cécile8 a écrit :@létudiante, entre toi et nous, comment peut-on vouloir faire du social sans ressentir dans tes tripes ce que c'est qu'être dans la galère?
un peu de réalisme, il suffit d'aller sur le terrain et tu auras une idée plus claire de là où tu vas
Tout à fait d'accord, mademoiselle l'etudiante , vous pouvez toujours demander à effectuer votre stage à responsabilité educative à l'interieur d'un Centre d'hebergement d'urgence. Vous verrez de plein fouet où conduisent les situations de chomage, d'exclusion et de précarité.
A moins, que comme beaucoup de travailleurs sociaux, l'on vous demande "d'analyser" les situations par concepts opérationnels avec evaluation des besoins et réponses en fonction du projet institutionnel , devant correspondre aux " solutions adaptées " à la personne acueillie , tout ceci, bien evidemment en " techniques d'entretiens performantes" d'une durée de 20 mn , montre en main ( les gens ne doivent surtout pas vous raconter leur vie) , où , bien evidemment vous devez faire preuve d'"empathie" pour etre opérationnelle , et faire correspondre les solutions adaptées à ce qui est demandée par les "instances de tutelle " qui co-financent la prise en charge de l'exclusion.
Autrement dit , de toute façon, quand "les pauvres" ne peuvent plus faire bouffer leurs momes, il y a un truc qui s'appelle l'Aide sociale à l'Enfance, et qui fait un signalement au juge , selon l'article du code civil qui dit que "
"Si la santé, la sécurité ou la moralité d'un mineur non émancipé sont en danger, ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises, des mesures d'assistance éducative peuvent être ordonnées par justice .....Dans les cas où le ministère public a été avisé par le président du conseil général, il s'assure que la situation du mineur entre dans le champ d'application "de l'article L. 226-4 du code de l'action sociale et des familles. Le juge peut se saisir d'office à titre exceptionnel.
Où quand les pauvres ne sont pas suffisamment des " bons pauvres " pour etre capable de subir la discrimination quotidienne, aller demander la charité à DIEU ( l'eglise) Marx ( le secours populaire") ou autres instances chargés de régimenter la misère et de la controler
, le système a tout prévu en dernière instance.
Je vous conseille également de lire le dernier rapport d'ATD quart mOnde, concernant la plupart des enfants placés qui relèvent de familles dont les parents se sont retrouvés en situation de précarité et d'exclusions.Le titre s'appelle " dite leur qu'on les aime "!
Je pense que vous avez dejà une première piste pour vos recherches sur l'impact du chomage sur les familles.
Après, allez interroger les 4 millions de jeunes , faisant partit des 8 millions d'exclus de ce pays et demandez leur ce qu'ils ressentent en tant qu'angoisses par rapport à leur avenir et comment ils ont vecu leur enfance faites de discriminations sociales, de regard sous entendus bien placés de la part de la condescendance des riches !Et je vais m'arrèter là pour ne pas en faire un Roman à la houellebecq (qui a eu le prix quand meme!)