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IL FAUT RADIER BORLOO

Publié : 05 sept. 2006
par Rose
Extrait du discours de Borloo le 31.08.06 au séminaire gouvernemental :
Depuis le renversement de tendance de février 2005, ce sont donc 314.000 demandeurs d’emploi qui ont trouvé un travail…
C’est heureusement faux. -314.000, c’est le résultat de l’opération :

nombre d’inscriptions sur la liste des DE – nombre de sorties de la liste

Depuis février 2005, il y a 314 000 inscrits en moins (catégorie 1) sur la liste de l’ANPE, mais ce sont quelques 2.800.000 demandeurs d’emploi qui en sont sortis au motif d’une reprise d’emploi.

De 314.000 à 2.800.000, la confusion est grossière, inexcusable de la part d’un ministre de l’emploi ! Le pire est que la bévue est passée complètement inaperçue, comme si les gargarismes avec les chiffres du chômage n’avaient plus aucun sens, tout le monde avalant n’importe quoi.

Le ministre de la coercition sociale n’en est pas à sa première bourde. On a pu lire sur le site du Nouvel Obs le 28.07.06 (à propos des « bons » chiffres de juin) :
Excédé de toujours se voir reprocher les radiations de l'ANPE, Jean-Louis Borloo a tenu à répondre aux accusations. "Quant aux radiations, parce que j'en ai un peu plein le dos d'entendre toujours les mêmes billevesées (...) Les radiations qu'est ce que c'est? Ce sont des régularisations administratives de gens qui ayant retrouvé un emploi n'ont pas spontanément déclaré à l'ANPE ou à l'Unedic qu'ils avaient retrouvé un emploi. Les chiffres depuis dix ans bougent de 1.500 à 2.000 par mois."
Outre qu’il confond dans ses explications « radiation administrative » et « absence au contrôle », il a là encore un sérieux problème avec les chiffres :

Moyenne mensuelle du nombre de radiations administratives en

2000 : 18.000 env.
2005 : 34.000 env.
2006 : 40.000 env.

soit sur plus de 5 ans +22.000 par mois. On est loin des « 1.500 à 2.000 par mois » : manifestement, Monsieur le Ministre ne sait pas de quoi il parle. Et pas UN journaliste pour relever !

Qu’est-ce qui est le plus grave ?
Un ministre incompétent et délirant ?
Un journaliste qui répercute servilement des mensonges sans aucun commentaire ?
Un chômeur qui ne se présente pas à une convocation de l’ANPE ?

Lequel des 3 est aujourd'hui sanctionné ?

Rose

IL FAUT RADIER BORLOO

Publié : 05 sept. 2006
par poussin006
Rose a écrit : Qu’est-ce qui est le plus grave ?
Un ministre incompétent et délirant ?
Un journaliste qui répercute servilement des mensonges sans aucun commentaire ?
Un chômeur qui ne se présente pas à une convocation de l’ANPE ?
pour moi : le journaliste idiot qui "vend" l'info officielle... il pourrait au minimum vérifier, me semble d'ailleurs que ca fait partie de la déontologie journalistique.

Publié : 05 sept. 2006
par chris
Qu’est-ce qui est le plus grave ?
Un ministre incompétent et délirant ?
Un journaliste qui répercute servilement des mensonges sans aucun commentaire ?
Un chômeur qui ne se présente pas à une convocation de l’AN
ben ya deja une sacrée difference entre les trois ....deux sont salariés confortablement surtout le premier ,le deuxieme voyant son salaire dependre du premier ...et le troisieme est du coup la victime des deux premiers :?

