les neo-cons
Publié : 26 juin 2006
eloge de la nouvelle tendance a la mode de chez nous

petiot blog tres sympa , y en a meme un qu'y aime pas le groooooos raoult ,le pappy perversEt la France, dans tout ça ?
Sarkozy veut « mettre la France au travail ». Encore un. C’est le credo du Medef et des néocons du monde entier. Cela ne s’inscrit dans aucune logique. Il est même bel et bien prouvé que la productivité est moindre dans les pays où les horaires de travail sont plus longs (sauf, paraît-il, aux Etats-Unis, qui commencent vraiment à cumuler! Ils s’emmerdent donc tant que ça, chez eux ?).
Alors pourquoi ? Par IDEOLOGIE, purement et simplement.
Un peuple abruti au travail pour se maintenir à un niveau matériel «acceptable» n’a pas le ressort de penser à se révolter. S’il a tout : la maison, le bolide étincelant, le robot ménager intelligent, le home cinéma, le four micro-ondes et tout le bastringue, il va quand même pas aller se faire chier à se plaindre avec les gueux, qui, eux, n’ont rien de tout ça et encore moins, mais à qui la faute, hein?
Asservir la classe moyenne, stigmatiser les pauvres et profiter de tout le monde pour s’approprier toutes les richesses, voilà ce que la minorité de nantis veut faire de la planète. Les ficelles sont grosses ? Apparemment pas assez grosses, puisque il en est encore une majorité à se laisser bercer par les discours mensongers de ces escrocs.
Le Sarko, une fois de plus, annonce la couleur. « Mettre la France au travail ». Quoi ça? Il veut dire qu’on ne fout rien ? Tu ne te sens pas d’emblée insulté, toi qui rentres le soir, épuisé après une journée d’engatzes au bureau?
Et ceux à qui ils sont incapables de donner du travail, ces bouffis, ils vont les mettre au travail comment ? Commence par trouver du travail à tout le monde et après on avise pour voir s’il faut vraiment en faire plus pour que tout le monde vive dans la soie.
Et en faire plus, pourquoi ?
Pour faire grimper l’immobilier et faire travailler encore et encore les salariés qui veulent s’assurer un toit au-dessus de la tête ? Pour renoncer aux loisirs accessibles, aux réunions en famille ou entre amis, à la lecture, à toute culture?
Ah, bon, c’est CA la vie ?
Travailler pour QUI ?
Pour enrichir les riches?
Parce qu’on ne sera pas plus riches si on doit se payer la sécu, l’éducation des enfants, un toit décent, les transports et quelques maigres loisirs pour «se laver la tête».
La classe moyenne en Amérique bosse pour son « sam’suffit » à des kilomètres à vol d’oiseau de son « sam’suffit pas » - où elle trime jour après jour pour avoir, en plus du château, le garage rempli de 4x4, l’écran télé à cristaux liquides, le BBQ qui ne sera jamais allumé, la pizza surgelée achetée au supermarché du coin ouvert 24 heures sur 24 et où bossent des esclaves à qui il reste à peine le RMI pour survivre.
La classe moyenne en Amérique n’a plus le temps de s’informer et prend pour argent comptant la propagande assénée à longueur d’antenne. La classe moyenne est hypnotisée par les discours sur le patriotisme, les valeurs morales et religieuses, le Bien et le Mal et Terminator. Elle est coupée de la misère, enfermée dans son bunker capitonné, loin, très loin des réalités de la vie. Loin, très loin de l’armée de miséreux que la société capitaliste a créée pour assurer la pérennité du système.
Loin, très loin de l’Humanité.
La classe moyenne s’enferme entre quatre murs et voit le monde extérieur à travers une lucarne, que ce soit l'écran de la télé ou d’Internet, un écran pour chaque membre de la famille, des fois qu'ils voudraient se rapprocher inutilement et se regarder dans les yeux.
C’est ça que les libéraux rêvent pour nous? Nous couper du reste de l’humanité ?
Et on va les laisser faire, parce qu’on a un pois chiche à la place du cerveau (version optimiste)? Et qu’on nous terrorise avec les pseudo terroristes et tous ceux qui veulent venir égorger nos fils et nos compagnes ?
Mais si nous avons plus de biens matériels, il va bien falloir se protéger encore davantage de ceux que nous aurons contribué à exclure des richesses, non ? Et il va falloir payer très cher pour notre « sécurité », cela aux dépends de nos libertés et de notre tranquillité.
Ce n’est pas de la science-fiction, ni un délire galouzeaubrantesque: ceux qui regardent autour d’eux et qui s’informent le savent très bien. D’ailleurs, le processus est largement entamé. Toute la politique libérale n’a qu’un objectif : ficher, bunkériser, criminaliser, atomiser la société pour mieux museler toute opposition et tout élan solidaire. Tu bouges, je t'écrase, sale cafard.
Ne vaut-il pas mieux vivre ensemble, se parler et prendre du plaisir à se mélanger et se comprendre plutôt que de dresser des murs, mettre des barreaux et des chaînes à un cercueil doré ?
Les néo-cons cherchent à nous imposer définitivement la consommation, les heures de travail supplémentaires et la productivité comme valeurs universelles.
Le petit ministre candidat, en campagne présidentielle, le dit, il veut «décupler le travail supplémentaire » et propose que les heures supp’ soient totalement exonérées d’impôts et de charges sociales.
Ben voyons ! Encore les pauvres qui trinqueront et les patrons qui s’en mettront plein les fouilles. En plus, il n’a pas dit si les heures seraient payées à ceux qui les effectuent. Mais, y a pas de raison.
Selon un sondage Sofres-Le Figaro, le triste individu « inquiète » 55% des Français et en « rassure » 36%.
En voilà une nouvelle qu’elle est rafraîchissante. Me voilà un peu (oh, très peu) rassurée. Je le serai pleinement quand les mêmes Français diront la même chose des socio-libéraux, la madone des sondages en tête.
Si les sondages disent vrai, évidemment.
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