L'Emploi et le Chômage en Débats

PARIS — Le collectif Jeudi Noir, qui dénonce "l'inaction des pouvoirs publics contre le mal-logement", occupe depuis fin décembre un nouvel immeuble, cette fois sur l'avenue Matignon (VIIIe arrondissement), à deux pas de la place Beauvau et du palais de l'Elysée, a-t-il annoncé vendredi.

L'immeuble de bureaux du 22 avenue Matignon, inoccupé depuis 2006 selon le collectif, a été investi par 27 étudiants, travailleurs précaires et membres de deux familles, "en galère de logement" depuis leur expulsion fin octobre de l'immeuble réquisitionné place des Vosges en 2009-2010.

Vers 10H00, une quinzaine de policiers s'étaient positionnés devant l'entrée, formant un cordon empêchant quiconque d'entrer dans l'immeuble, notamment élus Verts (Yves Contassot), du Parti de Gauche, et membres de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase, Clémentine Autain).

A l'intérieur du bâtiment aux façades de verre et de métal, les occupants se sont installés tout le long des huit étages. Des matelas et des sacs de couchage sont disposés par terre. L'électricité fonctionne, l'eau également.

Au huitième étage, vue imprenable sur les drapeaux de l'Elysée et la grande roue de la Concorde.
(...)

http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... B21kV7U10g

Jeudi Noir : quelqu'un m'a dit

http://www.dailymotion.com/video/xgo781 ... ignon_news

Axa, l'assureur propriétaire a obtenu une décision de justice, l'expulsion des membres du collectif "jeudi noir". L'hiver n'est même pas terminé !!

La justice a ordonné, mardi, l'expulsion "immédiate et sans délai" des occupants d'un immeuble de bureaux vide appartenant à Axa, à proximité de l'Elysée, installés depuis plus d'un mois dans les lieux avec le soutien du collectif "Jeudi Noir".

"Nous n'avons pas l'intention de rendre cette expulsion facile", a prévenu le collectif, appelant à manifester mardi soir devant le bâtiment occupé pour dénoncer les logements vides, la spéculation immobilière ou encore le niveau des loyers.

Considérant que cette occupation constituait un "trouble manifestement illicite", le tribunal d'instance du VIIIe arrondissement de Paris a ordonné "l'expulsion immédiate et sans délai" de la trentaine de personnes installées dans le bâtiment, a-t-on constaté à l'audience ce mardi matin.

"On est prêt. Même si on est expulsé dans la foulée du jugement, on sait que notre action est juste", a réagi Margot Leduc, l'une des occupantes du squat, se présentant comme "jeune travailleuse" vivant avec un revenu mensuel de "23 euros au-dessus du seuil de pauvreté".

Le collectif appelait à un rassemblement mardi à 18h devant le bâtiment -huit étages et plus de 2.000 m2 de bureaux vides-, invitant les personnalités qui soutiennent l'occupation à venir passer la nuit de mardi à mercredi sur place, pour faire face à une éventuelle expulsion mercredi au petit matin.(...)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ferme.html

Pour les foutre dehors, Axa a invoqué "des problèmes de sécurité"... La sécurité a bon dos !

Ce ne serait pas les voisins qui auraient la trouille ? Quels froussards avec le nombre de flics au m2...

Parce que si c'est le bâtiment qui présente des failles de sécurité, il faut l'abattre.

Les assurances, les banques peuvent maintenir un nombre impressionnant d'appartements vides avec la bénédiction de la loi tandis que tant de gens dorment dehors ou vivent dans des endroits insalubres et on en a plein la bouche pour dénoncer les Ben Ali , les Moubarak et autres accapareurs.

superuser a écrit :Pour les foutre dehors, Axa a invoqué "des problèmes de sécurité"... La sécurité a bon dos !

Quand ce sont des propriétaires privés, type "marchand de sommeil" qui te louent pendant des années, un logement insalubre et que tu essaies, pendant des années de faire fonctionner et actionner la loi Dallo, pour des raisons de sécurité et d'hygiène, ben là, les lois et administrations fonctionnent au ralenti.
Curieusement, les prefets sont moins préssés de te reloger, et tu peux toujours demander une expulsion..... Il n'y a plus personne pour te répondre et tu peux " crever " à petit "feux" dans des taudis!
On se souvient de certains hotels, co-financés par les services sociaux , où des gens ont brulés dedans....

