Action pour dénoncer la précarité
Publié : 21 nov. 2010
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... H_LLaKcCKQPARIS — Des membres du collectif L'appel et la pioche ont investi samedi à Paris une agence Adecco spécialisée dans les services à la personne pour dénoncer "la précarité dans ce secteur", qui emploie près de 2 millions de personnes, mais très souvent à temps partiel.
Une dizaine de personnes, munies de balais, d'éponges et de serpillières sont entrées dans l'agence située dans le XVe arrondissement pour symboliquement "faire le ménage", sous le regard un peu crispé de deux salariés.
"6,6 milliards donnés par l'Etat en 2009, tout cela pour créer des contrats de quelques heures par semaine, allez nettoyez moi tout ça", a lancé une des membres du collectif.
Selon la Cour des Comptes, l'effort financier public de l'Etat et de la Sécurité sociale en faveur des services à la personne a atteint en 2009 près de 6,6 milliards d'euros sous la forme d'exonérations fiscales et sociales.
Toujours selon la Cour des comptes, quelque 17.000 emplois équivalent temps plein ont été créés en 2009 dans ces services (garde d'enfants, aide aux personne âgées, ménage, etc.).
Pour L'Appel et la pioche, les aides de l'Etat sont "un gaspillage d'argent public, qui sert à créer des emplois précaires, avec des contrats à temps partiel, qui ne permettent pas aux gens de vivre".
La durée hebdomadaire moyenne de travail dans le secteur s'élève à 22 heures et le salaire mensuel net moyen de 690 euros, selon une étude de l'Agence nationale des services à la personne (ANSP) publiée en mai, en raison du grand nombre de temps partiels.
Le salaire horaire moyen est lui de 30% supérieur au Smic, selon l'ANSP.
"Notre action est symbolique et ne s'appuie pas sur le levier traditionnel des syndicats car ils sont absents du monde des salariés précaires qui sont pourtant de plus en plus nombreux", a déclaré Leïla Chaibi, membre du collectif.
Une trentaine de CRS avaient pris position à proximité de l'Agence "Adecco à domicile", mais ne sont pas intervenus, les manifestants repartant environ une demi-heure plus tard.
J'ai raté cette action
