Grève administrative. Les écoles ne sont pas directement touchées par les 8 500 suppressions de postes annoncées dans le projet de budget 2007. A la différence du secondaire, les effectifs des élèves augmentent. «Mais il y a une détérioration continue» , souligne Gilles Moindrot, le porte-parole du Snuipp. «On attend ainsi 35 500 élèves supplémentaires dans le public à la rentrée et 750 créations de postes ont été prévues. Mais cela ne fait qu'un poste pour 47 élèves, ce qui est loin de répondre à la hausse des effectifs, alors que les classes tournent dans le primaire autour de 23-24 élèves.»
Un autre sujet de mécontentement concerne la situation des directeurs d'école. Depuis six ans, près de la moitié d'entre eux observent une grève administrative pour protester contre la surcharge des tâches qui leur incombent. Le syndicat les appelle à poursuivre, jugeant insuffisantes les mesures proposées par le ministère une journée de décharge si l'école compte plus de quatre classes, une revalorisation de 15 euros de l'indemnité de fonction et l'affectation de postes EVS (emploi vie scolaire) pour aider les directeurs. Mais, réservés en priorité aux bénéficiaires du RMI, ces emplois à mi-temps payés en dessous du Smic sont « ultraprécaires et sans garantie de reconduction», souligne Gilles Moindrot. «Il faudrait en outre qu'ils puissent suivre une formation.» Soucieux de désamorcer la critique, un conseiller du ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a annoncé hier que 30 000 EVS avaient déjà été recrutés.
Scepticisme. Sur les autres réformes annoncées à grand fracas, le syndicat paraît sceptique. Sur l'acquisition du «socle commun» en clair les connaissances de base , rien ne devrait se passer, hormis des évaluations au cours du CE1. Pour les élèves en difficultés, des PPRE (programmes personnalisés de réussite éducative) sont prévus. Mais, à effectifs constants, l'impact devrait être modeste.
Et dire que je commence le 1er Sseptembre mon Contrat"D'avenir"!!!!!!!!
