L'Emploi et le Chômage en Débats

… et de colères en déceptions.

Je constate hier que le Pôle-Emploi se fend d'une aide au financement du permis de conduire B pour les bénéficiaires de certains minima sociaux (dont l'ASS dont je suis bénéficiaire).

Je les appelle ce matin pour voir avec eux ce qu'il serait possible de faire dans mon cas. Je n'arrive pas à entrer en contact immédiatement avec un conseiller. Je suis rappelé par eux une demi-heure plus tard et explique ma démarche :

"Je viens me renseigner sur les conditions d'attribution d'un financement pour le permis de conduire B !"

Je me fends d'une explication bien sentie sur le fait que cela me permettrait de pouvoir accéder à des offres qui me sont interdites pour l'heure, faute de permis et cela me permettrait aussi de postuler sur une zone plus éloignée que celle où je pose mes candidatures actuelles.

"Voyons voir, je consulte le dossier. Désolé pour l'heure cette aide est suspendue en Aquitaine !"

Et voilà ! Quand tu crois pouvoir être aidé on te renvoie dans les cordes (j'avais refusé toute aide voulant financer par mes propres moyens mon permis il y a quinze ans, j'ai été obligé d'arrêter du fait d'un coup prohibitif, à l'époque j'atteignais déjà plus de 10.000 francs : 1.500 euros).

"De toute façon votre conseiller va vous convoquer prochainement ! Il le fait régulièrement vous pourrez évoquer celà avec lui !"

"Cela fait 6 mois que je n'ai plus aucune nouvelle de vos services, exceptée une convocation à un module cible-emploi auquel j'ai refusé de participer il y a deux semaines ! Je suis isolé... totalement isolé !"

"Au revoir monsieur !"

'avais refusé toute aide voulant financer par mes propres moyens mon permis

Et,oui ma bonne Dame, le devoir et le sens civique ne paie plus aujourd'hui.

De même, je n'ai jamais mis les pieds chez un toubib, en dehors de maladie grave.

Aujourd'hui, au moindre "pet", j'y cours!!

J'ai toujours eu malgré mes nombreuses difficultés d'emploi et financières, un sens civique aigu et je voulais financer moi-même mon permis. J'ai dû arrêter après avoir fais une tentative, du fait d'un coût bien trop onéreux pour moi.

Même chose pour les frais médicaux. Je ne fréquente quasiment jamais les cabinets des médecins sauf réel problème. Ce n'est clairement pas moi qui creuse le trou de la sécu (dernière visite il y a plus d'un an à 23 euros plus quelques 20 euros de médicaments pour une grippe carabinée).

Je casque environ 550 euros par an de frais de mutuelles pour ne jamais aller chez le médecin. Ne pourrait-on pas fixer le tarif selon le passé médical de chacun, en fonction des frais que la personne a déboursé l'année précédent le calcul de la cotisation mensuelle ? Je sais que je couvre un risque, mais, parfois je m'interroge sur l'utilité de celle-ci et sur son coût que j'estime élévé (47 euros par mois).

Dans le même ordre d'idées, la suppression de droits, celle récente de la prime de retour à l'emploi qui permettait de motiver à accepter des emplois précaires aux salaires faméliques (j'en ai bénéficié en 2007).

Ce gouvernement tape continuellement sur les catégories de personnes ayant le plus besoin d'argent et ne pouvant guère se défendre face à la suppression successive de leurs droits.

Il ne lui viendrait certainement pas à l'idée de supprimer des aides aux entreprises (19 milliards par an) qui n'embauchent quasiment pas, vous n'y pensez pas deux ans avant la présidentielle, plutôt enfoncer encore plus la tête sous l'eau aux plus démunis, pour se réapproprier quelques centaines de millions d'euros.

Lamentable.

Je te comprends,ayant la même mentalité.

Mais,nous les gens d'en bas seront toujours les dindons de la farce!

N'oublie pas qu'il est plus rentable de prendre au pauvres,car plus nombreux et surtout qui acceptent tout contrairement au riches, qui ont une armada d'avocats et de fiscalistes pour défendre leurs pognon.

Ne pourrait-on pas fixer le tarif selon le passé médical de chacun, en fonction des frais que la personne a déboursé l'année précédent le calcul de la cotisation mensuelle ?

Je comprends ta question, mais ce serait faire fi de la solidarité. Ceci dit, je me souviens que l'année de mes 50 ans, ma mutuelle avait augmenté de... 26%. J'ai laissé tomber et ai pris la cmu.

Et pourtant j'avais la chance d'être en bonne santé. Juste besoin d'ordonnances de temps en temps quand on est une fille et des petits bobos que je soignais souvent seule.

Mais que fait-on de ceux qui n'ont pas eu cette chance ? Ils doivent raquer plus ? Les diabétiques, les cancéreux, les asthmatiques, ceux qui sont nés avec un problème ? Les ALD sont déjà dans le collimateur de l'état, avec réduction drastique des bandes pour tester le diabète par exemple.

Peut-on encore parler de solidarité quand l'Etat, celui qui devrait montrer l'exemple en prenant en charge la défense des plus démunis se désengage toujours plus ? J'entends encore le candidat Sarkozy prêcher que "demain il n'y aura plus aucun SDF en France".

Cela me fait penser aux associations humanitaires appelant toujours plus chaque français à effectuer des dons pour compenser le désengagement de l'Etat.