PARISOT contre-attaque !!!
Publié : 13 juin 2006
Le Nouvel Obs a écrit :Au lendemain de l'annonce par le gouvernement de la suppression de 15.000 postes dans la Fonction publique en 2007, la présidente du MEDEF Laurence Parisot a estimé mardi que les dépenses de fonctionnement de l'Etat ont cru de manière "inconsidérée et disproportionnée" et qu'il est "primordial" de les freiner au profit des dépenses d'investissement.
Laurence Parisot s'est par ailleurs étonnée que l'on parle de la suppression de 15.000 postes dans la Fonction publique sans se féliciter de la création, selon elle, de 400.000 emplois dans le secteur privé grâce au contrat nouvelles embauches (CNE).
Elle a également affirmé que 600.000 postes seront à pourvoir chaque année entre 2006 et 2015 dans le secteur privé, en raison des départs à la retraite des baby-boomers.
"Pour que l'Etat ait une vraie politique de ressources humaines, la question n'est pas tellement de faire des additions ou des soustractions", mais de "trouver des indicateurs de performance, de se poser la question service par service en terme d'utilité, de contribution par rapport à des objectifs qui doivent être hiérarchisés", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) lors du point de presse mensuel de l'organisation patronale. "Il me semble que ce qui est intéressant, c'est d'abord de savoir où il va y avoir des renforcements d'effectifs et où il va y avoir des gains de productivité", a-t-elle ajouté.
"D'une manière générale, nous savons tous que les dépenses de fonctionnement dans notre pays ont cru d'une manière inconsidérée et en tout cas d'une manière tout à fait disproportionnée par rapport à la trop faible croissance des dépenses d'investissement", a poursuivi Laurence Parisot. Et pour elle, "qu'il y ait une réorientation des dépenses pour essayer de ralentir la croissance des dépenses de fonctionnement pour faire mieux en dépense d'investissement, c'est tout à fait primordial".
"Il s'agit bien de départs en retraite qui ne sont pas à nouveau pourvus. Il n'y a aucune suppression d'emplois pour quiconque", a souligné la présidente du MEDEF. "Remettons les choses à leur juste proportion", a-t-elle lancé. "Peut-être qu'il y a 15.000 postes qui seront supprimés du côté de la Fonction publique, mais je tiens à faire ici une annonce, nous dans le secteur privé, nous avons 600.000 postes à pourvoir chaque année à partir de cette année et jusqu'à l'année 2015".
Elle a aussi mis en parallèle les suppressions de postes dans la Fonction publique et les emplois créés par la CNE. "On est entrain de parler ce matin de 15.000 suppressions de postes, et on ne se dit pas, c'est extraordinaire, on a créé par ailleurs 400.000 emplois", grâce au CNE. "Je trouve qu'il y a là quelque chose de tout à fait anormal".
SOURCE
Challenges a écrit :Le Medef a proposé, mardi 13 juin, de faire peser les cotisations de Sécurité sociale sur les seuls salariés dont le salaire brut serait augmenté "en parallèle" pour compenser la hausse du prélèvement, afin de leur faire "comprendre le coût de la protection sociale".
"Il est nécessaire de réformer le financement de la protection sociale pour en assurer la pérennité et garantir la bonne adaptation aux réalités économiques et sociales d'aujourd'hui", a déclaré mardi la présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef) Laurence Parisot, lors du point de presse mensuel de la première organisation patronale de France.
Compensé par un relèvement du salaire brut
Elle s'exprimait au sujet du débat sur une réforme de l'assiette des cotisations sociales et a expliqué que "la seule façon de s'en sortir est de changer de logique et d'approfondir des pistes nouvelles", notamment concernant la "maîtrise des dépenses".
"Il nous semble de ce point de vue qu'un levier pour y parvenir serait de fusionner les cotisations sociales employeur et salarié, en faisant peser l'ensemble sur les salariés dont le salaire brut, bien sûr, serait parallèlement relevé pour compenser le transfert", a-t-elle dit. "Ceci n'est pas purement technique", a-t-elle précisé. "L'objectif en agissant ainsi est de mieux sensibiliser, de mieux faire comprendre aux salariés les coûts de la protection sociale".
SOURCE