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Revalorisation des allocations de chômage... le suspense !

Publié : 05 juil. 2006
par victorine83
France: bras de fer en vue sur la revalorisation des allocations chômage
AFP 05.07.2006 - 7:53


Les partenaires sociaux négocient ce mercredi la hausse des allocations chômage, les syndicats voulant faire profiter les chômeurs de l'amélioration des comptes de l'Unedic après deux années de "vaches maigres", alors que le patronat juge les marges de manoeuvre limitées.

Patronat et syndicats doivent se retrouver mercredi pour un Conseil d'administration (CA) de l'Unedic afin de discuter de la revalorisation des allocations chômage pour 2006, avec effet rétroactif au 1er juillet.

Il s'agit en fait d'une courte négociation, qui ne doit durer qu'une après-midi, dans laquelle patronat (Medef, CGPME, UPA) et syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) disposent d'un nombre égal de voix.

Après "deux années de vaches maigres", selon les mots de la présidente de l'Unedic Annie Thomas (CFDT), les syndicats veulent que les demandeurs d'emploi bénéficient d'une augmentation conséquente de leurs allocations.

En 2004, dans un contexte financier difficile, le "salaire" des chômeurs avait été revalorisé de 1%, un taux inférieur à l'inflation. 2005 avait été une année blanche, les syndicats n'étant pas parvenus à s'entendre sur une revendication commune face à un patronat uni en faveur d'un statu quo.

Pour 2006, "on nous annonce de bons chiffres (conjoncturels et financiers, ndlr), je ne vois pas pourquoi les chômeurs n'en profiteraient pas", a déclaré Michel Coquillion (CFTC), à l'unisson des autres syndicats.

La reprise des créations d'emplois et la forte baisse du chômage, conjuguées aux mesures d'économies prises par l'Unedic, jouent favorablement sur les comptes de l'assurance chômage.

Les dernières prévisions publiées fin mars -- de nouvelles seront rendues publiques mercredi -- tablent sur un excédent financier de 304 millions d'euros fin 2006. Le déficit cumulé commencerait ainsi à se résorber pour atteindre 13,148 milliards d'euros en décembre.

Pour le patronat, ces chiffres prouvent au contraire que la situation reste "fragile" et que la "priorité doit être donnée au remboursement de la dette", selon Jean-François Veysset (CGPME).

Les organisations patronales, qui se réunissent mardi soir pour arrêter leur position, ont en outre été échaudées par le "coup de pouce" au Smic accordé par le gouvernement (+3,05%), jugé "dangereux" pour l'emploi.

"Il n'existe quasiment pas de marge de manoeuvre", a déclaré M. Veysset, soulignant qu'on avait "déjà beaucoup demandé aux entreprises".

Pour ne pas rejouer le scénario de 2005, les syndicats doivent donc présenter un front uni.

La CFDT et la CFTC revendiquent une revalorisation "au moins égale" à la hausse du Smic. Demandant un rattrapage pour les pertes de pouvoir d'achat subies en 2004 et 2005, la CGT réclame, elle, une revalorisation au moins équivalente à celle du Smic cumulée en 2005 et 2006, soit +8,56%. La CFE-CGC et FO n'ont pas encore dévoilé leur position.

"On a intérêt à arrondir tous les angles pour qu'il y ait une position commune afin d'aboutir à une revalorisation du pouvoir d'achat", a reconnu Eric Aubin (CGT), tout jugeant insuffisante une hausse de 3,05%. "Je vois mal la discussion aboutir une nouvelle fois à une non-revalorisation des indemnités", a-t-il ajouté.

Pour la CFDT, Mme Thomas table sur une revalorisation comprise au terme de la négociation entre celle du Smic et l'inflation (+1,9%).

Lors du CA de mercredi, les partenaires sociaux doivent par ailleurs se prononcer sur l'extension des expérimentations de placement des chômeurs par des cabinets privés

Source
Bon... ben, y'a plus qu'à attendre ! :?

des nouvelles du déficit de l'Unedic

Publié : 05 juil. 2006
par superuser
AFP a écrit :Unedic : excédent de 245 millions d'euros fin 2006, déficit cumulé de 13,2 milliards

L'Unedic devrait enregistrer un excédent de 245 millions d'euros fin 2006, ramenant le déficit cumulé à 13,2 milliards d'euros à la fin de l'année, sur fond de recul du chômage, selon des prévisions du régime d'assurance chômage publiées mercredi.

Ces nouvelles prévisions sont légèrement moins optimistes que celles publiées en mars dernier par le régime d'assurance chômage, qui tablait alors sur un excédent de 304 M EUR en 2006, ramenant le déficit cumulé à 13,15 mds EUR, contre 13,45 mds EUR fin 2005.

Elles sont basées sur la prévision d'une création nette d'emplois de 152.000 en 2006, grâce à une croissance de 1,9%.

Compte tenu d'une population active "potentielle" en baisse de 5.000 personnes sur l'année, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 - qui sert de baromètre officiel - reculerait de 180.000 en 2006 par rapport à 2005.

En prenant en compte l'ensemble des catégories de chômeurs, la baisse pourrait concerner 187.000 personnes, selon le régime d'assurance chômage, qui table sur un taux de chômage de 8,9% de la population active fin 2006.

