L'Emploi et le Chômage en Débats

Je reposte ici le message de Marie-Dolores :

Je viens d'obtenir une proposition de travail apres 14 ans de RMI et de luttes incessantes pour survivre, ayant à charge un enfant de 14 ans. Mais devant changer de region, je m'adresse donc à L'ANPE pour obtenir une aide au demenagement conformement aux textes en vigueur, puisqu'il s'agit d'un CDI sur Perpignan et que j'habite Montlucon. Ce n'est pas avec les 14 euros de L'ass que je vais me loger mon fils et moi et demenager sur Perpignan.

Et bien L'anpe ne peut m'accorder cette aide parce que les caisses sont soi-disant vides. J'ai déja depose un dossier à la Halde concernant les divers refus d'aide au deménagement que m'avait fait l'Anpe en 1996 lorque j'avais trouvé un CDI sur Angouleme, puis ensuite sur LIMOGES et ensuite sur ALBI en 2OO2. Je constate une fois de plus que la soi-disant mobilite des chomeurs n'est que virtuelle, puisque tout est fait pour les maintenir au rmi s'ils n'ont pas un papa banquier leur permettant d'acceder a l'emploi.

Cette situation est chronique sur des departements comme L'allier qui perd 20 000 habitants en 5 ans. POLITIQUE DE MAINTIEN DE POPULATION OBLIGE MEME SI LES GENS DOIVENT CREVER A PETIT FEU AU fond d'un trou ou il n'y a plus d'emploi depuis que Dunlop a demenage. Pour le reste c'est le meme probleme dans le departement voisin, celui de la Creuse qui n' a pas hesite a voler les enfants reunnionnais pour venir faire les esclaves dans les fermes.

Alors moi qui veut partir faire l'infirmiere au soleil de Perpignan, vous n'y pensez pas. C'est dommage, j'ai vraiment envie de retravailler et de m'investir apres 14 ans sans emploi. Mais comment partir avec 1 euros en poche et un enfant ? Apres on dira que les chomeurs sont des faigneants.

marie dolores, infirmiere au chomage pour cause d'absence de ressources…

Bonjour Sophie, contente de te "revoir"

Le témoignage de Dolores me ferait bondir de rage.

Alors, elle a une formation de métier en tension, expérimentée et sans doute compétente, elle est prête à traverser la France, quitter son environnement, peut-être sa famille et ses amis, faire changer son fils d'école, et on lui refuse une aide qui est prévue par les textes ???

Les caisses sont vides début juin ?

Changer de région demande beaucoup de courage, pour recommencer sa vie, sans être sûr de rien d'ailleurs, ni de garder un job, ni de trouver un appart avec le RMI.

Comme aurait dit mon père, il y a de quoi se les prendre et se les mordre !!!!

Et on nous serine à longueur de journée qu'il manque des infirmières et qu'on doit en faire venir de l'étranger.

Il n'y a pas moyen de faire appel ? Oups voilà que je parle comme au tribunal.

Si tu nous lis Dolores, je ne peux que compatir et te souhaiter beaucoup de courage, sincèrement.

Maguy

Rien que l'an dernier, rien que 200 euros pour aller à un entretien, les caisses étaient vides...

j'ai comme l'impression qu'elles sont vides le 2 janvier....

et la grosse bande de cons qui nous gourvernent, pourraient pas filer un peu de leur "traitement" pou aider ?

A mon avis, faudrait envoyer le dossier de Dolorès aux médias avec otus les justificatifs (promesse d'embauche etc...) ca fera peut être un sujet croustillant vu pas mal de médias commencent enfin à se demander si c'est pas truquer cette baisse du chômage

C'est assez hallucinant quand on sait que les hôpitaux, cliniques et maisons de retraite pleurent après des infirmières et des aide-soignantes. Il paraitraît que les personnes qui exercent ce métier soient devenues des denrées rares ...

On n'en est plus à une contradiction près !

Poussin006 a écrit :A mon avis, faudrait envoyer le dossier de Dolorès aux médias avec tous les justificatifs (promesse d'embauche etc...) ça fera peut être un sujet croustillant vu pas mal de médias commencent enfin à se demander si c'est pas truqué cette baisse du chômage

Sauf le respect que j'ai pour elle, Marie-Dolores est déjà passée deux fois chez Delarue avec son fils Romain : la première fois le 28 septembre dernier, en même temps que moi, sur le thème "Pauvreté : sommes-nous tous à l'abri ?". Et, elle me l'a dit à la fin de l'enregistrement quand nous avons fait connaissance, j'ai été trop directe : dans ces émissions, il ne faut pas aller si loin et au contraire se rendre sympathique pour faire passer l'essentiel du message sans dévoiler sa colère ou son militantisme qui font si peur aux téléspectateurs... Etre un "gentil pauvre" pour convaincre en douceur. Parole d'une ex militante syndicale et de collectif de chômeurs qui a bien analysé le contexte et se prête au jeu pour la bonne cause.

