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Des centaines de jeunes privés de l'alloc Civis dans le Nord

Publié : 28 juil. 2006
par maguy
Bonjour

Relevé sur Orange Actualités
Des centaines de jeunes privés de l'allocation Civis dans Nord-Pas-de-Calais

Plusieurs centaines de jeunes ayant signé un contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis) à Tourcoing, Roubaix et Lens sont privés de l'allocation de l'Etat, faute de budgets suffisants.

Ce dispositif d'accompagnement des jeunes en difficulté d'insertion professionnelle, instauré dans le cadre de la loi de cohésion sociale, permet, pour ceux qui ne perçoivent pas d'autre rémunération, de recevoir sur un an une allocation maximale de 900 euros.

Mais, à la mission locale pour l'emploi de Tourcoing (Nord), qui gère le dispositif au nom de l'Etat, l'enveloppe de 300.000 euros accordée pour 2006 est consommée et les allocations à plus de 600 jeunes ne sont plus versées depuis le 1er juillet.

"Les jeunes qui sont engagés dans un Civis sont privés d'allocation et ceux qui vont s'engager ne pourront la percevoir", a affirmé à l'AFP Michel-François Delannoy, président de la mission, regrettant l'impossibilité d'utiliser le reliquat de l'année 2005.

"Jusqu'ici il n'y a eu aucune allocation basée sur une enveloppe prédéfinie. Et il n'y a pas eu d'une analyse des besoins", a dénoncé M. Delannoy, également adjoint au maire PS de Tourcoing, pour qui "le geste financier du gouvernement ne rejoint pas les engagements pris".

A Roubaix (Nord), environ 350 allocataires seraient selon lui concernés.

"On a interpellé (le ministre de l'Emploi) Jean-Louis Borloo mais nous n'avons pas eu de réponse", a-t-on indiqué à la maison locale de Lens-Liévin (Pas-de-Calais), où les bénéficiaires de l'allocation ne la perçoivent plus depuis le 1er juin.

De son côté, la directrice régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle du Nord-Pas-de-Calais, Marie-Laure Balmès, a indiqué dans un communiqué à l'AFP que "globalement, au niveau national, on ne constate pas d'insuffisance des crédits Civis".

"Malgré un recul important du chômage des jeunes, le nombre de jeunes éligibles au Civis en Nord-Pas-de-Calais a été plus élevé que prévu. Pour faire face à ces besoins supplémentaires, une nouvelle répartition entre les régions va être effectuée dans les meilleurs délais", a-t-elle déclaré.

"De cette manière, l'ensemble des missions locales de la région pourra continuer à attribuer des allocations Civis, au cas par cas", a-t-elle précisé.

Selon un décompte arrêté fin juin, quelque 221.000 Civis ont été signés dans le Nord-Pas-de-Calais depuis l'instauration du dispositif.
Je n'avais pas entendu parler de cette allocation, mais même ça... :twisted:

Maguy

Publié : 28 juil. 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Ce n'est pas une allocation, c'est un contrat d'accompagnement
Le CIVIS est un contrat d’accompagnement conclu avec les missions locales ou les permanences d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO). Il a pour objectif d’organiser les actions nécessaires à la réalisation de projets d’insertion dans un emploi durable.
Drôle d'histoire ... Pourquoi Tourcoing et Lens ???? quel rapport entre les deux. ??

Publié : 28 juil. 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Un très bon résumé sur le CIVIS par "MAT" sur le site de AC !.
Article rédigé en avril 2006, juste aprés le retrait du CPE et les promesses de borloo.
A l’heure ou l’on va nous remplacer le CPE par un toilettage des mesures destinées aux jeunes les plus en difficultés et notamment le CIVIS, il est peut-être temps de se pencher sur ce dispositif qui est très proche d’un RMI au rabais, avec toutes les contraintes que ça implique.

