les nouveaux boss !!!!!
Publié : 22 sept. 2006
c'est toujour les grandes maneuvres qui passent le plus inapercuesLes méthodes économiques du Kremlin inquiètent les Européens Fabrice Nodé-Langlois . Publié le 22 septembre 2006Actualisé le 22 septembre 2006 : 07h13
CELA NE POUVAIT tomber mieux, ou pire, selon le point de vue. La veille de la visite de Vladimir Poutine à Paris, après Shell, c'est au tour du français Total d'être menacé d'un retrait de licence pour l'exploitation d'un gisement pétrolifère. Le ministère russe des Ressources naturelles a, hier, déclaré disposer de «bases légales» pour éventuellement suspendre l'autorisation de Total d'exploiter le champ pétrolifère de Khariaga, dans le nord du pays.
Une intervention étatique qui se produit moins d'un mois après l'achat surprise par une banque publique russe (Vnechtorgbank) de 5% du capital du groupe aéronautique franco-allemand EADS.
Ces deux sujets qui provoquent l'inquiétude des acteurs économiques français et européens à l'égard du partenaire russe figureront en bonne place au menu des discussions entre Vladimir Poutine et Jacques Chirac aujourd'hui, qui se prolongeront demain avec Angela Merkel.
Les prétextes écologiques invoqués pour interrompre les chantiers pharaoniques de Shell, et peut-être demain de Total et d'Exxon Mobil, n'ont trompé personne. Le ministre russe du Développement économique Guerman Gref, pourtant vu comme un libéral, n'a pas caché que l'enjeu consistait à renégocier des contrats conclus sous l'ère Eltsine. Les entreprises étrangères s'étaient vu offrir la part du lion pour forer dans les gisements géants de l'Extrême-Orient et du grand Nord.
Dix ans plus tard, la Russie de Poutine n'est plus à terre. Les chiffres donnent le vertige : elle est assise sur 250 milliards de dollars de réserves de change, elle vient de rembourser les derniers 23,7 milliards qu'elle devait au Club de Paris, elle encaisse chaque mois un excédent commercial de 12 milliards. La croissance du PIB devrait s'élever cette année à 6,4%. Tout cela grâce au cours élevé du baril d'or noir, qui fait affluer les pétrodollars chez le deuxième exportateur de brut et premier exportateur de gaz du monde.
Manque de transparence
En position de force, la Russie déploie désormais ses champions nationaux à la conquête du monde. «Le problème, c'est qu'ils le font avec leurs méthodes», commente un diplomate français en poste à Moscou. Dans le cas d'EADS, la banque Vnechtorgbank aurait pu s'y prendre autrement que d'acheter sans prévenir des actions sur le marché, suggère cet observateur. Même si le service de presse du Kremlin s'en défend, il est établi, de source occidentale, que cette opération de la banque publique était directement pilotée par l'administration présidentielle. «Je comprends la méfiance des Français et des Allemands qui refusent que les Russes détiennent une minorité de blocage dans EADS.»
Rares sont les Russes à s'exprimer publiquement ainsi. Alexandre Lebedev, banquier milliardaire, actionnaire à 30% d'Aeroflot, député à la Douma, est un proche du Kremlin mais ne mâche pas ses mots : «C'est irrationnel de la part de la Russie d'avoir acquis ces actions via Vnechtorgbank. Ils ont dépensé 1 milliard de dollars qui ne profiteront pas à l'industrie russe alors qu'il y a tant de partenariats et d'échanges technologiques à établir», déclare-t-il au Figaro. Ce pourfendeur de l'interventionnisme économique déplore l'inefficacité de l'Etat : «Croyez en mon expérience d'actionnaire d'Aeroflot», compagnie détenue à 51% par l'Etat russe, soupire-t-il.
À Moscou, l'inquiétude des Occidentaux est interprétée par l'homme de la rue et beaucoup d'élites comme «une réaction anti-russe primaire» héritée de l'époque soviétique, explique Alexei Venediktov, le rédacteur en chef de la radio Echo. Si Arcelor a finalement refusé l'offre d'achat du sidérurgiste russe Severstal, c'est en partie parce que les entreprises russes n'incarnent pas la transparence, souligne le diplomate français.
Une crainte fondée, à en croire le classement publié la semaine dernière par la Banque mondiale, qui relègue la Russie au 151e rang mondial en matière de gouvernance (transparence, efficacité, état de droit, corruption), aux côtés de la Zambie. «Ici, il y a 800 banques dont 50 sont des vraies, les autres servent à blanchir l'argent sale», critique encore Alexandre Lebedev. L'assassinat, la semaine dernière, du vice-président de la Banque centrale, qui s'était attaqué à la corruption, rappelle que le climat des affaires en Russie est loin d'être assaini.
Président du G 8 cette année, Vladimir Poutine n'a cessé de répéter que la Russie était un partenaire fiable, qui demande simplement une égalité de traitement. «Vous voulez avoir accès à mes tuyaux ? Donnez-moi accès à vos entreprises en échange», dit-il en substance. Il s'est plaint par exemple, le 9 septembre dernier, devant un club de politologues étrangers, de ne pas avoir accès au marché européen du combustible nucléaire, à cause de l'opposition des «amis français». Le commerce n'est certes pas affaire d'enfant de choeur. Mais il repose sur la confiance. Or, à la veille du sommet du G 8, en juillet dernier où la Russie allait défendre les principes de transparence et d'ouverture pour les marchés énergétiques, la Douma a voté une loi confortant le monopole gazier de Gazprom. Un geste guère de nature à instaurer cette confiance.
Ce n'est pas «en avançant comme un tank», commente la journaliste Natalia Guevorkian sur le site gazeta.ru que les Russes obtiendront des sièges dans les conseils d'administration occidentaux.
extrait du figaro du jour !
je dirais et c'est le but de mon post , que c'est a reflechir quant a ceux qui parle de decroissance a la francaise .......pour parler d'influer sur un nouvel avenir mondial ....peut etre deja faire gaffe d'etre proprietaire de son propre pays ,non
parce qu'actuellement entre grandes maneuvres russes d'un coté et americaines de l'autre
