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La CIP bientôt à la rue?

Publié : 03 nov. 2010
par tristesir
Nous venons de prendre connaissance du jugement du Tribunal d'Instance à l'encontre de la coordination des intermittents et précaires. Celui-ci rejette l'exception d'incompétence que nous avions soulevée lors de l'audience du 29 juin 2010, ordonne l'expulsion ainsi que le versement d'une astreinte mensuelle de 5 500 euros par mois, et ce à partir de décembre 2009.

Le T.I. aura donc donc satisfait toutes les demandes de la Semavip, société d'économie mixte de la ville de Paris.

Nous interjetons dès à présent appel de ce jugement inique.


Une négociation sur le relogement de la Coordination des intermittents et précaires est supposée être en cours. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a déclaré publiquement à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas d'expulsion sans relogement, que "la Coordination ne serait pas à la rue". Or cette "négociation" est depuis longtemps au point mort. À tel point que nous n'avons pas de nouvelles de la mairie de Paris depuis le 26 mai 2010. Tout laisse à penser que la mairie attends patiemment l'arrivée des bulldozers...


Paris est la ville de ceux qui y habitent, y travaillent, y circulent, y vivent. Alors que la précarité se développe depuis des décennies, l'existence à Paris d'un lieu tel que celui où nous proposons actuellement des permanences sociales et des activités à prix libre relève de la stricte nécessité. Rayer de la carte la Coordination des intermittents et précaires reviendrait à aggraver une atomisation sociale et un dénuement auxquels les édiles parisiens prétendent par ailleurs remédier.

Le maire de Paris est directement comptable, non pas seulement du classement de la ville par les agences de notation, mais du sort qui risque d'être fait à cette riche expérience d'auto-organisation.

Nous tablons sur un retour au sens des responsabilités, au respect de la vie associative et de la parole donnée.


La Ville doit reloger la Coordination des intermittents et précaires
La même logique partout, casser les solidarités, laisser les gens seuls face à l'horreur capitaliste.

Re: La CIP bientôt à la rue?

Publié : 11 mars 2011
par tristesir
LA MAIRIE DE PARIS VEUT EXPULSER LA CIP DU 19ÈME

LA CIP S'INSTALLE DANS LE 11ÈME


On y est. La mairie de Paris ne voulait pas nous reloger à la hauteur de nos nécessités, de nos activités. On s'est relogé nous-même, dans un lieu appartenant bien-sûr à la mairie. Cela se trouve au 63-65 boulevard de Charonne. Il y a deux ans et demi, nous avions proposé à la mairie qu'elle nous reloge dans ce lieu. Elle avait refusé, s'obstinant à nous proposer des espaces inadéquats. Ce lieu était vide depuis. Suite à un rassemblement, nous l'avons investi avec l'intention d'y rester à moins que la mairie nous cède un lieu correspondant à nos attentes.

Pour rappel, la mairie de Paris nous a affirmé qu'elle n'hésiterait pas à recourir aux forces de l'ordre pour nous expulser du quai de Charentes que nous occupons depuis années. Sa dernière proposition en date est 70 m2 de bureaux.

Nos activités ne rentrent pas dans 70 m2 de bureaux.
Nous avons besoin, collectivement, de nous organiser, de réfléchir, de faire la cuisine, de projeter des films, de fabriquer des banderoles, de venir sans rendez-vous, de résister à l’arbitraire de Pôle emploi et de la CAF, de lire, de discuter, d’écrire, de produire des analyses, d’envisager de nouvelles actions, de partager une bibliothèque, de tenir des assemblées houleuses ou pas, de prendre nos repas ensemble, d’accueillir des camarades de passage, de rencontrer d’autres luttes, de dessiner des affiches, d’échapper à l’isolement et à la platitude d’une vie tout entière soumise à la norme de l’emploi.
Parce que nous avons besoin de lieux pour habiter le monde, nous agissons pour le relogement de la CIP.


Une délégation est actuellement en discussion avec le cabinet de la Mairie du 11ème.
Besoin de monde pour soutenir les occupants au 63-65 boulevard de Charonne.
http://www.cip-idf.org/