Rappelons que le CIVIS est la mesure qui a été mise en place aprés le retrait du CPE. (c'est ce truc qui doit être financé par une nouvelle taxe sur le tabac)
En effet l’aumône est soumise à condition : pendant une première période atteignant au maximum trois mois, un contrat est élaboré entre le référent et le jeune : ce contrat fixe des objectifs de retour à l’emploi accompagné d’obligations diverses : celle d’abord de se rendre au minimum une fois par mois ( ça vous rappelle quelque chose ?), à la convocation du référent, celle ensuite d’accomplir diverses démarches et d’accepter éventuellement stages, intérim ou autres formes d’emploi dans les secteurs sous tension.
Conclusion: les promesses c'était encore du vent !

Publié : 28 juil. 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Catherine VAUTRIN le 17 mai 2006:
Pour la question de l’emploi, comme le souhaitait le Premier ministre, 120 000 jeunes demandeurs d’emploi résidant en zones urbaines sensibles ont été reçus par les services de l’ANPE au 1er mars 2005. Une solution (emploi, formation ou CIVIS) a été trouvée pour 63 500 d’entre eux.

Depuis 2001, les moyens budgétaires alloués à la politique de la ville ont augmenté régulièrement pour atteindre 1 085 millions d’euros en crédits de paiement. "C’est la première fois qu’on dépasse largement le milliard d’euros", a indiqué la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité.

"Ce que je souhaite, c’est que ce budget historique devienne réalité pour le bien-être de nos concitoyens"
Elle a de l'humour la p'tite dame .... :evil:

Publié : 28 juil. 2006
par superuser
C'est le revers du Plan Borloo et de ses contrats aidés : l'Etat paie pour truquer les statistiques, et dans certains cas il ne paie plus.

Publié : 28 juil. 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Faut dire que c'est des malins nos p'tits jeunes ...
Ils ont réussi à "facturer" les entretiens en mission locale ... :lol:
ce contrat fixe des objectifs de retour à l’emploi accompagné d’obligations diverses : celle d’abord de se rendre au minimum une fois par mois
Bein oui, sinon c'est le désert ...
8) y'a personne qui y va autrement que contraint et forcé. 8)
Je comprends que les missions locales elles râlent, si on paie plus les jeunes, ça va se voir que leurs bureaux sont vides faute de pouvoir y trouver quoi que ce soit.

C'est pas comme à l'anpe où le passage obligatoire camoufle l'absence de solutions.

Bon je rigole, mais c'est dramatique quand même.
Mais que dire encore ?
Si personne ne voit que nous sommes devant un décor de pacotille camouflant une organisation aux "voeux pervers" ....
Si personne ne sent les odeurs nauséabondes ...
Si personne n'entend les intonations méprisantes ...

Continuons quand même ...
pour ne pas en être.

Publié : 03 août 2006
par tristesir
Dur mois de juillet pour des centaines de jeunes dans le Nord-Pas-de-Calais : l'allocation qu'ils attendaient n'est pas tombée, pour cause d'enveloppe budgétaire épuisée. Pour la seule ville de Tourcoing, ils sont 642 à être concernés.
En signant un contrat d'accompagnement vers l'emploi, le Civis (contrat d'insertion dans la vie sociale), réservé aux 16-25 ans, ils pouvaient percevoir en contrepartie une petite somme, maximum 900 euros par an. «Le Civis me permettait de me nourrir, de m'acheter des vêtements. Je vis chez mon frère, c'est important pour moi de payer de temps en temps les factures, témoigne Franck, 24 ans. L'Etat, je ne sais pas trop qui c'est, mais il devrait être au courant de ce qu'il fait aux jeunes. Il les pousse à faire des conneries.»
(...)
Même constat à la mission de Lille, qui craint de se trouver en difficulté en octobre. Et pas moyen de réduire la voilure : si elle diminue le nombre de contrats, certains de ses postes de conseiller, financés au titre du Civis, seront menacés.
Le 19 juin, le préfet demande à cinq missions de la région de ne plus accorder cette aide. «Au-delà des effets de paillette, des annonces de chiffres, est-ce que la loi de cohésion sociale a les moyens qu'elle affiche ? Nous assistons à un véritable hold-up», assène Michel-François Delannoy. «Après les événements de novembre [dans les banlieues, ndlr] et le CPE, ce n'était pas la peine de mettre en danger une nouvelle fois la relation de confiance avec les jeunes», note la directrice de la mission de Tourcoing, Nouria Messaoudi.
Finalement, l'Etat a annoncé une enveloppe complémentaire pour le Nord-Pas-de-Calais. Ce qui ne règle le problème que localement. L'Union nationale des missions locales s'alarme : «La Bourgogne et l'Ile-de-France nous ont déjà signalé des difficultés.»
Source