En 2007 et 2008, l'amélioration des comptes devrait s'amplifier, selon l'Unedic qui table mercredi sur un excédent de 2,7 mds EUR l'année prochaine - ramenant le déficit cumulé à 10,49 mds EUR -, puis sur un nouvel excédent de 5,16 mds EUR en 2008 - amenant le déficit cumulé à 5,33 mds EUR.

Selon les prévisions de l'Unedic, les créations nettes d'emplois devraient être supérieures à 200.000 par an en 2007 et 2008, grâce à une progression du produit intérieur brut (PIB) de 2,0% chaque année.

Le nombre de demandeurs d'emplois de catégorie 1 devraient reculer de 181.000 en 2007 et 179.000 en 2008, compte tenu d'une population active potentielle en légère hausse (respectivement +34.000 personnes et +26.000 personnes).
Le taux de chômage descendrait à 8,5% fin 2007 puis à 7,9% fin 2008.

Ces nouvelles prévisions financières servent de toile de fond aux négociations entre partenaires sociaux sur la revalorisation des allocations chômage pour 2006, qui devaient débuter ce mercredi vers 15H00 et s'achever en fin d'après-midi.

Les syndicats réclament une revalorisation conséquente du "salaire" des demandeurs d'emploi, après deux années de "vaches maigres" (+1% en 2004, 0% en 2005). Le patronat juge de son côté que les "marges de manoeuvre sont quasi-inexistantes", estimant que les excédents dégagés en 2006 doivent être en priorité consacrés au remboursement de la dette.

Publié : 05 juil. 2006
par tristesir
Le taux de chômage descendrait à 8,5% fin 2007 puis à 7,9% fin 2008.
On les croit.

Publié : 05 juil. 2006
par cassopolis
Annonce vient d'etre faite "2%"

Publié : 05 juil. 2006
par Mallo
C'est énorme !!!! Quel effort surhumain ils ont fait .... :twisted: :evil:

Publié : 05 juil. 2006
par tristesir
Annonce vient d'etre faite "2%"
A mettre en relation avec le 1,8% (sauf erreur) de revalorisation du RMI au 1er janvier 2006

Publié : 05 juil. 2006
par superuser
D'un côté, l'Unedic nous fait la charité. De l'autre, elle envisage de lâcher un paquet de fric pour engraisser des cabinets privés.
Suivi des chômeurs par le privé : l'Unedic "sort" de ses prérogatives

Le Syndicat National Unifié-ANPE (SNU-Anpe) a estimé que l'Unedic "sortait de son champ d'intervention" en confiant le suivi de 46.000 chômeurs à des cabinets privés, décision prise mercredi au cours d'un bureau de l'organisme d'indemnisation du chômage.

"L'Unedic dont le rôle essentiel devrait être d'indemniser décemment les chômeurs sort de son champ d'intervention", puisque le financement des 46.000 suivis de chômeurs confiés au privé "sera ponctionné sur ses finances", affirme le SNU-ANPE dans un communiqué.

Le syndicat rappelle que, dans le même temps, "moins d'un chômeur sur deux est indemnisé par l'Unedic".

Il ajoute que le placement des chômeurs par des cabinets privés "coûte cher (entre 3.000 et 6.000 euros par personne suivie)" et que "les résultats sont médiocres", soulignant que "18% seulement des personnes suivies ont retrouvé un emploi" grâce au cabinet privé.

Le SNU-ANPE remarque enfin que l'Unedic devrait "imposer un appel d'offre européen" pour sélectionner les cabinets, "ce qu'elle avait omis de faire lors de l'expérimentation avec les cabinets Ingéus et Matwerk en 2005". L'Unedic "se conforme enfin à la loi", note le syndicat.

Des expérimentations ont été lancées en février 2005, consistant à confier le suivi de chômeurs courant le risque d'un chômage de longue durée, non plus à l'ANPE, mais à des sociétés privées qui leur fournissent un accompagnement renforcé. Le nombre des chômeurs participant à ces expérimentations - sur la base du volontariat - passera de 7.000 à 46.000, selon la décision du bureau de l'Unedic et malgré l'opposition de FO et de la CGT.

Publié : 05 juil. 2006
par victorine83
Maintenant, on sait que les cotisations assedic vont de plus en plus engraisser les boîtes privées et permettront de moins en moins d'indemniser les privés d'emploi.

Ca a, au moins, le mérite d'être clair... je l'attends le prochain que va se plaindre de payer pour des fainéants !

J'appelle ça du détournement de fonds publics... c'était pas pour ça les cotisations assedic ! :evil:

Publié : 05 juil. 2006
par victorine83
Petit rajout : les cotisations assedic pour les boîtes de réinsertion privées et les minima sociaux pour les employeurs (CI-RMA)... vive le libéralisme... nous sommes en plein délire !

Publié : 06 juil. 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Le CI-RMA pour le secteur marchand,

Et pour le secteur non marchand, les CAE (Contrat d'Acces à l'Emploi) et les CA (Contrat d'Avenir), comme je viens de l'écrire sur une autre file

La boucle est bouclée, la "reprise d'emploi" est entièrement financée sur les fonds publics, à coups de contrats précaires et à temps partiels dont l'échéance se terminera juste aprés les élections.
Si vous avez des vélléïtés de ne pas approuver cette méthode de voyous, vous pourrez être radié pour refus d'emploi puisque la méthode de simulation aura déterminé pour vous que l'emploi proposé est objectivement dans vos capacités.