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danger

Publié : 23 juin 2006
par chris
le sujet passe en boucle dans l'indifference ou plutot l'assentiment general a tel point qu'il etait devenu important de vous retranscrire l'excellent article de l'excellentissime collegue de mono :wink:

mais bon sujet grave :arrow:
prélèvement A.D.N. ?
Par Petaramesh, jeudi 22 juin 2006 à 11:35 :: Big Brozeur :: permalien #309

Cela fait deux soirs successifs que les journaux télévisés nous vantent la merveilleuse histoire d'un violeur et meurtrier (présumé, n'oublions pas le "présumé") qui vient d'être arrêté près de vingt ans après les faits, confondu par un prélèvement A.D.N. à retardement...

La belle et édifiante histoire que nous prêchent les curés journalistes télévisuels en chaire est la suivante :

Il y a près de vingt ans, une jeune fille a été violée et assassinée. Des échantillons de l'A.D.N. présumé du criminel furent récoltés sur la scène du crime. Le criminel ne fut pas retrouvé à l'époque, mais la famille de la victime ne renonça pas, et "relança" régulièrement l'instruction (pour éviter la prescription).[1]
Un homme fut récemment arrêté et placé en garde à vue à la suite de faits banals et de peu d'importance (une rixe), et un prélèvement d'A.D.N. lui fut policièrement imposé à cette occasion.[2]
Le fichier informatisé FNAEG fit le reste et mit en rapport le nouveau prélèvement A.D.N. avec l'ancienne affaire. Le nom du criminel présumé sortit du chapeau informatique, et il fut arrêté.
Certes, on peut se féliciter avec la famille de la victime que le violeur et meurtrier présumé de leur fille ait enfin été arrêté après tant d'années, et que cette famille puisse espérer voir un jour la fin judiciaire de cette affaire, et ne reste pas dans une incertitude et dans une interrogation éternelles. C'est certainement une bonne chose pour cette famille, et c'est certainement un beau succès policier.

Si l'on croit et adhère aux principes et au fonctionnement même de notre système judiciaire et pénitenciaire[3], alors on pourra même se féliciter à l'idée que le criminel présumé sera prochainement jugé et, le cas échéant, condamné, et incarcéré.

Toutefois, la manière dont ce fait divers nous est aujourd'hui présenté dans les journaux télévisés sonne comme une véritable propagande, une véritable campagne de publicité : Le fichage A.D.N., ça permet d'arrêter les criminels, c'est beau, c'est bon, mangez-en !

Cela m'inspire une première réflexion : Encore heureux que cela permette d'arrêter des criminels ! Sinon à quoi cela servirait-il donc ? Il n'est donc pas étonnant que l'on puisse trouver, et l'on en trouvera d'autres à l'avenir, un certain nombre d'exemples de cas pour lesquels cela aura admirablement fonctionné, et permis l'arrestation d'un criminel. Bien.

Mais à quel coût pour la société ? A quel coût, non pas en termes financiers, mais en termes de libertés ?

Quand le fichier A.D.N. FNAEG fut initialement créé, il ne devait contenir que des prélèvements effectués sur des personnes condamnées pour des crimes sexuels envers les enfants.[4]
On voit que désormais, vous pouvez être inscrit au fichier A.D.N. à la suite d'une arrestation pour une rixe ou un tapage nocturne.[5]
Sachez par ailleurs que le refus de vous soumettre à un prélèvement génétique constitue désormais un délit puni d'un an d'emprisonnement et 15.000 Euros d'amende[6].

Hier soir à Soir 3, Marie Drucker interrogeait le dirigeant du labo de police scientifique de la Gendarmerie Nationale. Ce monsieur, d'une part, affirmait que les comparaisons A.D.N. offraient un taux de certitude de 99,9%, et se réjouissait ensuite de voir croître sans cesse le nombre de prélèvements A.D.N. présents dans notre fichier national FNAEG, citant en exemple l'équivalent britannique de ce fichier, dans lequel figureraient plus de 2 millions d'échantillons d'A.D.N. de citoyens britanniques, montrant cela comme l'exemple, la voie à suivre pour notre pays.
Pour des raisons d'efficacité sans doute.

Commençons par considérer que si notre fichier FNAEG comportait 2 millions d'entrées, cela voudrait dire qu'un citoyen français sur 30 serait fiché, et en quelque sorte considéré comme "suspect favori permanent" du fait de ce fichage. Est-ce acceptable ? Dans le cas du Royaume-Uni, doit on considérer qu'un anglais sur 30 est un criminel potentiel ?[7] On devrait dans ce cas vite reboucher le tunnel sous la Manche... Si l'on ne doit pas considérer qu'un anglais sur 30 est un criminel potentiel, doit-on alors considérer qu'il est normal, souhaitable, de fichier les empreintes génétiques d'innocents ?
Considérons que si notre fichier comportait 2 millions d'entrées, les mêmes raisons d'efficacité policière conduiraient à souhaiter qu'il en contînt 10 millions, et que le crime antisocial de non-paiement de stationnement à l'horodateur devrait bientôt suffire à un fichage en règle.


Fichage que l'on généralisera ensuite à l'ensemble de la société, dès la maternité, cela sera plus simple. Voilà tout simplement le chemin que l'on prend, la voie sur laquelle nous sommes bien engagés, dans ce domaine comme dans d'autres : biométrie, caméras de surveillance, systèmes de localisation, écoutes informatiques (Echelon, "Frenchelon"), fichier STIC, notre bel et ubiquitaire ami Big Brother.

