Ce sont les "partenaires sociaux" de l'Unedic qui négocient. Ils sont composés de représentants de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC pour les cadres) et de représentants patronaux (Medef, CGPME, UPA pour les artisans).
C'est la CGT qui défend le plus les chômeurs, vu qu'elle a un comité de privés d'emploi en son sein.
Les autres syndicats ménagent sans cesse la chèvre et le chou, tandis que la CFDT est ouvertement collabo.
Les principales associations de défense des chômeurs — AC!, MNCP et APEIS — n'ont pas voix au chapitre. Elles doivent se contenter de faire du lobbying auprès des syndicats pour tenter de se faire entendre.
Voilà comment ça se passe.
Mais ne nous plaignons pas : notre système d'assurance-chômage est unique en Europe, paraît-il, et la France est le seul pays où des "partenaires sociaux" décident des règles d'indemnisation et de financement. Ailleurs — en Belgique, en Espagne, au Royaume-Uni… —, ils n'ont qu'un rôle consultatif et c'est l'Etat qui s'en charge. Au Danemark, en Finlande, aux Pays-Bas et en Suède, ce sont des organismes de droit privé qui gèrent les chômeurs.
C'est pourquoi, au nom du
benchmarking et de l'Europe, il faudrait que la France s'aligne vers le bas ?
