L'arnaque des "maisons Borloo"
Publié : 05 janv. 2011
«Devenir propriétaire de son logement, voir ses enfants grandir dans une maison… » C’est un Jean-Louis Borloo poète qui avait lancé en 2005 le programme Maison à 100.000 € destiné aux ménages modestes. Cinq ans plus tard, l’initiative de l’ex-ministre de la Cohésion sociale apparaît nettement moins glamour.
Murs fissurés, conduits de cheminée qui fuient, volets qui ne ferment pas, gouttières non raccordées au réseau, installation électrique non-conforme... la listes des malfaçons constatées par quatre propriétaires havrais de maisons «Borloo» est longue. La facture aussi s'est alourdie. Alors que le programme lancé par l'ex-ministre de la Cohésion sociale prévoyait un coût de 100.000 euros par habitation, dans les faits les additions finales ont toutes dépassé ce prix. Pour l'une des familles, la facture finale a même atteint 150.000 euros.
Face au silence du promoteur immobilier - une entreprise du Val-de-Marne - les propriétaires ont réclamé mardi en référé la nomination d'un expert judiciaire indépendant, a-t-on appris au tribunal. Cette solution a été approuvée par Laurent Lepillier, l'avocat des Nouveaux ateliers urbains, qui a estimé qu'elle serait «à même de ramener de la sérénité et d'initier le dialogue». De puis l'installation des familles dans leur maison au mois de septembre dernier, les parties se renvoient en effet la responsabilité.
Le promoteur estime que les défauts relevés sont «très exagérés». Pour Eric Gaillard, patron des Nouveaux ateliers urbains, «ce sont de petites malfaçons, des microfissures, mais aucun chantier n'est parfait». Il affirme aussi que les propriétaires ont refusé de recevoir les ouvriers envoyés pour effectuer les réparations nécessaires, et met en cause la société lettone
qui a mis au point ce concept de maisons à ossature en bois. De son côté, la première adjointe au maire Agathe Cahierre (UMP) juge que ce promoteur est «défaillant», mais souligne que 150 maisons Borloo ou assimilées ont été livrées «sans problème» au Havre en 2010.
Quant au dépassement de tarif, le promoteur explique que cela se justifie par «l'évolution des prix du marché» depuis le lancement de l'opération par Jean-Louis Borloo en 2005. Et s'il a accepté la nomination d'un expert, son avocat a en revanche demandé au juge de rejeter le principe du versement d'une provision de 4000 euros par famille. L'expert doit statuer le 18 janvier.
http://www.lefigaro.fr/immobilier/2011/ ... facons.php
Murs fissurés, conduits de cheminée qui fuient, volets qui ne ferment pas, gouttières non raccordées au réseau, installation électrique non-conforme... la listes des malfaçons constatées par quatre propriétaires havrais de maisons «Borloo» est longue. La facture aussi s'est alourdie. Alors que le programme lancé par l'ex-ministre de la Cohésion sociale prévoyait un coût de 100.000 euros par habitation, dans les faits les additions finales ont toutes dépassé ce prix. Pour l'une des familles, la facture finale a même atteint 150.000 euros.
Face au silence du promoteur immobilier - une entreprise du Val-de-Marne - les propriétaires ont réclamé mardi en référé la nomination d'un expert judiciaire indépendant, a-t-on appris au tribunal. Cette solution a été approuvée par Laurent Lepillier, l'avocat des Nouveaux ateliers urbains, qui a estimé qu'elle serait «à même de ramener de la sérénité et d'initier le dialogue». De puis l'installation des familles dans leur maison au mois de septembre dernier, les parties se renvoient en effet la responsabilité.
Le promoteur estime que les défauts relevés sont «très exagérés». Pour Eric Gaillard, patron des Nouveaux ateliers urbains, «ce sont de petites malfaçons, des microfissures, mais aucun chantier n'est parfait». Il affirme aussi que les propriétaires ont refusé de recevoir les ouvriers envoyés pour effectuer les réparations nécessaires, et met en cause la société lettone
Quant au dépassement de tarif, le promoteur explique que cela se justifie par «l'évolution des prix du marché» depuis le lancement de l'opération par Jean-Louis Borloo en 2005. Et s'il a accepté la nomination d'un expert, son avocat a en revanche demandé au juge de rejeter le principe du versement d'une provision de 4000 euros par famille. L'expert doit statuer le 18 janvier.
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