Alors, oui, le fichier FNAEG permettra certainement l'arrestation d'un certain nombre de criminels. Combien au fait ? Combien qui n'auraient pas pu être confondus par d'autres moyens d'enquête, par d'autres indices ou d'autres preuves ? Cela, nul ne le sait, le nombre ne doit pas être énorme. Mais cela n'empêche que l'on vous montera en épingle au journal télévisé le cas typique, le cas d'école où l'empreinte génétique aura joué un rôle crucial.

Mais à quel prix ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? L'arrestation d'un ou deux criminels de plus vaut-elle le fichage A.D.N. de centaines de milliers d'habitants de ce pays, de millions demain[8] [9] [10], de tous, peut-être, un jour ?
Sommes-nous réellement, selon l'expression de Benjamin Franklin, prêts à échanger nos libertés fondamentales contre un peu plus de sécurité, fût cette dernière illusoire ?

Ces questions, on pourrait penser qu'il incomberait aux journalistes de se les poser, de les poser pour nous. Mais non, dans les grands médias, radios et télévision, ils ne font que dérouler la propagande gouvernementale, ils se contentent de nous vendre le bel outil, le beau fichier du Miniam[11], ces aimables lecteurs de communiqués de presse du Miniver[12]

Une fois donc que des centaines de milliers, des millions de nos concitoyens seront fichés au FNAEG, quelles seront les conséquences ? Quel est le risque ?

Même ceux que la seule idée d'un fichage A.D.N. aussi large de la population ne choquerait pas en soi (Eh oui, on s'habitue à tout...) devraient bien réfléchir aux éléments suivants:

Suspects privilégiés permanents
Le fichage au FNAEG d'une partie notable de la population constituera celle-ci en corps de suspects privilégiés permanents.

Ces personnes, non condamnées, innocentes aux yeux de la justice dans leur immense majorité, verront cependant leur profil génétique automatiquement comparé (par ordinateur) avec les prélévements A.D.N. opérés sur les scènes de tous crimes et délits, rendant ces personnes infiniment plus susceptibles que d'autres d'être victimes d'une éventuelle erreur du système, car nul système n'est infaillible.

La scission de notre société en deux groupes, celui des innocents-innocents et celui des innocents-suspects est-elle tolérable dans une démocratie ? Dans le pays qui prétend être "celui des Droits de l'Homme'' ?

Boulevard de l'Erreur Judiciaire
Quand on voit le responsable du laboratoire scientifique de la Gendarmerie affirmer fièrement à Soir 3 que la comparaison d'empreintes génétiques est fiable à 99,9%, on imagine aisément un tel expert, ou l'un de ses avatars, plastronner avec le même argument devant un jury de cour d'assises : Fiable à 99,9%, mesdames et messieurs les jurés !
On imagine aisément l'impact de tels propos sur des jurés, les effets de manches du procureur. l'A.D.N. ! La Reine des Preuves ! Le coupable est certain ! Raccourcissez-le, Monsieur Deibler ! Ah non, c'est vrai, en France, on ne guillotine plus. Enfin, pour le moment.

On imaginera sans peine que la présence d'une telle "Reine des Preuves" dans un dossier contribuera fortement à la fermeture de celui-ci, à l'arrêt des investigations "puisqu'on tient le coupable", avec l'aide de la tendance humaine naturelle à la facilité, et de la surcharge de travail des juges d'instruction[13].

Mais voilà, il suffira peut-être d'être passé deux heures avant un crime, par le plus grand hasard, sur le lieu où se déroulera celui-ci, et d'y avoir laissé un mégot imprégné de notre salive, pour que celui-ci ne devienne "le mégot de l'assassin", et nous, ah ben merde... l'assassin, tiens. Avec la Reine des Preuves, puisqu'il y a notre ADN dessus.
Si nous sommes dans le fichier, ce n'est vraiment pas notre jour.

Ce qui ressemble de prime abord à une certitude scientifique ou technologique peut n'être que du vent du fait d'erreurs humaines dans une procédure, du fait de déductions hâtives, certitudes mal étayées et autres "Omar m'a tuer"...
Du vent... Mais revêtu du poids de la certitude scientifique.
La naissance de la "preuve ADN" ouvre la voie à la "falsification de preuve ADN", voire au dépôt volontaire d'un cheveu, d'un mégot... sur la scène d'un crime pour brouiller les pistes ou faire incriminer tel ou tel.

La justice aura-t-elle toujours la sagesse d'en tenir compte, ou sera-t-elle parfois tentée par la simplicité et la rapidité ? Se laissera-t-elle convaincre par la "Reine des Preuves" pour peu que le suspect soit indigent ou défendu par un avocat débutant de l'assistance juridictionnelle ?
Ceux qui se poseraient la question pourront lire avec fruit l'ouvrage de Me Jacques Vergès "Malheur aux pauvres", ou pourront tout simplement relire La Fontaine: selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir[14]...

L'arrivée massive de la surveillance technologique, de la preuve technologique, c'est aussi l'arrivée à prévoir de quantité d'erreurs judiciaires imputables sinon à la technologie elle-même, du moins à l'excès de confiance en cette technologie, ou à sa mauvaise utilisation. Votre téléphone GSM aura cafté que vous étiez près du mauvais endroit, au mauvais moment ? Une caméra de surveillance, votre badge informatisé de transports en commun, ou l'un de vos cheveux aura dit la même chose ? Pas de chance mon ami, ce n'était pas votre jour.

