Mesurette anti-chômage...sans valeur pour les chômeurs.
Publié : 18 sept. 2006
Nouvelle génération de Gazelles
Le gouvernement va renouveler son opération "Gazelles" pour aider les PME innovantes. Cette fois, l'opération touchera de 4 000 à 5 000 entreprises.
Celles-ci devront présenter une progression de leur masse salariale de 15 à 20% au cours de deux exercices, alors que les 2 000 Gazelles du cru 2005 avaient été sélectionnées en fonction de la croissance de leur chiffre d'affaires.
L'Etat va lever 2 millions d'euros pour alimenter un fonds "France Gazelles", opérationnel dès 2007.
Les entreprises bénéficieront d'un gel de l'impôt sur les sociétés et du report des charges sociales sur les dernières embauches.
Un dispositif permettra aux cadres venant du public ou de grandes entreprises de tenter leur chance auprès d'une Gazelle tout en gardant la possibilité de réintégrer leur poste.
Source Courrier cadres n°1640 - 14 septembre 2006
Dans la longue liste des mesurettes faussement anti-chômage, cette petite dernière tient bien son rang. Et devrait au final déplaire à tout le monde.
Il s'agit donc de 2 millions d'euros venant des contribuables à saupoudrer (2Mio divisé par 5 000, ça fait 400 euros!) sur un critère qui fait l'unanimité (augmentation de la masse salariale donc plus d'employés) assorti d'un report de charges sociales (autrement dit du délai, donc l'Urssaf qui fait crédit à taux zéro).
Mais un report est une facilité de trésorerie, pas une dispense. Donc les entreprises qui se plaignent de payer trop de charges n'y trouveront qu'un intérêt limité.
Parallèlement, comment qualifier un dispositif permettant à des cadres en fonction voire même fonctionnaires de se faire embaucher par ces PME avec l'assurance de retrouver leur emploi si ça ne marche pas?
C'est en parfaite contradiction avec les discours sur les mesures de lutte contre le chômage, ce qui n'étonnera personne.
Mais pire encore, il s'agit d'une preuve accablante du mépris dans lequel on tient les chômeurs et l'ensemble des contribuables.
Les chômeurs ne sont-ils ni assez nombreux ni assez "employables" pour être les bénéficiaires de ces postes?
L'Etat reprend ainsi à son compte la thèse qu'un cadre de grande entreprise ou un fonctionnaire vaut plus qu'un cadre au chômage. A point de financer sur les deniers publics leur avancée et de les assurer tous risques...
On vit une époque formidable.
Le gouvernement va renouveler son opération "Gazelles" pour aider les PME innovantes. Cette fois, l'opération touchera de 4 000 à 5 000 entreprises.
Celles-ci devront présenter une progression de leur masse salariale de 15 à 20% au cours de deux exercices, alors que les 2 000 Gazelles du cru 2005 avaient été sélectionnées en fonction de la croissance de leur chiffre d'affaires.
L'Etat va lever 2 millions d'euros pour alimenter un fonds "France Gazelles", opérationnel dès 2007.
Les entreprises bénéficieront d'un gel de l'impôt sur les sociétés et du report des charges sociales sur les dernières embauches.
Un dispositif permettra aux cadres venant du public ou de grandes entreprises de tenter leur chance auprès d'une Gazelle tout en gardant la possibilité de réintégrer leur poste.
Source Courrier cadres n°1640 - 14 septembre 2006
Dans la longue liste des mesurettes faussement anti-chômage, cette petite dernière tient bien son rang. Et devrait au final déplaire à tout le monde.
Il s'agit donc de 2 millions d'euros venant des contribuables à saupoudrer (2Mio divisé par 5 000, ça fait 400 euros!) sur un critère qui fait l'unanimité (augmentation de la masse salariale donc plus d'employés) assorti d'un report de charges sociales (autrement dit du délai, donc l'Urssaf qui fait crédit à taux zéro).
Mais un report est une facilité de trésorerie, pas une dispense. Donc les entreprises qui se plaignent de payer trop de charges n'y trouveront qu'un intérêt limité.
Parallèlement, comment qualifier un dispositif permettant à des cadres en fonction voire même fonctionnaires de se faire embaucher par ces PME avec l'assurance de retrouver leur emploi si ça ne marche pas?
C'est en parfaite contradiction avec les discours sur les mesures de lutte contre le chômage, ce qui n'étonnera personne.
Mais pire encore, il s'agit d'une preuve accablante du mépris dans lequel on tient les chômeurs et l'ensemble des contribuables.
Les chômeurs ne sont-ils ni assez nombreux ni assez "employables" pour être les bénéficiaires de ces postes?
L'Etat reprend ainsi à son compte la thèse qu'un cadre de grande entreprise ou un fonctionnaire vaut plus qu'un cadre au chômage. A point de financer sur les deniers publics leur avancée et de les assurer tous risques...
On vit une époque formidable.