alors ,on peut trouver ca grave ,pas beau ,pas bien ,tout ce qu'on veut mais ca s'appelle un rapport de forces :wink:

et le rapport de force ,si dans une dictature comme dans la sarkozienne annoncée, ça depend des effectifs de la police ......dans le semblant de democratie actuelle , ça depend de la majorité "visible" :P

hors les chomeurs ,auquel on pourrait rajouter les precaires , et meme une grande partie des salariés puisque meme un CDI de nos jours .....sont bien loin d'etre federés ,du moins d'une facon puissante :)

sont tres present dans certaines rubriques comme "posez vos questions ,la ya du monde :D :D :D

le chti probleme quotidien ..au quotidien 8)

d'autres rubriques comptent quelques forumeurs militants puis niveau projet memes de groupe ou locaux ,ca se gate :roll:

ya bien de grandes theses flamboyantes ,style le president candidat chomeur ou le temps de travail a deux heures mais ca point l'air de rassembler ..d'ailleurs ,me demande si c'est pas le contraire ,dilution du truc dans la joyeuse incoherence :P

si des seances d'entartrages seraient pas plus autoderisoires et peut etre salutaires :D

bon ,c'est point de la mauvaise humeur ,apres tout peut etre pas demander au net ,plus que d'etre le net :wink:

ya eu des victoires a la mesure ,la constit europeenne ,les recalculés , le bayrou demasqué :D :D

pas mal deja ,apres faire gaffe au grandiloquent :roll:

radier borloo ,on ne peut qu'y encourager :D :D :D

Publié : 05 sept. 2006
par chris
d'ailleurs ,ca tombe bien pour faire suite a ma critique matinale :arrow:
Hier un Homme de petite taille au nom exotique et au regard guerrier, un Alain Deloin, JFK dans les formes, 007 dans la trame, chemise blanche ouverte puis en costume sombre, a déroulé un discours tout sauf anodin. Cet homme sera peut-être amené à gouverner notre pays. Je vous parle sérieusement. Il a beaucoup de talent. Il ne me rassure en rien. Plutôt il m’effraie. Son seul idéal est sa réussite, il n’a de respect que pour les gagnants mais ce qu’il a dit hier, je souhaiterais vraiment que vous l’ayez lu. Attentivement.

Pas pour signifier l’importance de ce discours (quoi que). Non. Pour que vous vous en souveniez. Demain cet homme présentera son livre-programme. Après-demain il se présentera vraisemblablement au suffrage universel. Si vous en faites le futur Président de tous les français - c’est de votre/notre responsabilité - alors j’aimerais que ceux qui avaient 5 minutes à passer ici ce jour jettent un oeil et quelques neuronnes attentifs à ce qui suit.

Il faudra un jour demander des comptes à ceux qui promettent. J’ai entendu hier (certains éléments de) ce que je souhaitais entendre d’un aspirant Président.

Pourquoi est-ce que je ne crois absolument pas à la sincérité de celui-ci ?

‘Seul le prononcé fait foi’. Il l’a dit :

‘(…) Le cinquième droit nouveau que je vous propose, c’est le droit à la création.

Vous voulez être des créateurs ! Je veux vous donner les moyens de réaliser vos projets parce qu’ils portent en eux le monde de demain. Je vous propose de construire une société de créateurs et d’entrepreneurs.

Je vous propose que chaque université soit dotée d’un dispositif d’aide à la création d’entreprise.
Je vous propose que les projets à buts non lucratifs soient autant soutenus que les projets à buts lucratifs.
Je vous propose que des écoles de projets vous aident à réaliser vos ambitions.

Je vous propose de développer le micro crédit pour financer les micros projets.

Je vous propose des prêts aux jeunes créateurs à taux zéro, parce que l’intérêt c’est le prix du temps, parce qu’un taux zéro c’est un acte de foi dans l’avenir.
Malraux voulait créer partout des Maisons de la culture pour mettre la culture à la portée de chacun.

Dans notre époque où c’est l’intelligence collective qui enfante l’avenir, où c’est le métissage des cultures et des idées, le mélange, le brassage qui est la principale force de création dans tous les domaines, je propose de créer partout des Maisons des créateurs où se retrouveront tous ceux qui aspirent à inventer, à créer, à entreprendre dans tous les domaines, où ils pourront trouver des soutiens, des conseils, des formations, des aides, mais aussi où ils échangeront, où ils croiseront leurs expériences, leurs idées, leurs projets, où ils formeront des projets communs, où ils inventeront ensemble l’avenir.