Mais cet aspect de ces questions n'intéresse guère le peuple, bien sûr, et encore moins les journalistes. C'est sans doute pour cela qu'on ne vous en parle pas.

ha ,le rezo , faudra les decorer un jour de l'ordre du merite de la defense democratique et des libertés tout court , des sentinelles ces mecs la .


je rajouterais a cet article , que comme les empreintes digitales ont radicalisées en leurs temps ,la delinquance puisque dans les années 70-80 ,apres avoir volé une voiture ,on ne se donnait pas la peine de l'incendier et elle revenait souvent nickel a son proprietaire :D

les progres de la police scientifique ont fait qu'aujourd'hui ,on brule systematiquement !

alors la question que je me pose avec l'ADN , c'est a quand l'incendie de la scene de crime ,va plus ya voir besoin d'incinerer les victimes , ce sera dans la prestation :wink:

encore une fois ,l'enfer va etre pavée de bonnes intentions et vu la logique delinquante qui veut qu'il faille toujours garder une longueur d'avance sur un fonctionnaire meme scientifique ,je me pose des questions sur les reels desseins du fichage de masse .

Publié : 23 juin 2006
par tristesir
Le fichage au FNAEG d'une partie notable de la population constituera celle-ci en corps de suspects privilégiés permanents.
Pour obtenir une carte d identité on vous demande des empreintes digitales
Lors de la constitution du dossier de demande, il est procédé au relevé d'une empreinte digitale de l'intéressé. Pour les mineurs, cette formalité n'est obligatoire qu'à partir de l'âge de treize ans.

Les informations contenues dans le dossier de demande, y compris les empreintes digitales, sont conservées par les préfectures ou les sous-préfectures.

L'empreinte digitale ne peut être utilisée que pour :

- s'opposer à toute tentative d'obtention ou d'utilisation frauduleuse d'une pièce d'identité ;

- identifier une personne dans le cadre d'une procédure judiciaire.
Source

Le fichage integral de tout le monde est deja effectif.

Ce qui me choque le plus (je vais en choquer quelques uns)
ce n'est pas que tout le monde soit identifiable par son ADN
(si on veut faire des listes de gens les banques dans leur ensemble detiennent plus d information personnelles sur l ensemble de la population que l'Etat par le biais des cartes bancaires) mais c'est la croyance entretenue que ce systeme est fiable: une fiabilité de 99.9% c'est 0.1% d erreur, ce qui semble peu mais si 1000 tests sont effectues cela fait 1 erreur.
Et il faut aussi tenir compte du fait que plus on ajoute de profil ADN dans la base de donnée moins le systeme est fiable en l'etat et plus vous faites de recherches plus statistiquement vous avez de (mal)chance de commettre une erreur !
Une erreur judiciaire au moins a déjà été officiellement reconnue l'an passé : l'homme, qui avait un alibi, clamait son innocence, vivait à 200 km du vol qu'on lui imputait, avait la maladie de Parkinson et ne pouvait donc pas se déplacer... fut soupçonné à cause de son ADN, puis innocenté, sans un mot d'excuse, plusieurs mois plus tard, les autorités britanniques tentant d'étouffer l'affaire. Les spécialistes s'accorderaient à penser que "plus la base de donnée est limitée, plus elle est efficace". La base de données américaine, qui a cinq fois plus d'habitants que l'Angleterre, serait quant à elle deux fois moins importante que celle des Britanniques.
Source

Ce qui est ecoeurant donc c est la confiance aveugle dans cette technique qui nous est <<vendue>> comme infaillible.

Lorsque la recherche d empreintes digitales a ete utilisee pour la premiere fois par la police un certain nombre de gens ont cru que c etait l arme absolue pour lutter contre le crime.
Lorsque l outil a ete connu du grand public...les malfaiteurs ont commencé à porter des gants pour commettre leur forfaits 8)
Comme deja mentionné la technique ADN permet une plus grand facilité pour tromper les enqueteurs: un simple cheveu ajouté sur une scene de crime peut conduire une enquete dans le mur.
Faudra t il dans le futur faire attention à tout ce qui sur notre corps permet d extraire de l adn au risque que quelqu un de malveillant recupere un ongle, un cheveu etc et pollue une scene de crime avec, pour nous faire accuser?


Et ne parlons pas de la fiabilité de certains prelevements effectués:
En introduction, Koeleman évoqua un scandale qui a ébranlé les Pays-Bas cette année. Un pédophile, condamné à 18 ans de prison pour avoir violé deux enfants, et tué l’un d’entre-eux, a finalement été disculpé après qu’un autre individu ait reconnu être l’auteur des faits. Or, le premier avait été condamné sur la base de son ADN, dont on avait retrouvé quelques éléments concordants sur les victimes.
Source

Publié : 23 juin 2006
par superuser
C'était le sujet du dernier "Droit de savoir" (TF1) consacré à la police technique et scientique...

Il faut savoir qu'une analyse ADN coûte environ 500 € (juste le travail labo) mais à cela il faut rajouter des frais de personnel puisque les ADN sont prélevées deux ou trois fois par semaine dans chaque prison auprès des nouveaux entrants, et qu'il y a aussi tout le travail de saisie derrière.
Effectivement le condamné peut refuser le prélèvement, mais il va lui en coûter un prolongement de sa peine + l'amende. Il n'y a que les plus fortunés et pas pressés d'entre eux qui peuvent s'offrir l'immunité...

