Quid de (de) Villepin ?
Publié : 04 juin 2006
Lors de son allocution télévisée du 10 avril dernier relative au retrait du CPE, M. de Villepin évoque la nécessité d’une sécurisation des parcours professionnels : l’intention est judicieuse. Mais, en 2004, Ministre des Affaires étrangères, il a cautionné mon licenciement de ce Ministère à 49 ans après 3 années en qualité de stagiaire-lauréate du concours d’adjoint administratif, cela pour « raisons médicales ». Il s’agissait plus précisément d’une hospitalisation psychiatrique de 2 mois deux ans auparavant. Voici comment M. de Villepin et le Ministère des Affaires étrangères s’arrogent le droit de mener une personne de près de 50 ans à une précarité grave, malgré une qualification suffisante.
Le mémoire de défense du Ministère des Affaires étrangères auprès du Tribunal administratif, saisi par mes soins, mentionne que la Fonction publique se doit d’être « élitiste » (sic), mais doit-elle l’être au point de renier toute notion de justice en exposant un travailleur au risque de l’exclusion sociale. En effet, à la suite de ce licenciement, quel emploi retrouver si ce ne sont des contrats précaires ? En la circonstance, j'ai obtenu la reconnaissance de « travailleur handicapé » par la COTOREP : ce même texte me conseille alors de rechercher par ce biais à m'insérer « sereinement » (sic) dans le privé, alors qu'il est notable que les entreprises privées préfèrent souvent s'acquitter d'amendes plutôt que de souscrire à leur obligation d'emploi de personnes handicapées, et encore préfèreront-elles de beaucoup recruter une personne handicapée physique.
Si élite il doit y avoir dans la Fonction publique, n’est-on pas assez qualifié pour assurer des fonctions d’adjointe administrative en justifiant, outre l’admission au concours, d’un BTS et de 11 années d’expérience professionnelle ? Les certificats des psychiatres attestant de l’excellente stabilisation de mon état, hormis la crise périodique à l’origine du licenciement, n’ont nullement été pris en compte. Mais peut-être M. de Villepin n’a-t-il pas reçu en main propre la lettre que je lui avais alors adressée.
Le vrai problème incarné ici est celui des salariés affectés de troubles « dépressifs » divers, et notamment des travailleurs handicapés « mentaux » à niveau intellectuel normal, que les médias ne mentionnent jamais et qui très souvent sont exclus de l’emploi.
Le mémoire de défense du Ministère des Affaires étrangères auprès du Tribunal administratif, saisi par mes soins, mentionne que la Fonction publique se doit d’être « élitiste » (sic), mais doit-elle l’être au point de renier toute notion de justice en exposant un travailleur au risque de l’exclusion sociale. En effet, à la suite de ce licenciement, quel emploi retrouver si ce ne sont des contrats précaires ? En la circonstance, j'ai obtenu la reconnaissance de « travailleur handicapé » par la COTOREP : ce même texte me conseille alors de rechercher par ce biais à m'insérer « sereinement » (sic) dans le privé, alors qu'il est notable que les entreprises privées préfèrent souvent s'acquitter d'amendes plutôt que de souscrire à leur obligation d'emploi de personnes handicapées, et encore préfèreront-elles de beaucoup recruter une personne handicapée physique.
Si élite il doit y avoir dans la Fonction publique, n’est-on pas assez qualifié pour assurer des fonctions d’adjointe administrative en justifiant, outre l’admission au concours, d’un BTS et de 11 années d’expérience professionnelle ? Les certificats des psychiatres attestant de l’excellente stabilisation de mon état, hormis la crise périodique à l’origine du licenciement, n’ont nullement été pris en compte. Mais peut-être M. de Villepin n’a-t-il pas reçu en main propre la lettre que je lui avais alors adressée.
Le vrai problème incarné ici est celui des salariés affectés de troubles « dépressifs » divers, et notamment des travailleurs handicapés « mentaux » à niveau intellectuel normal, que les médias ne mentionnent jamais et qui très souvent sont exclus de l’emploi.