Elle avait raison, puisqu'elle n'a pas été censurée comme moi, et qu'elle a même été réinvitée pour la 500e de "Ça se discute" le 27 avril dernier, où elle les a abondamment remerciés pour leurs bienfaits ! J'étais sur le cul.
Alors que son premier passage à CSD en septembre lui a occasionné - comme par hasard - la subite pression des services sociaux de Montluçon, cherchant en elle la mauvaise mère, trop pauvre pour élever seule son fils ! Elle m'en a abondamment parlé au téléphone, on devait même écrire un article là-dessus pour Actuchomage. Heureusement, ils ont lâché l'affaire, les salauds.

Mais rien n'a transpiré sur le plateau de "CSD la 500e", bien au contraire : les conséquences de "Ça se discute" étaient toutes archi-positives (la générosité des gens qui lui ont fait des dons, etc)... Elle a continué à jouer la "gentille pauvre" qui dit que "Ça se discute" a changé sa vie.

Je sais, je lui en veux de s'être applatie comme ça chez Delarue alors que mon oreille lui a servi de déversoir pendant des heures... Le côté pile et le côté face de Marie-Dolores.

Alors, je ne vois pas Marie-Dolores parler de son problème à la télé, même si ce qui lui arrive est à nouveau révoltant et significatif de ce qu'on fait endurer aux chômeurs de très longue durée subsistant aux minima sociaux...

Bonjour,

Ah Delarue

Je ne dois pas encore être décébrérée complètement par Delarue ou autres émissions racoleuses sur la misère.

Je suis toujours sidérée par le côté un peu mouton des ces victimes de cette nouvelle misère à tel point que je me suis demandée s'il ne s'agissait pas d'acteurs...

dans ces émissions, il ne faut pas aller si loin et au contraire se rendre sympathique pour faire passer l'essentiel du message sans dévoiler sa colère ou son militantisme qui font si peur aux téléspectateurs..

Pour se rendre sympathique aux yeux des autres, il faut être humble, s'excuser d'être à la charge des autres, verser quelques larmes au besoin...

Chacun sa réaction, mais ON A LE DROIT D'ETRE EN COLERE et tant pis pour les bien-pensants, qui se croient en parfaite sécurité, jusqu'à quand d'ailleurs ?

Devant quelqu'un qui se répand, ils se sentiront supérieurs et cela flattera leur ego et leur petite vanité suffisante.

Quand on est une battante comme toi Sophie ou Yves ou Gérard et quelques autres qui osez l'ouvrir, d'un seul coup vous sortez du schéma "brave pauvre".

C'est la révolte de Spartacus qui ose prendre les armes, qui ose ne pas crever en silence, qui ose troubler la quiétude des braves gens.

Ce ne sont plus les "raisins de la colère", c'est carrément les graines de la révolte qui germent en nous.

Impardonnable, ça, ne pas marcher tête baissée.

Elle a continué à jouer la "gentille pauvre" qui dit que "Ça se discute" a changé sa vie

Comme quoi, le lèchage de bottes ne paie pas toujours ou même la diplomatie.

Je n'aurai jamais tes talents d'orateur Sophie, ni d'écriture d'ailleurs, mais j'admire le courage de ceux qui ne baissent pas les bras.

Marie-Dolores a sans doute vécu une nouvelle déconvenue et j'en suis désolée pour elle, surtout avec un enfant à charge.

Maguy

bravo pour l'honneteté intellectuelle de superU !

apres , yen a qui diront ,ouai actu ,ca va que dans le sens qui les arrangent ,gna ,gna , sauf que

ben quand il s'agit de denoncer des jeux de roles desolants ,ya aussi du monde !

moi ,ya un truc qui me trouble mais je connais rien de l'affaire , ya que maria dolores qui pourrait preciser ..sans doutes .

infirmiere ayant trouver un job dans une clinique ou un hosto et ayant de problemes financiers ,ca se discute (excusez le jeu de mots ) au niveau du service du personnel de l'etablissement concerné ,il me semble qu'il ya en general une caisse destinée a ce genre de problemes .

Je me méfie toujours des témoignages (télé, radio, internet) car l'information n'est que partielle ( voire déformée ou subjective ).