Il faut savoir aussi que Sarkozy s'était engagé à ficher dans l'année 400 ou 500.000 "malfaiteurs" pour le FAEG : on est loin du compte car, suite à son annonce, il n'a débloqué aucun crédit pour financer sa promesse. Les principaux labos de police scientique de Nantes et Marseille manquent totalement de personnel et de moyens (produits, appareils et main d'oeuvre) : ils sont envahis, débordés.
Tant et si bien que les prélèvement à analyser puis ficher s'accumulent, que les affaires traînent (ce qui est préjudiciable en cas de condamnation erronée et coûte encore plus cher en cas de dédommagement) et qu'on fait appel à des laboratoires privés six fois plus chers pour les affaires plus "urgentes" ou médiatisées (car il va sans dire que la pression monte quand un crime passe à la télé).

Bref, c'est pas terrible tout ça.
Sarko veut instaurer l'ordre et racole les français moyens qui sont sensibles au discours sécuritaire sans aucun suivi.

Par contre, mon avis sur ce fichage reste mitigé. Il est vrai qu'il peut ouvrir la porte à certaines dérives, mais d'un autre côté, en matière criminelle, la preuve par l'ADN fonctionne à charge comme à décharge : là encore, si l'enquête est bien faite, les erreurs sont infimes. Quand il n'y avait pas l'ADN, il y avait plus d'erreurs et Guy George a pu tuer plus longtemps.
Là où c'est problématique, c'est quand on s'en prend aux simples "voies de fait", voire aux syndicalistes (Charles Hoareau en sait quelque chose…).

C'est toujours pareil : les progrès de la science peuvent être utilisés à des fins anti-démocratique ou totalitaires. Simplement utilisés pour le bien des hommes, ils sont bénéfiques.

controle social généralisé : big brother is watching you

Publié : 23 juin 2006
par superuser
CartagDE a assisté hier soir à une réunion autour d'un APPEL A L'INSURRECTION DES CONSCIENCES : RÉSISTONS AU CONTRÔLE SOCIAL !, avec la participation d'AC! et de nombreuses organisations dont le MNCP, Souriez vous êtes filmés, Zéro de conduite, le Syndicat de la magistrature, etc... Elle s'est présentée au nom d'Apnée - Actuchomage.

Suite à la réflexion le 14 septembre dernier à la Bourse du travail, fédération de tous les réseaux de citoyens sur le thème. Lancement d'une pétition avec personnalités, psys, etc ... Actions en décembre.

Voici le contenu de cet appel :
APPEL À L'INSURRECTION DES CONSCIENCES : RÉSISTONS AU CONTRÔLE SOCIAL !

Aujourd’hui, la politique du gouvernement désigne la population la plus fragilisée socialement comme seule coupable et responsable de sa situation, individuellement et collectivement. Elle tend ainsi à dresser les citoyens les uns contre les autres et à les détourner des vrais responsables. Cette politique est partagée dans toute l’Europe : l’immigration jetable en est l’illustration actuelle.

Le fichage et le profilage des individus, l’utilisation de la biométrie, la vidéo-surveillance, le traitement informatique et le croisement de données et d’informations sociales sont déjà en pratique dans de nombreux secteurs. L’école devient un terrain d’essai sécuritaire. Les mesures d’aides (sociales, éducatives, administratives) sont allouées contre sanctions, et certains pouvoirs de sanction relevant jusqu’ici de l’autorité judiciaire sont transférés à des autorités administratives, en particulier aux maires. La délation est encouragée à longueur d’instructions ministérielles. La police est instrumentalisée par le pouvoir qui lui impose une plus grande rentabilité dans la chasse aux sans-papiers et la répression du mouvement social.

Sommés d’appliquer des mesures coercitives contraires aux droits sociaux, fondamentaux et aux libertés publiques, les professionnels se trouvent ainsi confrontés au changement de nature de leur mission. Les missions de service public sont dévoyées. Au lieu d’aider les chômeurs à concrétiser un vrai projet professionnel, les agents ANPE doivent leur imposer n’importe quel emploi, à défaut de les radier. Au lieu de jouer leur rôle de formateurs, les enseignants doivent accepter que soient expulsés des élèves étrangers dont les parents sont sans papiers. Au lieu de leur installer l’électricité, on demande aux agents EDF d’en priver les familles démunies. Au lieu d’accompagner les personnes en difficulté, les travailleurs sociaux, les psychiatres et les psychologues doivent dénoncer au Maire ou au Procureur de la République. Alors qu’ils sont là pour soigner, les médecins sont sommés, sous menace de sanctions, de réduire à tout prix les arrêts de travail.

C’est un véritable projet de société qui se met en place. Les outils du contrôle social s’organisent autour de textes de plus en plus répressifs, peut être légaux, mais totalement illégitimes au regard des missions de service public en charge d’offrir un traitement égalitaire et solidaire. L’offensive sur les troubles de comportement, illustré par le récent rapport de l’INSERM, correspond à un véritable projet de formatage où toute révolte devient illicite.

C’EST L’ENSEMBLE DE LA SOCIÉTÉ QUI EST CONCERNÉE.
C’est pourquoi nous appelons à une insurrection des consciences, que chacun et chacune s’empare de cet appel à résistrer contre le contrôle social généralisé, à construire la contre offensive face aux politiques d’eugénisme social qui imposent le rejet des plus faibles.

Des collectifs locaux existent déjà pour résister à cette politique : collectifs anti-délation, collectifs de travailleurs sociaux contre le secret partagé du projet de loi de prévention de la délinquence, collectifs contre les violences policières, contre la vidéo-surveillance, collectifs de défense des étrangers… Il est temps de se rassembler pour agir ensemble et faire reculer cette offensive dangereuse.

