L'Emploi et le Chômage en Débats

Certains se plaisent à dénigrer les syndicats français, qui seraient peu représentatifs du fait de leur faible nombre d'adhérents. Les partis politiques sont encore moins représentatifs des différents courants d'opinion, si l'on se limite à cette vision simpliste des choses. Car ce qui compte, c'est la représentativité de chaque syndicat lors des élections professionnelles, malgré l'absence de présence syndicale dans la plupart des entreprises (trop petites ou pressions patronales).

Les mêmes contempteurs du syndicalisme français mettent en avant le fort taux de syndicalisation d'un pays comme le Danemark, environ 80% (en baisse ces dernières années : 78% en 2004), le syndicalisme de compromis avec le patronat, au lieu de notre syndicalisme revendicatif.


Mais, pour les adhérents d'un syndicat, il ne faut pas confondre les militants et ceux qui leur apportent leur soutien (cotisations, aide matérielle) avec de simples consommateurs de services.

Au Danemark, l'assurance chômage est facultative et le nombre des assurés est à peu près égal à celui des syndiqués, car les caisses d'assurance chômage (33 pour les salariés, 2 pour les indépendants) sont gérées par les syndicats. Bien que non obligatoire en droit, l'adhésion au syndicat est nécessaire dans les faits pour pouvoir s'assurer contre le chômage.


Dans de nombreuses entreprises et malgré une condamnation de la Cour européenne des droits de l'homme (janvier 2006), l'adhésion au syndicat est rendue obligatoire par la convention collective avant l'embauche. Et seuls les travailleurs affiliés au syndicat peuvent bénéficier de la convention collective. En France, une convention collective est étendue à toute la branche économique concernée par la convention, que le salarié soit syndiqué ou non.

Enfin, voici un grand succès syndical danois.

Citation, vu sur le site du syndicat LO, le principal du Danemark :
" En 2005, environ 800.000 Danois pourront obtenir des réductions de 10 à 25% pour de nombreux produits et services comme les voyages, l'assurance, les billets de théâtre ... Le système sera géré au moyen d'une carte électronique "premium" fournie à tous les membres de LO et des syndicats affiliés. On estime que cette carte permettra aux membres du syndicat d'économiser environ 4.000 couronnes danoises (= 536 euros - un euro = 7,46 DKK). Cette carte aidera à créer une identité commune pour montrer que le mouvement syndical est présent pendant le travail et les loisirs. "

Syndicalisme ou groupement de consommateurs ?

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Par ailleurs, il est possible de voir un article sur le Danemark ici :
http://travail-chomage.site.voila.fr/da ... public.htm
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ah ,c'est tres danois

le syndicalisme est pratiquement une industrie pour des zozials democrates sachant marier le liberalisme et le social

j'imagine le plan en france ,non c'est inimaginable !

pas le meme contexe , en france ,il est logique que le syndicats soient politisés ,c'est culturellement historique .

eux ont une autre histoire plus proche du syndicalisme americain plus corporatiste que politique .

ce syndicalisme la est presque une forme d'entreprenariat patronal d'ailleurs ,pas etonnant que la concertation passe mieux .

Ne pas oublier un dossier encore plus important sur le Danemark :

http://travail-chomage.site.voila.fr/da ... merite.htm

En 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %. La tromperie est dévoilée.

Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.

Si de plus la France avait eu recours à la même proportion de préretraites que le Danemark (6,78 % de sa population active), le chômage réel aurait entièrement disparu et beaucoup d'emplois à temps partiel seraient redevenus des emplois à temps plein.
Inversement, si la population active du Danemark avait augmenté dans la même proportion qu'en France (+12,1%), tout en créant aussi peu d'emplois (43 600 en quinze ans), le nombre de chômeurs aurait augmenté de 372 500 et le taux de chômage réel serait devenu 24,0 % de la nouvelle population active (après son augmentation).

Comme l'on voit, le succès apparent du Danemark ne doit rien à la flexicurité, mélange de flexibilité et de sécurité ....

A lire au complet pour relativiser les chiffres du chômage dans certains pays.