Alors la sécurité, Comme pretexte fallacieux, Bla bla bla!

C'est la securité du Capital, qui importe plutot!

Jeudi Noir surfe sur sa vague médiatique. Trois jours seulement après s'être fait expulsé d'un bâtiment d'Axa avenue de Matignon, le collectif entreprend une nouvelle action.

A l'occasion de la venue du président du Gabon Ali Bongo à Paris, Jeudi Noir investit son hôtel particulier du 51, rue de l'Université, acquis par le chef d'Etat en mai dernier. Pour cette «réquisition», le groupe s'associe au Collectif pour la libération du Gabon. «Cet endroit est plus important et hautement plus symbolique que celui d'AXA, avenue de Matignon», explique Elise, un membre du collectif. Non seulement à cause de son propriétaire, mais parce que l'hôtel particulier se situe à deux pas de l'Assemblée nationale.

L'objectif est ambitieux: Jeudi Noir souhaite occuper l'hôtel particulier jusqu'au départ du pouvoir d'Ali Bongo «illégalement et illégitimement acquis en 2009 aux dépens du peuple gabonais, suite au décès de son père, lui-même dictateur "ami de la France" depuis 1967, Omar Bongo», selon un communiqué.
(...)

http://www.liberation.fr/societe/010123 ... -ali-bongo

Apparemment selon une radio ils se sont faits virer sans ménagement par la police.

Les dictateurs on en prend soin en France, quand on ne les accueille pas les bras ouverts (Duvalier et autres)
(regarder la photo qui illustre l'article de libé si vous en doutez)

Libé a écrit :Jeudi Noir surfe sur sa vague médiatique.

Et alors ??? Ça nous change de Christian Jacob et de DSK !

La justice condamne les huit étudiants qui ont occupé pendant un an le 69 rue de Sèvres à Paris, à payer 80.666,52 € à la propriétaire millionnaire de l'immeuble.

Le droit au logement a valeur constitutionnelle, mais la justice semble l'oublier. Vous pouvez laisser votre immeuble à l'abandon, se dégrader pendant dix ans en plein cœur de Paris. Si des mal-logés l'occupent, vous pourrez les faire condamner à vous verser 80.666,52 euros ! Peu importe qu'ils soient étudiants, sans soutien de leurs parents : la dette qui pèse sur eux est imprescriptible et vous pourrez saisir leurs comptes en banque aussi longtemps qu'il vous plaira.

A l'heure où les loyers des petites surfaces n'ont jamais été aussi élevés, le Tribunal de Grande Instance de Paris consacre le droit de ne rien faire de sa propriété. Comme si les propriétaires des 10% de logements vides de la capitale (chiffres Insee) n'étaient pour rien dans la crise du logement. Comme si un propriétaire qui laisse un immeuble entier vide pendant dix ans, sans entamer aucune procédure pour louer ou vendre, pouvait prétendre à un quelconque préjudice quand des mal-logés l'occupent !

Le tribunal a débouté la propriétaire de ses demandes de dommages et intérêts pour dégradations : les jeunes du collectifs Jeudi Noir sont bel et bien condamnés uniquement pour avoir occupé un bien abandonné.

"Nous galérons pour survivre pendant nos études. Nous avons de faibles bourses. Nous faisons des économies sur la nourriture, le chauffage, les sorties, mais le peu d'argent qui reste sur notre compte en banque, c'est une propriétaire millionnaire qui habite à Paris mais domiciliée fiscale en Belgique qui nous le saisit !" s'indigne Jonathan. "Tant que nous n'aurons pas remboursé les 80.666,52 €, la propriétaire peut saisir nos comptes à tout moment, pendant vingt ou trente ans s'il le faut. Déjà que ce n'est pas facile de trouver un travail, si j'en trouve un elle pourra saisir mon salaire !" explique Elise.

Aujourd'hui, près de deux ans après l'expulsion, la propriétaire n'a toujours formulé aucun projet de location, de travaux ou de vente. En face du Bon Marché, l'immeuble du 69 rue de Sèvres est toujours vide !

http://www.jeudi-noir.org

A l'heure où les loyers des petites surfaces n'ont jamais été aussi élevés, le Tribunal de Grande Instance de Paris consacre le droit de ne rien faire de sa propriété.

Une justice de classe.