REPRENONS ENSEMBLE LE CONTRÔLE DE NOS VIES !

Publié : 23 juin 2006
par superuser
Sur l'ADN, lire ici : http://souriez.info/

Publié : 23 juin 2006
par chris
Et il faut aussi tenir compte du fait que plus on ajoute de profil ADN dans la base de donnée moins le systeme est fiable en l'etat et plus vous faites de recherches plus statistiquement vous avez de (mal)chance de commettre une erreur !
oui merci triste sir ,de relever ce que j'avais oublié car c'est vraiment le probleme de ces apprenti sorciers ,plus la base va augmentée ,plus l'effet usine a gaz va se ressentir et la marge d'erreur s'accroitre de façon mathematique comme tu le demontre .
ce qui rejoint ma these sur laquelle ,je dis qu'on est loin des honnetes intentions d'une justice plus juste , ils s'en foutent de la marge d'erreur grandissante ,c'est le coté fichage et controle de la population qui les interesses ;

a ce point de vue la , comme je le disais ,la delinquance s'adaptera en nettoyant tout derriere un delit ,si mineur soit il !

surenchere comme d'habitude !

Publié : 23 juin 2006
par tristesir
ils s'en foutent de la marge d'erreur grandissante
Il se peut que le nombre de points de comparaison entre sequences d'ADN ait été choisi en fonction d'une quantité maximale de profils ADN fixée pour cette base de données et par soucis d economie aussi bien sur.

Ce qui fait que si cette base augmente au delà de la taille maximale retenue initialement, le risque d erreur croit mathematiquement.

Je crois me rappeler que le probleme avait du se poser aussi (?) avec le nombre de points de verification sur les empreintes digitales: lorsque la base de donnee a augmente trop fortement, le nombre de points de verification est devenu insuffisant pour garantir un taux tres faible d erreur et a du etre revu à la hausse. ( c est ce que je crois avoir entendu ou lu quelque part)

Publié : 25 juin 2006
par chris
si ca inquiete un peu :wink:
les limites des bases de données génétiques de la police


vendredi 23 juin 2006




La “preuve par l’ADN” n’est plus aussi infaillible qu’elle le paraissait au départ. Pour prévenir les erreurs, le concept de l’identification génétique propose de... ficher tout le monde.

A l’occasion de la publication sur InternetActu d’un éditorial La preuve par l’ADN à l’épreuve des experts, voici la version originale d’un article sur les erreurs judiciaires imputables à l’ADN écrit par le même Jean-Marc Manach pour le Monde en décembre 2003 [1].



En 1984, un professeur en génétique de l’université de Leicester, Sir Alec J. Jeffreys [2], découvre par hasard qu’il est possible d’identifier un individu à partir de son empreinte génétique. Cette découverte est à l’origine de la création des bases de données génétiques de la police : un outil qui permet d’identifier les criminels, mais aussi d’innocenter les suspects. Vingt ans après la découverte d’Alec Jeffreys, la police britannique dispose de la plus grande base d’empreintes génétiques du monde : elle regroupe l’ADN de quelques 2 millions de sujets britanniques. Un chiffre impressionnant, mais pas suffisant, selon Alec Jeffreys, qui prône aujourd’hui le fichage généralisé de toute la population. C’est, selon lui, le seul moyen d’éviter les erreurs judiciaires, mais aussi de protéger la vie privée des citoyens.

Alec Jeffreys n’est pas peu fier. Actuellement, “au moins 30 pays, dont 20 en Europe, ont constitué des bases de données génétiques”, note-t-il. Selon lui, l’efficacité de ces bases de données n’est plus à prouver. Ainsi, la banque génétique du Forensic Science Service [3] britannique, créée en 1995, est un “fantastique succès”. Un avis partagé par le ministère de l’intérieur britannique, qui avance qu”‘il y a 40% de chances pour qu’un prélèvement génétique, effectué sur le lieu d’un crime, soit immédiatement associé au profil d’un individu dont l’ADN est d’ores et déjà présent dans la base de données”.

COURSE AU FICHAGE

Devant de tels résultats, de plus en plus de pays ont décidé de suivre l’exemple britannique. Même si certains avancent plus prudemment que l’Angleterre. Ainsi, les policiers britanniques sont habilités à prélever l’ADN de simples suspects (et à le conserver même s’ils sont par la suite innocentés) : le fait de griller un feu rouge, ou de consommer du cannabis, suffit à autoriser un prélèvement génétique. En France, un tel fichage, initialement réservé aux seuls auteurs de crimes sexuels, est aujourd’hui étendu à la quasi-totalité des auteurs et suspects de “crimes et délits d’atteinte aux personnes et aux biens”. En mars dernier, aux Etats Unis, l’Attorney général John Ashcroft a accordé un milliard de dollars de crédit, sur cinq ans, afin de parvenir à stocker 50 millions de prélèvements génétiques -contre 1,3 million à l’heure actuelle-, en étendant le fichage ADN aux simples suspects, ainsi qu’aux mineurs. En Europe aussi, des objectifs chiffrés sont assignés aux policiers : les britanniques sont censés atteindre les 3 millions de prélèvements en avril 2004. En France, Nicolas Sarkozy annonçait, en janvier dernier, un objectif de 400 000 prélèvements à la fin 2003 ; mais malgré la récente prise d’empreintes de plus d’un millier de prisonniers, cet objectif a depuis été repoussé à la fin 2004.

