Ségolène Royal remet en cause les 35H
Publié : 05 juin 2006
Ségolène Royal a lancé un nouveau pavé dans la mare en remettant en cause la mesure-phare du gouvernement Jospin, les 35 heures, après avoir suscité d'âpres débats au PS sur la sécurité.
La critique de la réforme mise en oeuvre par Martine Aubry intervient à la veille de la finalisation par la direction du PS de son projet pour 2007, qui doit être ensuite soumis aux militants pour adoption le 1er juillet. L'avant-projet prévoyait la relance des négociations pour "généraliser les 35 heures".
La présidente de la région Poitou-Charentes, candidate à l'investiture PS à la présidentielle, écrit dans la deuxième partie de son livre disponible sur son blog "Désirs d'avenir", que les 35 heures ont eu pour "résultat non voulu" une "dégradation de la situation des plus fragiles". Leur bilan est "mitigé en termes de qualité de vie", écrit-elle.
La réduction du temps de travail a "été conçue davantage comme un outil de création d’emplois" que comme "l’aboutissement d’une réflexion sur les conditions de travail", et "leur contre-partie fut un spectaculaire assouplissement du droit du travail" et "une flexibilité accrue", selon Mme Royal. "D’où ce résultat non voulu : une dégradation de la situation des plus fragiles, notamment les femmes ayant des emplois peu qualifiés, pour lesquelles la flexibilité s’est traduite par un empiètement accru sur leur vie personnelle et familiale alors que les femmes cadres y ont trouvé, elles, des jours de respiration bienvenus", relève dans son ouvrage la députée PS des Deux-Sèvres.
Déjà mercredi, elle avait créé l'événement en avançant des propositions musclées sur la sécurité qui ont eu de vives critiques à gauche. Le Premier secrétaire François Hollande a pris ses distances en soulignant que sa proposition d'encadrement militaire des primo-délinquants ne sera "sans doute" pas repris dans le projet socialiste. Or, ces mesures sont massivement approuvées par les Français, selon un sondage IPSOS pour Le Monde et la Chaîne Parlementaire publié lundi. 69% des personnes interrogées "approuvent" sa proposition visant à placer dans des établissements à encadrement militaire les primo-délinquants de plus de 16 ans. Chez les sympathisants socialistes, le taux est presque identique (67%). Pour un Français sur deux, la présidente de Poitou-Charentes "s'éloigne des valeurs de la gauche" en faisant ces propositions.
Jean-Christophe Cambadélis, proche de Dominique Strauss-Kahn, a accusé lundi Ségolène Royal "d'assassiner" les 35 heures, et s'est demandé si elle voulait être "candidate des socialistes ou contre les socialistes". "Après l'ouverture au centre, la militarisation de la sécurité, aujourd'hui c'est l'assassinat des 35 heures", a affirmé le député PS de Paris. "Cela commence à faire beaucoup".
La critique de la réforme mise en oeuvre par Martine Aubry intervient à la veille de la finalisation par la direction du PS de son projet pour 2007, qui doit être ensuite soumis aux militants pour adoption le 1er juillet. L'avant-projet prévoyait la relance des négociations pour "généraliser les 35 heures".
La présidente de la région Poitou-Charentes, candidate à l'investiture PS à la présidentielle, écrit dans la deuxième partie de son livre disponible sur son blog "Désirs d'avenir", que les 35 heures ont eu pour "résultat non voulu" une "dégradation de la situation des plus fragiles". Leur bilan est "mitigé en termes de qualité de vie", écrit-elle.
La réduction du temps de travail a "été conçue davantage comme un outil de création d’emplois" que comme "l’aboutissement d’une réflexion sur les conditions de travail", et "leur contre-partie fut un spectaculaire assouplissement du droit du travail" et "une flexibilité accrue", selon Mme Royal. "D’où ce résultat non voulu : une dégradation de la situation des plus fragiles, notamment les femmes ayant des emplois peu qualifiés, pour lesquelles la flexibilité s’est traduite par un empiètement accru sur leur vie personnelle et familiale alors que les femmes cadres y ont trouvé, elles, des jours de respiration bienvenus", relève dans son ouvrage la députée PS des Deux-Sèvres.
Déjà mercredi, elle avait créé l'événement en avançant des propositions musclées sur la sécurité qui ont eu de vives critiques à gauche. Le Premier secrétaire François Hollande a pris ses distances en soulignant que sa proposition d'encadrement militaire des primo-délinquants ne sera "sans doute" pas repris dans le projet socialiste. Or, ces mesures sont massivement approuvées par les Français, selon un sondage IPSOS pour Le Monde et la Chaîne Parlementaire publié lundi. 69% des personnes interrogées "approuvent" sa proposition visant à placer dans des établissements à encadrement militaire les primo-délinquants de plus de 16 ans. Chez les sympathisants socialistes, le taux est presque identique (67%). Pour un Français sur deux, la présidente de Poitou-Charentes "s'éloigne des valeurs de la gauche" en faisant ces propositions.
Jean-Christophe Cambadélis, proche de Dominique Strauss-Kahn, a accusé lundi Ségolène Royal "d'assassiner" les 35 heures, et s'est demandé si elle voulait être "candidate des socialistes ou contre les socialistes". "Après l'ouverture au centre, la militarisation de la sécurité, aujourd'hui c'est l'assassinat des 35 heures", a affirmé le député PS de Paris. "Cela commence à faire beaucoup".