Fillon et les retraites
Publié : 12 sept. 2006
J'ai lu et entendu que fillon veut réformer les régimes "spéciaux".
vous en pensez quoi ?
vous en pensez quoi ?
Moi je pense pourtant que ce serait un "moindre mal"poussin006 a écrit :J'ai lu et entendu que fillon veut réformer les régimes "spéciaux".
vous en pensez quoi ?
La preuve que si, le "diviser pour mieux régner" marche à donf.Et diviser pour mieux régner n'a rien à voir dans ce cas de figure, les inégalités s'accentuent de par tout et pour ma pomme : il y en a marre !
c'est clairCa m'a donné à réfléchir sur mes positions et finalement, je me suis dit qu'elle avait raison. Vouloir enlever aux autres ce que je n'ai pas, ne me donnerait rien de plus... j'étais sur une fausse
Le gouvernement connait bien les ressorts de l âme humaine:Vouloir enlever aux autres ce que je n'ai pas, ne me donnerait rien de plus... j'étais sur une fausse route.
Qu'ils nous en donnent un peu?victorine83 a écrit :Allez... juste pour se détendre un peu !
Y'aurait peut-être une solution pour les retraites en y réfléchissant bien !
J'ai ete déçu de voir que la manif' contre la privatisation de GDF et que Suez bouffe tout cru cette entreprise publique n'ait pas ete un franc succès (si on en croit la tv, Arte en l occurence)Actuellement dans les cartons : le recul de la retraite à 68 ans. Mais pour ça, faut commencer par niquer le public. Ceci dit, en privatisant, on élimine les régimes spéciaux et les salariés qui allaient avec...
N'oublions pas pas que François Fillon est à l'origine de l'affaire des "Recalculés"....Suez-GDF : Fillon intoxique le débat sur la fusion
Mardi à Paris, la manifestation contre la privatisation de GDF a rassemblé 5.000 à 7.000 personnes. Alors que les syndicats défilaient, la sortie du conseiller de Sarkozy sur les régimes spéciaux des retraites hier a exaspéré la majorité.
Coup de chaud imprévu dans le débat sur la privatisation de GDF. Alors que la discussion piétine à l'Assemblée nationale et que les gaziers ont manifesté un peu partout en France hier, le sarkozyste François Fillon a ouvert un nouveau dossier explosif. Dans les colonnes du Parisien , l'ex-ministre des Affaires sociales a promis une réforme des régimes spéciaux en matière de retraites en cas de victoire de son candidat en 2007. Emoi immédiat à gauche bien sûr. Mais aussi dans la majorité.
Le sujet a été mis sur la table du petit déjeuner hebdomadaire des dirigeants de la droite à Matignon. Seul Nicolas Sarkozy, en voyage aux Etats-Unis, était absent.
Opportunité. «Tout le monde s'est mis d'accord pour dire que cette déclaration était inappropriée, même les sarkozystes Pierre Méhaignerie et Jean-Claude Gaudin», indique un des présents. Peu après, au bureau du groupe UMP au Palais-Bourbon, Edouard Balladur s'est, à son tour, interrogé sur l'opportunité d'une telle sortie. Dans les couloirs, l'UMP Yves Bur, qui présidait la veille la discussion sur le projet de loi énergie, s'est montré sévère estimant que les déclarations de Fillon «donnent du carburant à l'opposition. On est en train de tout mélanger. Or les mélanges peuvent être parfois explosifs. Mais je n'ose pas imaginer qu'on puisse vouloir mettre de l'huile sur le feu».
Le villepiniste Jean-Pierre Grand, lui, l'imagine aisément. Le mors aux dents, il a accusé Fillon d' «agiter un chiffon rouge devant les syndicats et devant l'opposition». «Ce n'est certainement pas involontaire, a-t-il ajouté. Je demande à Nicolas Sarkozy de désavouer sans aucune ambiguïté les propos de François Fillon, sinon on se posera des questions sur la duplicité des uns et des autres.»
Cette attaque particulièrement violente a été tout de suite contrée lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée. Méhaignerie a précisé que l'entretien donné par Fillon avait été accordé plus d'une semaine auparavant réfutant les accusations de torpillage du débat GDF-Suez. Le conseiller politique de Sarkozy a passé sa journée à confirmer cette version en commençant sa tournée des coups de fil par le cabinet du ministre de l'Intérieur. Pour preuve de sa bonne foi, il a rappelé avoir tenu des propos similaires à l'université d'été des jeunes UMP à Marseille, propos qui étaient alors passés inaperçus. Le président du groupe UMP, Bernard Accoyer, a adressé une remontrance publique au député Grand sans le nommer directement : «Si on veut perdre, il n'y a qu'à continuer comme cela.» Même intention de calmer le jeu à Matignon : «C'est du Fillon tout craché... C'est plus une maladresse qu'une véritable intention de nuire, personne n'a aujourd'hui intérêt à envenimer les choses», a expliqué un proche du Premier ministre.
Pour éviter tout nouveau dérapage, Valérie Pecresse, porte-parole de l'UMP, a remis chacun à sa place avec un sublime lapsus : «Les propos de François Pignon, heu, Fillon, n'engagent que lui.» Depuis Washington, Sarkozy a refusé de désavouer son conseiller : «Je ne comprends pas la polémique. Qui peut dire que le problème des régimes spéciaux ne se pose pas ?» a-t-il déclaré, soulignant que son «opinion n'est pas arrêtée» sur la question.
«Agitateur». Si beaucoup dénoncent le mauvais timing, sur le fond, les députés UMP ne lâchent pas Fillon. «Oui, il faut une adaptation» des régimes spéciaux de retraite. «Ce n'est pas un péché mortel de le dire», a résumé Bernard Accoyer. «Fillon est dans son rôle d'agitateur d'idées, a noté Luc Chatel, autre porte-parole de l'UMP. Nous travaillons ensemble sur ce sujet dans le cadre du projet UMP pour les législatives.»