Pour Alec Jeffreys, le résulat de cette course au fichage est ambigü. Car s’il reconnaît que “plus la base de données contient de profils génétiques, plus elle s’avère efficace”, il affirme aussi que plus la base de données est importante, plus le risque d’erreur est grand : “créée et maintenue par des êtres humains, il y aura bien évidemment des erreurs, c’est mathématique”, reconnaît-t-il.

LE CAS DES FAUX POSITIFS

Plusieurs erreurs judiciaires ont ainsi déjà été recensées. En février 2000, la presse britannique révélait qu’un homme de 49 ans venait d’être innocenté d’un cambriolage dont il était accusé depuis des mois. Atteint de la maladie de Parkinson, ne pouvant se déplacer seul et disposant d’un alibi, Raymond Easton clamait pourtant son innocence au moment de son arrestation. Mais la police était formelle : l’ADN trouvé sur le lieu du cambriolage, à plus de 300 kilomètres de son domicile, correspondait au sien. Selon la police, qui se basait sur l’analyse de six régions de son empreinte génétique, il n’y avait qu’une chance sur 37 millions pour que son ADN et la trace génétique trouvée sur le lieu du cambriolage ne soient pas identiques. Une contre-expertise, effectuée à la demande de son avocat sur quatre autres régions de son ADN, a pourtant révélé qu’il s’agissait bel et bien de ce que l’on appelle un “faux positif”.

Le mythe de l’infaillibilité de la preuve par l’ADN tombait pour la première fois. Les autorités britanniques, tout en cherchant à minimiser l’ampleur de cette affaire, décidaient alors de renforcer la procédure d’analyse afin d’éviter ce genre d’erreur.

Une mesure qui n’a pas empêché l’arrestation, en février dernier, d’un autre Britannique, Peter Hamkin, accusé d’un meurtre commis en Italie. Ce dernier clamait pourtant son innocence ; barman, plusieurs dizaines de clients pouvaient témoigner de sa présence, au moment du meurtre, derrière son comptoir. Mais, selon la police, son ADN avait lui aussi “parlé”. Quelques semaines plus tard, une contre-expertise révélait qu’il s’agissait, là encore, d’un “faux positif”.

Si ce risque de “faux positifs” reste mineur, il n’en va pas de même des risques d’erreurs dues à la manipulation par des êtres humains. Qu’il s’agisse de la collecte, de l’archivage ou de l’analyse des empreintes et des traces génétiques, le non-respect des procédures, pourtant strictes, ou encore une erreur d’interprétation, voire la contamination de l’empreinte par l’ADN d’un tiers, peuvent avoir des conséquences gravissimes.

ERREURS HUMAINES DE MANIPULATION

L’américain Lazaro Sotolusson fut ainsi accusé, en 2001 et sur la foi de son ADN, de viols sur mineur. Après avoir passé un an en prison, son avocat réussi à démontrer qu’au moment d’effectuer le test génétique, un employé du laboratoire avait saisi dans l’ordinateur, par erreur, le nom de Sotolusson en lieu et place de celui du véritable violeur.

Josiah Sutton, un noir américain de 16 ans, avait quant à lui été condamné à 25 ans de prison pour viol, en 1999, avant d’être relâché en janvier dernier. Condamné sur la foi de son ADN, c’est une contre-expertise génétique qui l’a innocenté. William Thompson, professeur de criminologie à l’université d’Irvine, en Californie, spécialiste de l’ADN en matière d’enquêtes criminelles, avait réussi à démontrer qu’une employée du laboratoire du FBI de Houston, au Texas, n’avait pas correctement effectué ou interprété les tests génétiques dont elle avait la charge [4].

Un audit du laboratoire a depuis été ordonné, et l’employée incriminée n’a plus le droit d’entrer quelque donnée génétique que ce soit dans la base nationale du FBI. Le cas est d’autant plus sensible que le laboratoire d’Houston, est celui qui, aux Etats-Unis, est à l’origine du plus grand nombre de condamnations à mort. Suite à cette affaire, 175 autres contre-expertises ont été lancées, dont sept portent sur des personnes qui se trouvent actuellement dans les couloirs de la mort.

En tout état de cause, une fois que l’ADN a “parlé”, c’est l’accusé, pourtant présumé innocent, qui doit prouver qu’il y a eu erreur dans le processus de recoupement ou d’identification. Et, faute de moyens -les contre-expertises génétiques coûtent cher- et d’un avocat compétent, prêt à contester les résultats “scientifiquement prouvés”, il est quasiment impossible de parvenir à démontrer son innocence en pareil cas. D’autant que policiers et magistrats ont tendance à accorder une confiance aveugle dans “la preuve par l’ADN”.

Mais l’ADN sert aussi, et de plus en plus, notamment aux Etats-Unis, à prouver l’innocence de personnes condamnées par erreur : l’Innocence Project, une ONG créée par des universitaires américains, a ainsi permis de libérer pas moins de 138 personnes accusées à tort, dont une dizaine étaient condamnées à mort [5].

Toujours en vue d’éviter les erreurs judiciaires, la police écossaise a commencé, cet été, à prélever l’ADN de ses nouvelles recrues. L’objectif : détecter toute contamination des traces laissées sur les lieux de crimes et délits par l’ADN des policiers. Mais cette mesure n’a pas sucité de véritable engouement dans les rangs de la police écossaise : un tel fichage permettrait, selon certains policiers, à des criminels de déposer sur le lieu de leurs méfaits l’empreinte génétique (via un mégot de cigarette ou un cheveu, par exemple) d’un représentant de la loi écossais afin de lui en imputer la responsabilité.

