Le modèle libéral britannique : emploi et chômage (étude de
Publié : 09 juin 2006
En apparence, le chômage est moins élevé en Grande Bretagne, où le libéralisme est à l'oeuvre, y compris avec la variante "travailliste".
Cependant, la façon de compter les chômeurs en Grande Bretagne est très différente de celle utilisée en France et certaines études britanniques dénombrent deux à trois fois plus de chômeurs que les chiffres officiels.
...
Une explication de la faible importance apparente du chômage britannique réside pour beaucoup dans le fait que, malgré l'augmentation de la population en âge de travailler, la population active diminue du fait :
- du refus de comptabiliser comme chômeur (population active) un grand nombre de femmes en situation de chômage,
- du retrait du marché de personnes découragées par l'excès de précarité des emplois et surtout l'extrême faiblesse de certains salaires (parfois le tiers du Smic français),
- de l'explosion du nombre de bénéficiaires des prestations d'invalidité permanente : 2 500 000 en 1995, (c'est la méthode hollandaise).
...
Le chômage officiel britannique reste cependant très important si l'on considère :
- l'extrême faiblesse des allocations chômage pour ceux qui peuvent en bénéficier : en 1996, allocation moyenne pour la première année de chômage égale à 19 % du salaire antérieur, ce qui oblige à travailler à n'importe quelles conditions et salaire pour ne pas mourir de faim,
- l'existence de contrats de travail avec zéro heure garantie par semaine : le "salarié" doit rester disponible et attendre chez lui qu'on l'appelle (il n'est pas chômeur puisqu'il bénéficie d'un "contrat de travail").
...
Entre 1985 et 1995, la création d'emploi a été plus faible en Grande Bretagne que la moyenne de l'Union Européenne, soit en moyenne annuelle :
+ 2,9 % en Grande Bretagne,
+ 3,3 % en France,
+ 4,5 % en Allemagne de l'ouest.
De 1973 à 1994, alors que l'indice du P.I.B. britannique passait de 100 à 143, celui de l'emploi passait de 100 à 103,7 seulement et malgré une forte substitution d'emplois à temps partiel à la place d'emplois à temps plein.
...
Et aussi :
- pas de limite légale (minimum et maximum) à la durée hebdomadaire du travail,
- préavis de licenciement très court,
- lLa période d'essai à l'embauche peut aller jusqu'à vingt quatre mois (possibilité d'un licenciement immédiat),
- forte proportion d'enfants obligés de travailler, parfois très jeunes, et en plus de leur horaire scolaire, pour aider leur famille à survivre.
Voir plus d'informations à cette adresse :
http://travail-chomage.site.voila.fr/an ... _brita.htm
L'article est de 1998 mais garde toute sa valeur et est toujours d'actualité, à quelques détails près.
Cependant, la façon de compter les chômeurs en Grande Bretagne est très différente de celle utilisée en France et certaines études britanniques dénombrent deux à trois fois plus de chômeurs que les chiffres officiels.
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Une explication de la faible importance apparente du chômage britannique réside pour beaucoup dans le fait que, malgré l'augmentation de la population en âge de travailler, la population active diminue du fait :
- du refus de comptabiliser comme chômeur (population active) un grand nombre de femmes en situation de chômage,
- du retrait du marché de personnes découragées par l'excès de précarité des emplois et surtout l'extrême faiblesse de certains salaires (parfois le tiers du Smic français),
- de l'explosion du nombre de bénéficiaires des prestations d'invalidité permanente : 2 500 000 en 1995, (c'est la méthode hollandaise).
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Le chômage officiel britannique reste cependant très important si l'on considère :
- l'extrême faiblesse des allocations chômage pour ceux qui peuvent en bénéficier : en 1996, allocation moyenne pour la première année de chômage égale à 19 % du salaire antérieur, ce qui oblige à travailler à n'importe quelles conditions et salaire pour ne pas mourir de faim,
- l'existence de contrats de travail avec zéro heure garantie par semaine : le "salarié" doit rester disponible et attendre chez lui qu'on l'appelle (il n'est pas chômeur puisqu'il bénéficie d'un "contrat de travail").
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Entre 1985 et 1995, la création d'emploi a été plus faible en Grande Bretagne que la moyenne de l'Union Européenne, soit en moyenne annuelle :
+ 2,9 % en Grande Bretagne,
+ 3,3 % en France,
+ 4,5 % en Allemagne de l'ouest.
De 1973 à 1994, alors que l'indice du P.I.B. britannique passait de 100 à 143, celui de l'emploi passait de 100 à 103,7 seulement et malgré une forte substitution d'emplois à temps partiel à la place d'emplois à temps plein.
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Et aussi :
- pas de limite légale (minimum et maximum) à la durée hebdomadaire du travail,
- préavis de licenciement très court,
- lLa période d'essai à l'embauche peut aller jusqu'à vingt quatre mois (possibilité d'un licenciement immédiat),
- forte proportion d'enfants obligés de travailler, parfois très jeunes, et en plus de leur horaire scolaire, pour aider leur famille à survivre.
Voir plus d'informations à cette adresse :
http://travail-chomage.site.voila.fr/an ... _brita.htm
L'article est de 1998 mais garde toute sa valeur et est toujours d'actualité, à quelques détails près.