Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

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Modérateurs : superuser, Yves

conundrum

Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par conundrum »

...pour bosser :
Ils ont des diplômes, un job, un bon salaire… mais s'ennuient à mourir, découvrant sur le tard les affres de la quête de soi.

Alexandre a un parcours plutôt classe : il est diplômé d'une grande école de commerce parisienne, après avoir effectué un parcours universitaire et scolaire à l'étranger. Son CV a de la gueule et c'est une mince consolation. Sa vie professionnelle l'ennuie terriblement (il n'en voit pas le bout).

Alors qu'il méprise la comptabilité, il a travaillé trois ans à la direction financière d'un groupe de luxe suisse. Il vient de quitter son poste, pour faire « à peu près la même chose » en France.

Alors que fin 2009, 17,3% des moins de 30 ans étaient au chômage, de nombreux trentenaires, qui ont décroché un contrat indéterminé, n'arrivent pas à s'en réjouir. Enfants gâtés ? Alexandre, 30 ans, n'a pas l'air d'être difficile. Pourtant, les postes qu'il occupe le lassent. Il a appris à tuer le temps :

« Je suis un forum américain depuis bientôt six ans, où les mecs balancent leurs videos Youtube. La sérendipité guide mes parcours wikipédiesques. »

Des bandes de potes s'envoient au moins cent mails par jour, articles ou vidéos « lol » (cet article fera peut-être l'objet d'un mail). Ils sont des Adrien Deume à l'heure du web, vivent d'eau fraîche et de procrastination, et ne travaillent qu'une fois au pied du mur. Diagnostic ? Ils se sont trompés de métier :

« Pendant mes études, j'ai suivi les modes, audit et banques, et ai mis du temps avant de me défaire de ce comportement panurgien. »
Suite : http://eco.rue89.com/2010/11/27/ces-tre ... ser-177881
tristesir

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par tristesir »

Je n'arrive pas à plaindre ces gens qui ont participé de toutes leur forces à a la continuité de ce système et qui maintenant ont des états d'âme.
A se demander, ce que faisaient leur parents professionnellement pour qu'ils ne se rendent pas compte de la vraie nature d'un emploi.

Et en outre, cet ennui n'est pas clairement identifié, s'agit-il d'un déficit de reconnaissance par la faiblesse du salaire ou s'agit-il d'autre chose?
Si on les augmentait , retrouveraient-ils goût à reprendre place dans la machine économique? 8)
Invité

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par Invité »

De même qu'on balance des articles où des chômeurs font la grasse matinée et vivent d'allocs, on balance des articles où des jeunes gâtés par la vie s'ennuient dans leur travail doré.
Est-ce que ça ne relèverait pas du même système qui vise à dresser les catégories de gens les uns contre les autres ?
Pas bien intéressant tout ça.
maguy

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par maguy »

Ce ne serait pas la crise d'adolescence à retardement ?
découvrant sur le tard les affres de la quête de soi
Les pauvres chouchous ! Ils pourraient aussi avoir un mi-temps au smic ET s'emm... ET se faire marcher dessus par un chefaillon. Si certains ont le temps d'envoyer une centaine de mails...

Je n'aime pas beaucoup la tournure que prend Rue89 ces derniers temps :shock:
yannick

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par yannick »

Je suis un forum américain depuis bientôt six ans, où les mecs balancent leurs videos Youtube
Eh bé !

J'aime bien la précision : "un forum américain depuis bientôt six ans". Ça fait pionnier-du-web, mais pour mater des vidéos !
:lol:
conundrum

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par conundrum »

Au lieu de fils à papa, je m'attendais plus à un article dans ce style, en voyant le titre : http://www.actuchomage.org/forum/index. ... =viewtopic

Dommage...
diety

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par diety »