Vous voulez être citoyens du monde.

Vous le serez par votre engagement dans le combat contre la dégradation de la planète.

Il faut sauver la planète des conséquences d’une suractivité humaine.

Chaque être raisonnable et responsable peut et doit partager ce constat. Car la Terre est menacée de mort lente par asphyxie, par épuisement des ressources, par disparition des espèces. Quand la moitié des forêts primitives ont déjà disparu de la surface du globe, quand les glaces du Groenland fondent, quand on prévoit que les
émissions mondiales de gaz carbonique vont augmenter d’au moins 75 % dans les 25 ans à venir alors que la situation est déjà critique, vous sentez bien qu’on ne peut plus attendre. L’effet de serre, la pollution des océans, le pillage des ressources naturelles n’auront pas pour effets que le changement climatique, la désertification, l’appauvrissement de la biodiversité, la dégradation de la santé ou la mise en péril de la vie des plus fragiles comme ce fut le cas lors de la canicule il y a 3 ans.

Les guerres de la faim et les guerres de l’eau qui menacent le monde à venir pourraient bien être les plus terribles que l’humanité ait connues parce que ce seront des guerres désespérées.

Pour éviter demain une société de privation, il nous faut organiser aujourd’hui une société de modération.

Vous sentez bien que le problème de l’environnement n’est plus seulement désormais le problème de la qualité de la vie mais le problème de la vie tout court. Votre génération ne doit pas refaire les erreurs que nous avons faites. C’est à vous qu’il appartient en priorité de sauver l’avenir. C’est à vous qu’il appartient de faire la leçon aux générations précédentes et de faire triompher le point de vue de la vie.

En matière d’environnement, ce sont les jeunes qui font l’éducation de leurs parents. Quand le tri sélectif réussit à s’imposer, c’est grâce aux enfants. Quand il s’agit de sauver des espèces animales menacées de disparition ce sont les enfants qui poussent leurs parents à s’engager. Vous héritez d’un monde au bord de la catastrophe. Ce monde vous voulez le sauver parce qu’il est
déjà le vôtre et parce qu’il sera celui de vos enfants et de vos petits-enfants. Mais personne ne sauvera la planète sans l’effort de chacun.

Pour préserver l’avenir il faut cesser de préempter toutes les ressources des générations futures au profit des générations présentes. Il faut que chacun d’entre nous cesse de tirer des traites écologiques sur les générations à venir.

Car cette dette a ceci de tragique qu’elle n’est pas remboursable. La vie détruite ne ressuscitera pas.

L’équité entre les générations est une nécessité vitale et morale. Elle exige que chacun paye ce qu’il consomme. Elle exige que chaque génération supporte entièrement le coût des décisions qu’elle prend.

Vous voulez sauver la planète et vous avez raison ! Vous ne la sauverez pas avec les idéologues du retour à la nature.

Vous ne la sauverez pas en reniant l’économie, la science et le progrès mais en les mettant au service d’un développement durable. Le développement durable ce n’est pas la fin du travail, c’est l’emploi durable. Ce n’est pas la croissance zéro, c’est la croissance durable.

Ce n’est pas le rejet de la technique, c’est la technologie propre.

Ce n’est pas l’abolition du marché, c’est le principe pollueur-payeur.

Ce n’est pas la frilosité, c’est la responsabilité.
Tous les partis ont failli. Nous avons tous failli. Il est temps de réagir. Je vous propose d’accomplir ensemble quatre révolutions.

La première, c’est que le libre-échange ne puisse pas s’affranchir de la responsabilité écologique.

Je propose que la France défende l’idée qu’à côté du droit international du commerce qui veille au respect du libre échange il doit exister avec la même force juridique un droit international de l’environnement, un droit international du travail, un droit international de la culture et de l’éducation ou encore de la santé, de sorte que la logique marchande ne soit pas la seule à prévaloir et que la loi de la concurrence et du profit ne soit pas la seule loi du monde.