Quand on noyer son chien ....

Publié : 23 mai 2008
par St-Dumortier
Bonjour,

Les missions locales défendent leurs spécificités

Cibles de nombreuses critiques, les missions locales tentent de reprendre la main. Le président de l'Union nationale des missions locales (UNML), Jean-Raymond Lepinay, est intervenu mercredi 21 mai, lors d'une conférence de presse, à Paris, pour défendre leurs spécificités. "Qu'est-ce que pourrait bien apporter aux jeunes le fait d'être reçu dans une maison de l'emploi, plutôt que dans une mission locale ?", a-t-il interrogé, en écho au rapport d'étape de Jean-Paul Anciaux remis à Christine Lagarde en février dernier. Parm i les propositions du député de Saône-et-Loire figure en effet le rapprochement des Plie (plans locaux pour l'insertion et l'emploi) et des missions locales avec les maisons de l'emploi. Or, selon Jean-Raymond Lepinay, cette proposition "n'apporte pas de méthodes supplémentaires pour l'accompagnement des jeunes et il n'y aura pas plus de points d'accueil pour les jeunes". Toutefois, il se dit prêt à un partenariat renforcé entre les trois acteurs territoriaux.
L'association est également revenue sur la déception que constitue pour les missions locales l'entrée en vigueur du contrat d'autonomie dont elles ont été écartées au profit d'opérateurs privés. Elle craint notamment une mise en concurrence entre ce nouveau dispositif prévu pour les jeunes des quartiers et le Civis (contrat d'insertion dans la vie sociale). "Avec la signature d'un contrat d'autonomie, un jeune pourra toucher 1.800 euros sur six mois, alors que les bénéficiaires d'un Civis perçoivent une rémunération maximale de 900 euros par an. Pour des questions économiques évidentes, beaucoup de jeunes pourraient délaisser le Civis au profit de ce nouveau dispositif", a expliqué Christelle Tavares, déléguée générale de l'UNML. Le contrat d'autonomie créé par le plan Espoir banlieues impose à l'opérateur de suivre le jeune les six premiers mois après son embauche. Insuffisant selon Jean-Raymond Lepinay pour qui "l'insertion des jeunes prend du temps". "La durée d'un Civis est d'un an renouvelable", a-t-il fait valoir.
M.T. avec Centre inffo

Publié : 23 mai 2008
par Monolecte
1800€ sur 6 mois???? :shock:
La tente Quetshua est fournie?

Publié : 23 mai 2008
par St-Dumortier
Bonjour,

ce n'est pas un contrat de travail, c'est une aide à l'autonomie.
Le problème porte surtout sur le fait que des moyens sont donnés à des opérateurs privés alors que les institutions en place ne sont pas mieux aidées.

Ce coup là c'est le même que celui d'Ingéus pour l'ANPE.
S'il y a du pognon à lacher,
pourquoi le donner à des privés alors que des organisations existent déjà et qu'elles manquent cruellement de finances.

Je ne vois que 2 raisons :
- Détruire ce qui existe
- Faire un cadeau à des intérêts particuliers.

Ici les deux sont réunies.