Baisse des Impôts : qui va y gagner vraiment ?
Publié : 13 oct. 2006
Vu sur le site de l'Observatoire des Inégalités :
http://www.inegalites.fr/spip.php?article384
Données actualisées en octobre 2006 avec les nouvelles informations fiscales.
Le gain en impôt résultant de la réforme de l’impôt sur le revenu envisagée pour 2007 est considérable
pour les catégories aisées et en particulier les plus riches d’entre elles.
Un célibataire aux revenus de 25 000 euros mensuels récupérerait donc 6 300 euros selon les estimations réalisées par le syndicat national unifié des impôts, contre 106 euros pour celui dont les revenus mensuels sont de 1 500 euros. Une famille avec des revenus mensuels de 25 000 euros gagnerait 12 700 euros.
Contrairement à ce qui a été indiqué,
la réforme prévue n’est pas destinée aux catégories moyennes (un salarié sur deux touche moins de 1 500 euros pour un temps complet).
Les grandes perdantes seront les catégories les plus démunies, en particulier celles qui n’ont plus de lien à l’emploi (notamment les personnes âgées, les femmes seules qui ne travaillent pas, etc.)
et qui ne percevront donc pas la hausse de la prime pour l’emploi : soit 12 millions de foyers au total.
La politique de baisse d’impôt n’a qu’un impact très limité sur la consommation de quelques familles favorisées. Les milliards d’euros ainsi gaspillés par l’Etat en direction de ces catégories rebaptisées "moyennes" (ou "moyennes supérieures" pour certains) auraient permis de construire quelques dizaines de milliers de logements sociaux ou d’améliorer la situation de certains établisssements scolaires...
Le débat sur le sujet de l’équité de la réforme n’a quasiment pas eu lieu. La plupart des commentaires se sont bornés à reprendre l’information officielle et considérer l’opération du gouvernement comme "équitable", puisque les baisses de l’impôt sur le revenu étaient sensées être contrebalancées par la hausse de la prime pour l’emploi (les simulations utilisées étant quasiment toujours celles proposées à la presse par le ministère de l’Economie).
Dans la pratique, les deux effets ne sont en rien comparables et la population qui ne touche pas la prime pour l’emploi est totalement occultée. De quoi encore alimenter le ressentiment des catégories populaires qui toucheront au mieux quelques dizaines d’euros supplémentaires pour l’année.
Voir aussi : "Impôts, le sondage qui ment"
Une partie des catégories aisées y perd aussi.
Une partie des catégories aisées va aussi y perdre du fait d’une opération fiscale très technique. Le gouvernement a supprimé l’abattement de 20 % dont bénéficiaient les salariés, une bonne chose, qui permet de rendre le barême plus lisible. Mais comme il n’était tout de même pas envisageable de réduire l’impôt des plus aisés de 20 %, les nouveaux taux effectifs ont été légèrement augmentés. Globalement, tout le monde gagne au change, sauf certains contribuables aisés. Parmi les très très riches, les choses sont différentes : cet abattement de 20 % était plafonné, ce qui les pénalisait. En supprimant l’abattement, le gouvernement a supprimé le plafond : du coup le gain est très grand pour les catégories situées tout en haut de l’échelle des revenus.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article384
Données actualisées en octobre 2006 avec les nouvelles informations fiscales.
Le gain en impôt résultant de la réforme de l’impôt sur le revenu envisagée pour 2007 est considérable


Contrairement à ce qui a été indiqué,



La politique de baisse d’impôt n’a qu’un impact très limité sur la consommation de quelques familles favorisées. Les milliards d’euros ainsi gaspillés par l’Etat en direction de ces catégories rebaptisées "moyennes" (ou "moyennes supérieures" pour certains) auraient permis de construire quelques dizaines de milliers de logements sociaux ou d’améliorer la situation de certains établisssements scolaires...
Le débat sur le sujet de l’équité de la réforme n’a quasiment pas eu lieu. La plupart des commentaires se sont bornés à reprendre l’information officielle et considérer l’opération du gouvernement comme "équitable", puisque les baisses de l’impôt sur le revenu étaient sensées être contrebalancées par la hausse de la prime pour l’emploi (les simulations utilisées étant quasiment toujours celles proposées à la presse par le ministère de l’Economie).
Dans la pratique, les deux effets ne sont en rien comparables et la population qui ne touche pas la prime pour l’emploi est totalement occultée. De quoi encore alimenter le ressentiment des catégories populaires qui toucheront au mieux quelques dizaines d’euros supplémentaires pour l’année.
Voir aussi : "Impôts, le sondage qui ment"
Une partie des catégories aisées y perd aussi.
Une partie des catégories aisées va aussi y perdre du fait d’une opération fiscale très technique. Le gouvernement a supprimé l’abattement de 20 % dont bénéficiaient les salariés, une bonne chose, qui permet de rendre le barême plus lisible. Mais comme il n’était tout de même pas envisageable de réduire l’impôt des plus aisés de 20 %, les nouveaux taux effectifs ont été légèrement augmentés. Globalement, tout le monde gagne au change, sauf certains contribuables aisés. Parmi les très très riches, les choses sont différentes : cet abattement de 20 % était plafonné, ce qui les pénalisait. En supprimant l’abattement, le gouvernement a supprimé le plafond : du coup le gain est très grand pour les catégories situées tout en haut de l’échelle des revenus.