Je me pose une question : Aurai-je accordé une aide à la mobilité à Marie Dolores ?

Il y a de forte chance que non. Il n'est pas question de gaspiller le peu de budget que les agences locales ont pour ce type d'aide.
Comme beaucoup d'entre-vous l'on fait observer, Marie Dolorès a un métier fortement recherché partout en France. Elle a donc toute les chances de travailler à proximité de chez elle (dans un hopital, une maison de retraite, une résidence 3ème âge voire dans un collège en remplacement ).
Je préférerai conserver l'aide pour une personne qui a moins de chance de retrouver un emploi près de chez elle.

Je peux néanmoins me tromper car comme je l'ai dit en préambule, je ne connaît pas le dossier de Marie Dolorès.

ok mais le seul pb que je vois, c'est que moi, informaticien dans une région où justement on en cherche pas, quandj'ai un entretien à 800 km, bin il n'y a pas de sous non plus....
donc je reste informaticien au chômage dans ma campagne....

Bonjour,

Je me pose une question : Aurai-je accordé une aide à la mobilité à Marie Dolores ?

Sur la seule vue technique du dossier: Non. (Il n'est pas raisonable de déménager uniquement pour un emploi de ce type.)

Mais est ce la seule raison qui fait accepter cet emploi à Marie Dolores ?
Emploi et vie privée sont intimement liés (nous connaissons tous les "frictions" qui en découlent).
Pour la vie privée, le conseiller est bien obligé de faire confiance au demandeur d'emploi car il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler.

Ecouter la vie et conseiller l'emploi
et non
Ecouter l'emploi et conseiller la vie.

St-Dumortier a écrit : Ecouter la vie et conseiller l'emploi
et non
Ecouter l'emploi et conseiller la vie.

Sagesse quand tu nous tiens

Une infirmière peut très bien négocier certaines "choses" pour se faire embaucher : c'est l'une des rares professions dans laquelle (pour le moment) le salarié a le droit de "veto" sur le patron ...

Exemple d'une connaissance : partie un an dans les DOM TOM, elle a négocié avec son employeur : le voyage en avion gratis (pour la famille) + le voyage gratis pour une "cantinière" (grosse caisse en fer) + logement trouvé par l'employeur ...
A l'hôpital de Cannes, vous avez une prime d'installation, on vous prête un logement durant (je crois) 12mois le temps d'en trouver un ...

Marie Dolores : N'ayez pas peur de demander d'avoir en poche les frais de déménagement ...

A titre informatif:

Il existe le FSL = Fond de Solidarité Logement
Chaque département en possède un. Voici le principe : aider les personnes en situation précaires ou ayant des difficultés financières à accéder ou se maintenir dans un logement.
Le FSL peut prendre en charge sous forme de subvention (c'est-à-dire une aide) ou sous forme de prêt à 0% (pour les personnes ayant une capacité de remboursement, avec mensualités adapté au budget, on demandera pas 150€par mois!):
- l'entrée dans les lieux : le déménagement, le dépôt de garantie, le mobilier (pas dans tous les départements ) et certains département prennent en charge le premier loyer (car parfois il faut attendre 1 mois que l'aide au loegement se mette en place)
- le maintien dans les lieux : les dettes locatives

Alors, juste une petite précision, ce n'est pas l'ANPE qui décide mais les ASSEDICS.

On a eu le même problème.

On a déménagé de grenoble pour Carcassonne.

Mon mari a trouvé du travail en Février 2006 et sa mère qui a une maison près de béziers lui a prêté à titre gratuit jusqu'en juin 2006 date à laquelle nous avons déménagé.

Pour aller à carcassonne, il a fait 130 km aller-retour de février à fin mai + les allers-retour en train à grenoble le week-end.

Lorsqu'il a fait sa demande de mobilité géographique à l'ANPE, celle-ci lui a répondu que comme il logeait à titre gratuit, il n'avait droit à rien. Mon mari leur a répondu que lorsqu'il était en période d'essai aucune agence immobilière était d'accord pour lui louer un logement et a demandé à l'ANPE si elle se portait caution! Il n'ont d'ailleurs rien répondu!

Enfin bref, finalement on a fait le dossier en juillet 2006 donc plus de 5 mois après le debut du contrat de travail de mon mari et on a fait les photocoppies de tout les billets de train, des tickets autoroutes, des notes d'essence, des frais de déménagements etc.

Et les ASSEDICS nous on versé environ 2000 euros, on a surement dépensé plus mais c'est mieux que rien!

Alors n'écoutez pas l'ANPE.