” TOUS DANS LE MÊME BATEAU “

Tandis qu’elles se développent, les bases de données génétiques posent donc encore plusieurs problèmes. Pour résoudre la plupart d’entre eux, Alec Jeffreys pense avoir trouvé une solution : ficher l’intégralité de la population.

A ce jour, la base de données britannique comprend les profils génétiques de meurtriers, de violeurs et d’autres criminels avérés, tout comme ceux de personnes coupables d’infractions mineures, ou de simples suspects. Au mépris de la présomption d’innocence, toutes ces personnes sont, une fois fichées, présumées coupables. Alec Jeffreys a donc trouvé la solution pour supprimer la différence entre les personnes fichées et les personnes non-fichées : “Si nous sommes tous dans la base de données, nous sommes tous dans le même bateau, et par conséquent le problème de la discrimination disparaît”, affirme Jeffreys, qui tient tout de même à préciser qu’une telle base de données ne devrait en aucun cas comporter de données permettant de déterminer l’origine ethnique, l’apparence physique ou encore les éventuels problèmes de santé ou génétiques des personnes ainsi fichées.

Pour éviter toute future utilisation dévoyée, Alec Jeffreys préconise la destruction de l’ADN prélevé : seule l’empreinte génétique, sous la forme d’un identifiant numérique, serait conservée. De plus, le fichier devrait être géré, non pas par la police, mais par une autorité indépendante. Et les forces de l’ordre ne devraient être habilitées à le consulter que sur autorisation d’un juge. Enfin, la police scientifique seraient tenue d’effectuer une contre-expertise, à partir d’un fragment ADN “frais”, de toute personne identifiée grâce à cette base de donnée, avant que de l’accuser.

Selon Jeffreys, ces mesures permettraient d’arrêter, ou de confondre, encore plus de criminels, mais aussi de pouvoir mettre un nom sur les corps non-identifiés, ou ceux qui, suite à une explosion, ne peuvent plus l’être. Il reconnaît qu’une telle base de données ne serait pas exempte d’erreurs, mais, à mesure qu’elle n’est plus seulement à charge, dans les seules mains des forces de l’ordre et que son utilisation requiert d’emblée une contre-expertise, cette solution lui paraît être nettement préférable à la situation actuelle.

Quand on l’interroge sur le coût d’un tel projet, Jeffreys botte en touche : selon lui, cette opération couterait bien moins cher que de laisser les criminels en liberté. Et de conclure : “il est criminel de ne pas créer de base de données génétique, parce que ça marche !”

Une telle extension du fichage génétique, et l’utilisation croissante de l’ADN dans les enquêtes criminelles ne constituent-ils pas une fuite en avant ? Aux dires de Jeffreys, l’empreinte génétique ne devrait pas avoir valeur de “preuve” à l’accusation, mais seulement d’indice aux enquêteurs. Or, on voit trop souvent policiers et magistrats délaisser -voire interrompre- l’enquête de terrain et le travail d’investigation classique, dans l’attente des résultats du laboratoire, ou une fois qu’ils les ont obtenu.

Evelyne Sire-Marin, présidente du Syndicat de la magistrature, regrette ainsi le fait que “plutôt que de rechercher des indices matériels permettant de valider, ou non, des hypothèses, on sombre dans la facilité si l’on se contente d’un travail de recoupement de fichiers. On abandonne le travail d’élucidation de la PJ au profit d’un travail de surveillance à la Big Brother”.

“Nous sommes dans une accentuation de la logique de fichage, avance pour sa part l’Observatoire international des prisons. Celui des suspects constitue une violation frontale de la présomption d’innocence. On est dans une logique maximale de confort policier”.
et ca comforte :idea:

Publié : 25 juin 2006
par Invité
c'est typiquement le sujet qui m'énerve. "Nos libertés mis à mal".
En quoi ? Dites moi en quoi la liberté d'x ,y ou z est bafoué par l'enregistrment d'une empreinte génétique ?

Reprenez tous vos arguments et remplacez le mot empreinte génétique par "photo d'identité"....

Ca , ce sont les fausse "bonnes causes". Encore une fois vous marchez à coté de vos pompes, à mon humble avis. La plus grande restriction de liberté dans notre pays est mentale, c'est celle qui consiste à s'enfermer dans des poncifs. L'individu se la fabrique tout seul. Vos neurones font du surplace en imaginant que la prise d'emppreinte génétique est une atteinte à la libertté, je dis laquelle ?!!!

Publié : 25 juin 2006
par chris
simple ribouldingue :D

le jour ou en te rendant aux etats unis par exemple et que par erreur ,dans ce style la :arrow:
tu feras connaissance avec l'absolutisme technologique ,a mon avis ,tu changeras d'avis et tu commenceras a t'interesser a ce qui est dangereux pour ton prochain , parce que ton prochain peut aussi etre ..toi .

quand ta liberté dependra d'un systeme courtelinien alimenté par des experts corrompus par l'appat du gain !

et que des journalistes investigateurs aient trouver des experts capables de demontrer l'erreur possible a ton sujet !

le sujet est suffisament important pour se donner la peine de poser quelques questions ,non !

qu'est t on pret a accepter pour preserver notre liberté !

Publié : 25 juin 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Ribouldingue, pour la deuxième fois je suis (un peu) d'accord avec vous.
Quelle Liberté ?