Chacun de ces droits doit avoir sa juridiction, et chacune doit avoir l’obligation de soumettre aux autres sous forme de question préjudicielle les questions qui ne relèvent pas de sa compétence. En attendant, la France, pour elle-même, doit donner l’exemple au monde.

La deuxième révolution que je vous propose, c’est de faire du développement durable le critère de toutes nos politiques publiques.

En changeant nos modes de décision, de production, de transport. En mettant des objectifs environnementaux dans la politique de la commande publique.

En consacrant deux jours du service civique obligatoire à expliquer le développement durable à tous les jeunes.

En investissant massivement dans la recherche et le développement des énergies renouvelables en des
énergies nouvelles.

En investissant dans le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effet de serre.

La troisième révolution que je vous propose, c’est de réformer en profondeur notre fiscalité.

Puisque la délocalisation de l’emploi oblige à chercher des alternatives à la taxation du travail, je propose que l’on se décide enfin à substituer en partie la taxation des pollutions, en particulier de l’énergie à effet de serre, à la taxation du travail.

Je vous propose enfin, et c’est la quatrième révolution, qu’en matière d’environnement la responsabilité des personnes morales ne soit plus limitée mais illimitée de sorte que chaque maisonmère soit pleinement engagée par le comportement écologique de ses filiales.

Il faudra aussi que la démocratie progresse. Ce sont les régimes les plus antidémocratiques qui ont été responsables de la plupart des grandes catastrophes écologiques du siècle dernier.

Il n’y a pas de place pour le débat sur l’environnement dans les dictatures.

Il faudra surtout que le problème du sous-développement soit résolu. Il est bien difficile de se projeter dans le futur quand on meurt de faim.

Mais on ne résoudra pas le problème du sous-développement seulement par la compassion et la charité. On ne le résoudra pas non plus en développant les uns au détriment des autres. On ne nourrira pas le Tiers Monde en détruisant l’agriculture européenne mais en assurant l’autosuffisance alimentaire de chaque région du monde. On ne sauvera pas la planète en faisant du Tiers Monde la poubelle industrielle de l’Occident.

Le vrai défi c’est celui du co-développement.

Je vous propose que le service civique offre la possibilité à toute la jeunesse qui le souhaite de s’engager dans les grandes causes humanitaires du monde et dans le co-développement.

ce que 'j'ai envie de dire ,c'est que celui qui veut opposer "ca "au discours de sarko dans le contexe economique et social ,je dirais meme cuturel aussi .....actuel !!!!!!!

il est mort avant de commencer a avoir la moindre credibilté possible et en plus ,il risque de flinguer aussi les efforts de ceux qui s'efforcent de combattre sarkozy avec coherence .....celle de se donner la peine au moins de prendre quelque peu la temperature du social actuel :roll:

j'enrage a cause de certains souvenirs ,putain d'intellectuels capable d'aller proposer de l'ecologie a un mec qui meurt de faim au sahel ,y fait quoi le mec du sahel ..ben y vote pour le premier dictateur venu 8)

si ces gens ne mettaient qu'un tout petit peu de leurs desirs merveilleux d'un monde "nouveau" pour regarder la realité de tout les jours sur le terrain ,un tout peit choia de realisme pour permettre que le discours sarkozien ne devienne pas l"embleme du pragmatisme realiste :twisted: :twisted: :twisted:


Publié : 05 sept. 2006
par citoyen_lambda
et comment on fait si le journaliste c'est la femme du ministre?

Non non, la télé n'est pas mariée au gouvernement :lol:

Publié : 05 sept. 2006
par tristesir
et comment on fait si le journaliste c'est la femme du ministre?
Borloo ou Sarkozy devraient directement présenter les journaux télévisés je ne suis même pas sur que ca choquerait plus que cela une majorité de français 8)

Publié : 05 sept. 2006
par citoyen_lambda
j'ai encore un truc a dire pour rejoindre cette idée

Meuuuuuh