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris la tonalité de l'article ou de savoir ce qu'il veut dire. Pardon d'être un peu long ou naïf. Dans un premier temps il semble être provocateur, au moins dans le ou les titre(s). Mais je vois aussi (dans le discours de l'article), si je fais abstraction d'un ton méprisant, des gens qui n'ont jamais vraiment choisi leur parcours d'après leur envies profondes, ils ont passé des diplômes car "il le fallait", ils ont choisi des métiers où on peut soi-disant "gagner plein de fric" (d'après ce qu'on leur a dit) sans avoir y réfléchi, et puis ils découvrent que ces boulots parfois ou souvent n'ont aucun sens, sont même néfastes à la société, puis ils les abandonnent. Que ce soit à trente ans, à 40 ou à 50, je trouve cela plutôt encourageant, en tout cas pas forcément méprisable.
Des bêtes sensibles qui veulent des chefs doux et maternants
Bon, le titre est caricatural. Et alors. En tout cas, peu de gens veulent des chefs autoritaires, des tyrans, des conards. On peut exprimer cela d'une façon ou d'une autre. ("Les 30enaires ne supportent plus rien" ou "les 30enaires ne se laissent plus marcher sur les pieds"). L'auteur a choisi son titre, dont acte.

Je trouve les commentaires plus intéressants que l'article, bon il y a de tout, mais il y en a qui ne sont pas nuls.
bebert

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par bebert »

S'il n'y avait que les trentenaires qui n'ont plus envie de se lever... Dites à la France qui se lève tôt de ne pas faire trop de bruit, il y en a qui dorment... :D
Invité

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par Invité »

Tu as raison, Diety, les commentaires sont plus intéressants que l'article lui-même, le sujet y est mieux cerné et plus développé.
Les études d'ingénieur ne poussent guère à la réflexion ; il faut travailler beaucoup, ingurgiter beaucoup de recettes, de connaissances et de savoir-faire, voire beaucoup de dogmes, mais réfléchir au pourquoi du comment des choses, non...
C'est une des raisons pour lesquelles les étudiants des facs ne sont pas très pressés de voir débarquer l'entreprise comme "partenaire" de l'université.
diety

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par diety »

Les études d'ingénieur ne poussent guère à la réflexion ;
../..
il faut travailler beaucoup,C'est une des raisons pour lesquelles les étudiants des facs ne sont pas très pressés de voir débarquer l'entreprise comme "partenaire" de l'université.
Je les comprends, Serabeth. Moi j'ai fait la majorité de mon cursus post-bac en Allemagne, et l'Allemagne n'a pas ce système des "écoles d'élite", il y a des universités, des bonnes et des moins bonnes.

Le cursus en France, ce que l'auteur de l'article appelle "la trilogie infernale" - bac S, prépa, école ingé - doit être super prenant. Ayant grandi en Allemagne je trouve ce cursus super dur. Déjà en France l'école est toute la journée, les élèves rentrent le soir. En bac S on travaille encore plus, en prépa n'en parlons pas, je crois que là il n'y a guère de vie possible en dehors des cours, des exercices et des contrôles. Donc ces élèves passent toute leur enfance à l'école et à travailler du matin au soir.

Comment dans ces conditions peut-on réfléchir à ce qu'on a envie de faire dans sa vie, ça me semble très difficile voir impossible, à mon avis les "réveils douloureux" à retardement sont préprogrammés. :|

Quand j'étais à la fac en Allemagne, j'ai aussi pu prendre du bon temps et j'avais le temps de faire autre chose, j'ai pris d'autres cours que maths/physique (mon cursus), philo par exemple, j'ai voyagé, j'ai lu, j'ai fait les festivales de musique etc, des sorties, en tout cas j'avais une vie en dehors de mes études. Je n'aurais pas été capable de faire "la trilogie infernale" en France et je ne l'aurait pas voulu. Encore que, si on ne connaît que ça, si on est conditionné, difficile aussi d'imaginer autre chose.

Depuis peu, la formation à l'université en Allemagne a subi une restructuration par l'uniformisation des parcours universitaires en Europe (bachelor, master). Maintenant c'est fini le bon temps dans les université en Allemagne, les études sont hyper serrées, on apprend un peu moins dans beaucoup moins de temps. Dans le même temps, les frais de scolarité ont augmenté en flèche, les études universitaires sont filtrées par le fric donc par le statut social des parents. Enfin le parcours universitaire allemand est rentré dans le rang de la rentabilité pure et dure.
jym

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par jym »

C'est vrai que le titre prete à ironie sur les "privilégiés qiu se morfondent ds leur cadre doré" et c'est vrai qu'il arrive que le cadre peut paraitre doré par rapport à d'autres. Mais connaissant le parcours et ayant cotoyé le genre et le cadre tout en étant tout a fait atypique(commencé comme magasinier puis les facs et écoles d'ingé :mrgreen: et aujourd'hui balancé au chomedu :evil: ), je comprends aussi que le travail est en miettes meme pour ceux qui aprés des années d'efforts se voient cantonnés qqfois ds des occupations verrouillées par des petits chefs.