Le PDG de Gaz de France, Jean-François Cirelli, a rappelle que son groupe avait déjà réformé les régimes spéciaux de ses salariés au 1er janvier 2005. La gauche, elle, est immédiatement montée au créneau. Jack Lang s'est demandé si Fillon avait «perdu la tête ?» : «Déjà, il avait mis à mal notre système de retraite. Veut-il à nouveau plonger le pays dans l'angoisse ?» François Brottes, principal orateur socialiste dans le débat à l'Assemblée sur la fusion, a insisté sur les «reniements» du gouvernement en rappelant qu'en «juin 2004 Nicolas Sarkozy avait promis qu'on ne toucherait pas aux régimes spéciaux des électriciens et gaziers». «Fillon est dans la logique pure et dure du libéralisme gouvernemental», a pour sa part commenté le patron des députés communistes, Alain Bocquet. Avant de repartir en guerre dans l'hémicycle contre le projet de loi énergie.
SOURCE
faut etre serieux et fillon ne l'est pas ,donc je suis mefiant
Etienne Fillol a écrit :Ce que vous n’entendrez jamais et qui pourtant est le seul objectif des politiques de droite et en particulier des Sarkozistes, c’est l’objectif malsain qui consiste à démanteler le régime de répartition des retraites dont le financement à vocation égalitaire pèse trop à leur goût sur les capitalistes [1], sans compter l’appât des bénéfices éventuels qui seraient retirés pour les assureurs et autres financiers si un système de retraite par capitalisation prévalait [2].
On aperçoit bien là la vocation «égalitaire» à laquelle sont attachés les libéraux sous couvert de liberté. Oui en effet, celle des plus riches avant tout.
Quand réforme idéologique et manipulation font bon ménage dans le démantèlement des droits
Pour parvenir à cela, la méthode employée est empreinte d’une manipulation mâtinée d’une stigmatisation systématique permettant d’atteindre les objectifs inavoués.
En effet, rappelez vous la méthode Fillon de 2003 ayant abouti à la loi du même nom qui a permis d’augmenter la durée des cotisations pour avoir des droits pleins à la retraite chez les fonctionnaires (40 annuités pour tous) et de créer des compléments de retraite par capitalisation au régime de base (P.E.R). Le passage en force de cette loi s’est appuyé, pour la rendre populaire, sur la stigmatisation de ces « nantis » de fonctionnaires. En contrepartie, qu’ont eu les salariés du secteur privé ? Rien si ce n’est une augmentation à venir (41 ans en 2012) du nombre d’annuité à cotiser pour obtenir le droit à une retraite pleine, et un système par capitalisation qui ne bénéficiera qu’à ceux en mesure d’épargner.
Eh bien figurez vous que la méthode grossière se poursuit avec l’annonce de Fillon sur les régimes spéciaux. Encore une fois, on va stigmatiser une partie de la population pour satisfaire les vils instincts pseudo égalitaire de ceux qui n’ont pas les mêmes droits… parce que pas des métiers différents et parce que ces droits ont été acquis par branche souvent de haute lutte. Tout cela, la loi prétendrait le balayer d’un seul souffle !
Finalement, ne nous y trompons pas, la satisfaction intellectuelle du plus grand nombre (les citoyens pourfendeurs des régimes spéciaux), dans l’intérêt financier d’un petit nombre (les idéologues de droite) engendre une coalition malsaine dont les seuls gagnants seront les seconds. Sous couvert d’une réforme effectivement indispensable parce que démographiquement l’avenir des retraites n’est pas assuré, ces derniers légifèreront dans leurs intérêts particuliers, au détriment des droits du citoyen lambda, sans admettre une seule seconde que l’on peut non seulement réformer en améliorant le bien être de chacun (c'est cela une réforme au sens noble du terme), mais aussi en préservant la mutualisation des retraites.
Et pourtant il y a d’autres solutions
Avez-vous entendu par la voix des libéraux la possible augmentation des cotisations pour au moins maintenir l’avenir des retraites ? Avez vous lu que d’autres sources de financements pourraient être étudiées pour subvenir à la diminution des actifs et au vieillissement de la population ? Bien sûr que non.
Et pourtant, pourquoi ne pas faire participer les entreprises qui font des bénéfices énormes et qui licencient parallèlement, à travers la création d’un prélèvement libératoire sur chaque licenciement et qui serait orienté vers le financement des caisses de retraite ? Pourquoi par exemple ne pas vouloir considérer que les plus fortes pensions puissent participer à l’effort solidaire pour maintenir un niveau élevé de retraites par répartition ? Ce ne sont là que quelques exemples non exhaustifs bien entendu.
Je vous le répète, on nous propose la réforme minorant les droits sous couvert de stigmatisation d’une frange de la population, uniquement parce que cela en arrange un petit nombre.
Alors ne nous y trompons pas et ne tombons pas dans le panneau de la nécessaire réforme inéluctable et régressive !
Notes
[1] qui plus est lorsqu’il est en déficit puisqu’en ce cas l’une des solutions est d’augmenter les prélèvements, ce à quoi ne peut se résoudre Sarko et sa bande car trop impopulaire, préférant un démantèlement minutieux et continu des droits à la retraite puisqu’il faut désormais travailler plus et cotiser plus longtemps pour avoir droit à la même pension.
[2] il faut comprendre qu’avec les fonds de pension votre retraite ne correspondrait plus à votre unique cotisation et à celles solidaires des autres cotisants de la société, mais dépendrait aussi et surtout des variations des placements financiers…
SOURCE