemment, ça ne sert à rien.
5- Il y a enfin le problème le plus important, quasi insurmontable : la volatilité et le manque de cohésion du groupe. Ce n’est pas un hasard si les recruteurs préfèrent embaucher en CDD. Les chômeurs ne protestent pas, ne s’organisent pas, ne se syndiquent pas. Il faudrait trouver un moyen de fédérer les chômeurs et c’est le plus difficile car, dans la galère du chômage, chacun roule pour soi. Mais si les chômeurs pouvaient s’organiser pour faire la grève, alors les conséquences économiques et sociales pourraient être spectaculaires…
6-Et enfin, pour conclure : le monde du travail est un monde de violence et c’est LE PLUS FORT qui gagne. Nier cela, c’est se condamner à l’échec. Tant que les chômeurs et précaires se contenterons de se plaindre, de manifester, de faire des « trains pour l’emploi », des sitting, etc. CA NE DONNERA RIEN. Il faut prouver que les chômeurs ont un poids économique pour OBLIGER les pouvoirs publics et les élus à les prendre en compte et PROUVER aux cons qui croient que le chômage et la précarité sont réservés aux « nuls » qu’ils sont des connards sans cervelle et sans cœur…
Donc, je résume (vous en faites ce que vous voulez) :
1-Une mobilisation générale des chômeurs avec extension des droits et des revendications précises, portées par une association (pourquoi pas « Actuchomage » ?)
2-Une non-déclaration officielle des chômeurs comme « chômeurs » (because le « flicage » de Pole-Emploi). Mais un chômage effectif (ne pas postuler ni pour des CDD, ni pour des « contrats aidés », etc.) qui soit suffisamment suivi pour bloquer tout un pan de l’économie française et faire aboutir les revendications…
Il y a une idée qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps : une grève des chômeurs.
Si tous ceux qui suivent des formations, des bilans de compétences, qui travaillent dans des CDD dont ils savent pertinemment qu'il n'y aura pas de CDI au bout et qu'après 2, 4, 6 mois, ils seront obligés de rechercher encore du travail, sans être sûr d'en trouver, cette fois..
Si tous ceux-là, donc, refusaient ne serait-ce qu'un mois de faire quoi que ce soit d'autre que de postuler uniquement pour des postes en CDI...Ces "chômeurs au chômage" auraient une force extraordinaire. Ils démontreraient par leur action que :
1- Premièrement, le chômeur, l’exclu, n’est pas un inutile, mais fait vivre des tas de gens : le business de l’exclusion est très porteur. Au moins, on ne risque pas de manquer de boulot ! Si les chômeurs ne jouent plus le jeu et ne recrutent pas les services de ses « professionnels de l’exclusion », ses derniers se retrouvent dans la merde.
2- Les recruteurs comptent tellement sur les CDD pour leurs missions, ces fameux CDD représentent une telle masse par rapport au marché du travail, que les conséquences économiques d’une cessation quasi complète de ce mode de recrutement auraient des conséquences économiques intéressantes.
3- Il y a un problème économique : les chômeurs sont « un public captif ». Ils sont souvent obligés de suivre les formations, d’aller aux rendez-vous, aux bilans de compétences, etc. qu’on leur propose, sinon, on leur supprime leurs allocations. Et sans allocations, le chômeur est mort. Je propose, dans ce cas, une « grève du zèle ». On suit la formation, le bilan, le « truc », mais on ne fout rien à l’intérieur. Il faut faire en sorte qu’on ne puisse rien reprocher légalement à un « chômeur chômeur ».
4- Il y a un problème logistique : une grève, il faut la rendre visible. Pour cela, il faut que des associations s’occupent de la communication et de l’organisation de manifestations. Ce n’est pas tout de foutre le bordel en faisant grève, si personne ne s’en aperçoit, et ne sait pas que les problèmes économiques qui surviennent sont dus à la grève des chômeurs, évidemment, ça ne sert à rien.
5- Il y a enfin le problème le plus important, quasi insurmontable : la volatilité et le manque de cohésion du groupe. Ce n’est pas un hasard si les recruteurs préfèrent embaucher en CDD. Les chômeurs ne protestent pas, ne s’organisent pas, ne se syndiquent pas. Il faudrait trouver un moyen de fédérer les chômeurs et c’est le plus difficile car, dans la galère du chômage, chacun roule pour soi. Mais si les chômeurs pouvaient s’organiser pour faire la grève, alors les conséquences économiques et sociales pourraient être spectaculaires…
6-Et enfin, pour conclure : le monde du travail est un monde de violence et c’est LE PLUS FORT qui gagne. Nier cela, c’est se condamner à l’échec. Tant que les chômeurs et précaires se contenterons de se plaindre, de manifester, de faire des « trains pour l’emploi », des sitting, etc. CA NE DONNERA RIEN. Il faut prouver que les chômeurs ont un poids économique pour OBLIGER les pouvoirs publics et les élus à les prendre en compte et PROUVER aux cons qui croient que le chômage et la précarité sont réservés aux « nuls » qu’ils sont des connards sans cervelle et sans cœur…
Donc, je résume (vous en faites ce que vous voulez) :
1-Une mobilisation générale des chômeurs avec extension des droits et des revendications précises, portées par une association (pourquoi pas « Actuchomage » ?)
2-Une non-déclaration officielle des chômeurs comme « chômeurs » (because le « flicage » de Pole-Emploi). Mais un chômage effectif (ne pas postuler ni pour des CDD, ni pour des « contrats aidés », etc.) qui soit suffisamment suivi pour bloquer tout un pan de l’économie française et faire aboutir les revendications…