Méfions nous des présentations de situations qui ne visent qu'à diviser davantage les travailleurs et ceux qui sont exclus , cette guerre profite surtout à ceux qui dévaluent le travail et les salaires :twisted:
bebert

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par bebert »

Mon problème, c'est que j'ai fait plein de boulots différents, et que passé la période de découverte je n'ai jamais tellement eu envie de me lever... J'ai eu aussi quelques périodes de chômage, et paradoxalement, comme je faisais des trucs qui me branchaient, je me levais bien plus volontiers... Mais pas aux mêmes heures... :D
En toute franchise avoir un emploi m'a apporté bien des satisfactions, alors que n'en pas avoir m'a apporté beaucoup plus, du bonheur...
jym

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par jym »

bebert a écrit :Mon problème, c'est que j'ai fait plein de boulots différents, et que passé la période de découverte je n'ai jamais tellement eu envie de me lever... J'ai eu aussi quelques périodes de chômage, et paradoxalement, comme je faisais des trucs qui me branchaient, je me levais bien plus volontiers... Mais pas aux mêmes heures... :D
En toute franchise avoir un emploi m'a apporté bien des satisfactions, alors que n'en pas avoir m'a apporté beaucoup plus, du bonheur...
Tout pareil pour moi :wink: je n'ai jamais axé mes activités sur le domaine professionnel et c'est paradoxalement ce qui m'a permis de faire des études alors que j'avais normalement tres peu de chances d'en faire.
la notion de "plan de carriere" en vigueur à mon époque d'étudiant, ça fait ricaner aujourd'hui :mrgreen: , tellement l'emploi et son frangin le chomage est bizarre.

Le plus ridicule est la frilosité des patrons: soyez mobiles adaptatifs(à leurs délires :mrgreen: ), Bebert a du tater comme moi de cette incohérence: une fois que t'as changé 2 fois de boulot t'es plus qu'un instable indigne de confiance :twisted: , moi aussi j'ai plus profité de ma vie hors du boulot que ds ce cadre incohérent et mesquin malgré qqfois des domaines d'avenir à prospecter(ex:50ans d'automobile axée sur le diesel et pratiquement rien sur l'électrique malgré les annonces de la fin du pétrole et la montée de la pollution :x )

Adieu Injustice et Incohérence patronale, vous ne m'avez jamais manqué :o
bebert

Re: Ces trentenaires qui n'ont plus envie de se lever...

Message par bebert »

En fait, je n'ai jamais souffert de me retrouver au chômage... J'ai beaucoup vécu en CDD et une fois que j'avais ''remis le compteur à zéro'' à moi les joies de la liberté subventionnée ! Célibataire, sans enfant et incurable désinvolte, j'ai vécu quatorze ans en caravane avant de m'offrir un CDI et de m'acheter ma petite bicoque. Simplement pour avoir une adresse fixe... depuis j'ai repris quelques périodes de ''réflexion profonde'', la dernière étant due à une rupture conventionnelle... Merci qui ? J'avais prévu de ''réfléchir'' pendant un an, mais au bout de trois mois on m'a proposé un poste que je n'ai pas su refuser. Aujourd'hui, avec la crise (?) et avançant en âge, je vois les choses un peu plus sérieusement. Je pense que je vais bosser trois à quatre ans avant de me retirer. Définitivement. Je n'attendrai pas de ne plus avoir de dents pour m'offrir le gâteau... J'ai encore beaucoup de choses à faire pour moi...

Vous pourrez dire que c'est le discours d'un égoïste, je l'accepte de bon coeur, l'égoïsme étant certes un défaut d'un point de vue humain, mais une qualité d'un point de vue social.
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