Voyez vous, ce n'est pas tant le fait d'être fiché qui m'ennuie, non.
Ce qui m'ennui c'est que
je n'ai aucune garantie que les gestionaires de ce fichier ne me considère pas comme de la "Racaille".
Je n'ai aucune garantie que même s'ils le pense, ce qui est leur droit, ils soient dans l'impossibilité de céder à leurs pulsions.
Je n'ai aucune garantie qu'ils soient compétents et en pleine possession de leurs capacités.
Je n'ai aucune garantie que ce système ne puisse être détourné par des personnes malveillantes.
Je n'ai aucune garantie que cette technique soit fiable.
Je n'ai aucune garantie que les opérateurs soient capables de maitriser le système.

Il y a Pire:Vous n'avez aucune garantie de n'être pas déjà fiché comme libéral ayant eu des contacts supects avec un site d'extrème gauche dissimulé sous l'apparence d'un site d'aide aux demandeurs d'emploi.
Si on vous retire votre carte ump, ne vous étonnez pas.

Tenez, si vous voulez vous détendre avec un p'tit ciné ....
Image

Publié : 26 juin 2006
par tristesir
Vos neurones font du surplace en imaginant que la prise d'emppreinte génétique est une atteinte à la libertté, je dis laquelle ?!!!
Un jour ces fichiers contiendront l ensemble de la population et un jour aussi on sera capable d identifier quelqu un en 10 secondes seulement en prelevant un cheveu, ce sera inutile d avoir une carte d identite, un sourcil, un cheveux seront suffisants pour t identifier. Pire, avec la revolution qui s opere en ce moment des supports pour stocker des donnees, il se pourrait qu il soit extremement facile de faire des copies de ce genre de fichiers.

Ce jour là, comme dans le film "bienvenue à gattaca" faudra que tu fasses attention à ne pas laisser trainer tes poils partout, tout le monde potentiellement sera facilement renseigné sur ta vie, ce que tu fais, ce que tu consommes, avec qui tu couches, si tu es homo,ton dossier medical etc

car si les deux conditions que j ai evoqué :
1) supports tres simples pour stocker des fichiers qui facilitent leur copie rapide.
(quand on sait que des policiers moyennant argent, renseignaient des detectives pour obtenir l identite , l adresse d une personne si on leur fournissait un numero d immatriculation, que se passera t il lorsque n importe qui ayant acces à un fichier genetique pourra aussi en faire une copie de surcroit en plus de faire des recherches directes?)

2) un moyen universel et quasi imparable pour identifier quelqu un

Plus personne n aura de vie privée assurée.

En ce moment, ce qui est le plus dangereux pour les libertes fondamentales c est l utlisation de RFID probable dans les futurs carte d identite et/ou le passeport.

Si la volonté d'identifier les gens à tout prix et facilement est là, ils pourront identifier n importe qui à son insu ce qui ouvre une perspective analogue à celle rencontree dans le film <<minority report>>, à chaque fois que tu passes une porte quelque part tu es identifié à ton insu si tu as ta carte sur toi, qui pourrait aussi etre un implant pour se premunir contre les etourdis qui n ont jamais de papiers sur eux 8)

Avec un fichier genetique, pour des raisons d eugenisme, un pouvoir dirige par des assassins obsedes par la volonte de creer une <<race pure>> pourraient decider d exterminer ceux qui n ont pas les bons genes par exemple, le fichier genetique (quand il contiendra un sequencage plus complet des genes de tout le monde) pourra etre utilise pour savoir qui supprimer.

Quand on a ouvert la boite de Pandore, ce qui en est sorti n'y retournera pas !
Il y a Pire:Vous n'avez aucune garantie de n'être pas déjà fiché comme libéral ayant eu des contacts supects avec un site d'extrème gauche dissimulé sous l'apparence d'un site d'aide aux demandeurs d'emploi.
Si on vous retire votre carte ump, ne vous étonnez pas.
Tout à fait !

Ribouldingue:
Comment reagirais tu , si dans une reunion avec tes amis UMPiste, l un d entre eux te tapait sur l epaule et qu il t informe qu il sait que tu es <<une taupe gauchiste>>? 8)
Autre question:
Quand tu envoies des cartes postales à des amis, tu les mets sous enveloppe? Qu'as tu à cacher? 8)

Publié : 26 juin 2006
par St-Dumortier
Bonjour,
à chaque fois que tu passes une porte quelque part tu es identifié à ton insu si tu as ta carte sur toi,
Ensuite, l'avenir sera:

à chaque fois que tu "te présenteras devant "une porte quelque part tu "seras" identifié à ton insu "avec" ta carte sur toi ....
Et la porte s'ouvrira ou non, sans que tu sache pourquoi.

Une question m'intrigue Ribouldingue:
Comment êtes vous si "certain" que vous serez dans la "norme".
Comment avez vous la certitude de faire parti des futurs "élus".

Publié : 26 juin 2006
par Invité
Le problème n'est pas l'identification mais ce que l'on en fait.
Que ça soit avec une photo d'identité, une empreinte digitale, une empreinte génétique.
Alors le relevé de l'empreinte génétique n'est pas "liberticide".
A coup de procés d'intention.
L'enregistrement des appels téléphoniques ( pas les conversations mais les numèro),pour les besoins de l'opérateur et à fin de facturation. Avec les raisonnement que j'ai lu plus haut, on devrait l'interdire aussi....
Parce que si un affreux dictateur venait au pouvoir, il pourrait très vite connaître votre réseau relationnel...