Les "trous" dans les CV - France/Allemagne
Publié : 22 oct. 2006
Jai trouvé intéressant - et sans aucun jugement de valeur - les différences culturelles concernant la "gestion" des "trous" dans les CV dans les deux pays.
Récemment j'ai écouté une émission sur une radio allemande qui parlait du problème des périodes d'inactivité pour un demandeur d'emploi. Invités étaient des recruteurs d'entreprises, journalistes, partenaires d'ANPE etc. et ça discutait intensément.
On pourrait résumer l'émission par ceci:
Interdiction absolue de "mentir" sur les trous de CV ou de les cacher.
Une information fausse, découverte plus tard, peut être une raison de licencier la personne recrutée sans préavis.
Si pendant l'entretien on s'aperçoit que le postulant ou la postulante essaie de cacher les périodes d'inactivité, c'est éliminatoire direct. On conseille aux DE de jouer franc jeux, et les DE sont demandés à s'entraîner pour assumer des longs périodes sans travail.
Lors d'un entretien avec ma conseillère du PAP, j'ai abordé la question franchement: cacher ou ne pas cacher?
Elle m'a conseillé de remplir à tout prix les trous ou de faire en sorte qu'ils ne soient pas visibles, ne serait-ce que par des activités non rémunérées qu'on présentera comme un travail, par des activités dans des associations, enfin à moi de développer une créativité pour mieux combler ces périodes sans travail. Aussi le CV par thèmes, par compétences, etc. Ce ne serait pas mal vu, mais plutôt comme une capacité de se vendre. Même si le recruteur sait qu'il s'agit d'une longue période sans travail, et moi je sais qu'il sait, il vaut mieux faire comme ça. En France, c'est un signe de volonté de se vendre, de se valoriser etc.
Donc avec la façon de faire française je n'aurais aucune chance en Allemagne, la réciproque étant vraie aussi. Donc on se vend différemment dans les deux pays.
Cela me fait penser à une autre chose: en Allemagne, une personne qui quitte un travail (par licenciement ou démission), recevra toujours un certificat de travail, dans lequel sont écrites en détail les activités que la personne a faites, avec une évaluation du supérieur hiérarchique concernant les capacités, le comportement, les compétences, les acquis etc.
Les "notes" (très bien, bien, satisfaisant...) sont codées dans les formulations opaques pour le salarié et connues par les recruteurs.
Exemple: On mettra une phrase qui semble positive pour parler d'un charactère de quelqu'un qui veut toujours avoir raison, ou pour dire que la personne n'a pas souvent atteint les objectifs. C'est un handicap majeur si on ne peut présenter une telle attestation pour un travail antérieur lorsque l'on postule pour un nouveau travail.
Voilà qui est intéressant: le salarié n'a pas le droit de cacher dans son CV, mais le chef du personnel ou le supérieur le fait systématiquement dans cette attestation de travail. Le salarié se déshabille, le supérieur s'habille en mettant trois manteaux...
Comme quoi il est important de se mettre au courant des habitudes d'un autre pays, si on veut chercher ailleurs.
Récemment j'ai écouté une émission sur une radio allemande qui parlait du problème des périodes d'inactivité pour un demandeur d'emploi. Invités étaient des recruteurs d'entreprises, journalistes, partenaires d'ANPE etc. et ça discutait intensément.
On pourrait résumer l'émission par ceci:
Interdiction absolue de "mentir" sur les trous de CV ou de les cacher.
Une information fausse, découverte plus tard, peut être une raison de licencier la personne recrutée sans préavis.
Si pendant l'entretien on s'aperçoit que le postulant ou la postulante essaie de cacher les périodes d'inactivité, c'est éliminatoire direct. On conseille aux DE de jouer franc jeux, et les DE sont demandés à s'entraîner pour assumer des longs périodes sans travail.
Lors d'un entretien avec ma conseillère du PAP, j'ai abordé la question franchement: cacher ou ne pas cacher?
Elle m'a conseillé de remplir à tout prix les trous ou de faire en sorte qu'ils ne soient pas visibles, ne serait-ce que par des activités non rémunérées qu'on présentera comme un travail, par des activités dans des associations, enfin à moi de développer une créativité pour mieux combler ces périodes sans travail. Aussi le CV par thèmes, par compétences, etc. Ce ne serait pas mal vu, mais plutôt comme une capacité de se vendre. Même si le recruteur sait qu'il s'agit d'une longue période sans travail, et moi je sais qu'il sait, il vaut mieux faire comme ça. En France, c'est un signe de volonté de se vendre, de se valoriser etc.
Donc avec la façon de faire française je n'aurais aucune chance en Allemagne, la réciproque étant vraie aussi. Donc on se vend différemment dans les deux pays.
Cela me fait penser à une autre chose: en Allemagne, une personne qui quitte un travail (par licenciement ou démission), recevra toujours un certificat de travail, dans lequel sont écrites en détail les activités que la personne a faites, avec une évaluation du supérieur hiérarchique concernant les capacités, le comportement, les compétences, les acquis etc.
Les "notes" (très bien, bien, satisfaisant...) sont codées dans les formulations opaques pour le salarié et connues par les recruteurs.
Exemple: On mettra une phrase qui semble positive pour parler d'un charactère de quelqu'un qui veut toujours avoir raison, ou pour dire que la personne n'a pas souvent atteint les objectifs. C'est un handicap majeur si on ne peut présenter une telle attestation pour un travail antérieur lorsque l'on postule pour un nouveau travail.
Voilà qui est intéressant: le salarié n'a pas le droit de cacher dans son CV, mais le chef du personnel ou le supérieur le fait systématiquement dans cette attestation de travail. Le salarié se déshabille, le supérieur s'habille en mettant trois manteaux...
Comme quoi il est important de se mettre au courant des habitudes d'un autre pays, si on veut chercher ailleurs.