salariés précaires
Publié : 16 sept. 2006
site de defense des droits des salariés précaires
http://www.addsp.org/
voir le mag marianne sujet "les nouveaux prolétaires"
livres sur le meme sujet :
7 millions de travailleurs pauvres ( la face cachée des temps moderne ) de Jacques Cotta - était professeur de mathématiques jusqu’en 1985, avant de devenir journaliste - en librairie le 27 septembre
Plus de 7 millions de personnes qui travaillent et perçoivent un salaire se trouvent dans l’incapacité de se nourrir, de se loger ou de s’habiller décemment, de même que leur famille. Plus de 3 sans domicile fixe sur 10 ont un travail à temps complet, partiel ou précaire, gagnent souvent entre 900 et 1 300 euros, et pourtant cherchent soir après soir où dormir… Nous voilà dans le monde des travailleurs pauvres !
Alors que jamais le pays n’a été aussi riche, la précarité s’est développée sur un mode exponentiel. En dix ans, l’intérim a augmenté de 130 %, le nombre de CDD de 60 %, les CDI de seulement 2 %. Plus d’un million de personnes bénéficient du RMI, plus de 500 000 de l’allocation solidarité. Les jeunes et les femmes constituent la chair à canon d’un système qui s’accommode fort bien de cette précarité, au point de vouloir l’institutionnaliser. Ainsi, entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent ont un contrat au sigle étrange – CES, CIE, CEC… –, touchent moins de 750 euros par mois et vivent seules ou avec un conjoint au chômage. Elles forment 90 % des familles monoparentales.
Cela n’arrive qu’aux autres ? Erreur ! Tout le monde peut être concerné du jour au lendemain après un drame personnel, un événement familial, un licenciement… Au cours de cette enquête dans la lignée du Peuple d’en bas de Jack London ou de Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell, Jacques Cotta a rencontré des personnes qui peuvent en témoigner : André, ancien prof surdiplômé, Eric, assureur autodidacte, Jean-François, boucher charcutier, Yves, coiffeur dans la marine reconverti sur la terre ferme, Etienne, informaticien recyclé dans le gardiennage, Roland, manutentionnaire, Jean, jardinier… Autant de travailleurs dont on n’aurait jamais soupçonné, au premier abord, qu’ils pouvaient être touchés par cette nouvelle pauvreté. Ils avaient une famille, une maison, pignon sur rue, et ils ont tout perdu.
Ce sujet qui dérange, et que les hommes politiques n’abordent que rarement, sera sans doute au cœur des débats dans la perspective des élections de 2007. L’occasion, donc, de poser quelques questions à ceux qui nous gouvernent ou qui en ont l’ambition.
extrait du site éditions fayard
le travail intenable, ouvrage collectif dirigé par laurence thery, inspectrice du travail
http://www.addsp.org/
voir le mag marianne sujet "les nouveaux prolétaires"
livres sur le meme sujet :
7 millions de travailleurs pauvres ( la face cachée des temps moderne ) de Jacques Cotta - était professeur de mathématiques jusqu’en 1985, avant de devenir journaliste - en librairie le 27 septembre
Plus de 7 millions de personnes qui travaillent et perçoivent un salaire se trouvent dans l’incapacité de se nourrir, de se loger ou de s’habiller décemment, de même que leur famille. Plus de 3 sans domicile fixe sur 10 ont un travail à temps complet, partiel ou précaire, gagnent souvent entre 900 et 1 300 euros, et pourtant cherchent soir après soir où dormir… Nous voilà dans le monde des travailleurs pauvres !
Alors que jamais le pays n’a été aussi riche, la précarité s’est développée sur un mode exponentiel. En dix ans, l’intérim a augmenté de 130 %, le nombre de CDD de 60 %, les CDI de seulement 2 %. Plus d’un million de personnes bénéficient du RMI, plus de 500 000 de l’allocation solidarité. Les jeunes et les femmes constituent la chair à canon d’un système qui s’accommode fort bien de cette précarité, au point de vouloir l’institutionnaliser. Ainsi, entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent ont un contrat au sigle étrange – CES, CIE, CEC… –, touchent moins de 750 euros par mois et vivent seules ou avec un conjoint au chômage. Elles forment 90 % des familles monoparentales.
Cela n’arrive qu’aux autres ? Erreur ! Tout le monde peut être concerné du jour au lendemain après un drame personnel, un événement familial, un licenciement… Au cours de cette enquête dans la lignée du Peuple d’en bas de Jack London ou de Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell, Jacques Cotta a rencontré des personnes qui peuvent en témoigner : André, ancien prof surdiplômé, Eric, assureur autodidacte, Jean-François, boucher charcutier, Yves, coiffeur dans la marine reconverti sur la terre ferme, Etienne, informaticien recyclé dans le gardiennage, Roland, manutentionnaire, Jean, jardinier… Autant de travailleurs dont on n’aurait jamais soupçonné, au premier abord, qu’ils pouvaient être touchés par cette nouvelle pauvreté. Ils avaient une famille, une maison, pignon sur rue, et ils ont tout perdu.
Ce sujet qui dérange, et que les hommes politiques n’abordent que rarement, sera sans doute au cœur des débats dans la perspective des élections de 2007. L’occasion, donc, de poser quelques questions à ceux qui nous gouvernent ou qui en ont l’ambition.
extrait du site éditions fayard
le travail intenable, ouvrage collectif dirigé par laurence thery, inspectrice du travail
