Le DG de l'ANPE doute que le privé soit plus efficace
Publié : 31 mai 2006
Le directeur général de l'ANPE, Christian Charpy, juge "peu fondée" l'idée que les opérateurs privés seraient plus efficaces que l'ANPE pour placer les demandeurs d'emploi et qu'ils puissent le faire à moindre coût, mercredi dans un entretien au Figaro économique.
"Que l'accompagnement renforcé soit plus efficace pour accélérer le retour à l'emploi, c'est évident", estime Christian Charpy. "Mais affirmer que les opérateurs privés sont plus efficaces que l'ANPE me paraît un raccourci peu fondé", ajoute-t-il.
Des expérimentations consistant à confier le suivi de certains chômeurs courant le risque d'un chômage de longue durée, non plus à l'ANPE mais à des sociétés privées, qui leur fournissent un accompagnement renforcé pendant plusieurs mois afin de les aider à retrouver un emploi, ont été lancées en 2005 et confiées à cinq opérateurs privés sur sept sites Assedic en France. Les partenaires sociaux de l'Unedic ont récemment décidé de poursuivre ces expérimentations, sans se prononcer à ce stade sur leur éventuelle extension.
Le directeur général de l'ANPE rappelle que les 7.000 demandeurs d'emploi suivis en 2005 par les cabinets privés étaient "tous volontaires pour cet accompagnement renforcé et donc très motivés pour un retour rapide à l'emploi". "Durant la même année, l'ANPE a accompagné 3 millions de chômeurs, pour un coût moyen de 730 euros et avec des taux de sortie comparables à ceux des opérateurs privés", souligne-t-il. Le suivi d'un chômeur est, lui, facturé entre 3.000 à 6.000 euros par les cabinets privés.
Selon un premier bilan financier présenté par la direction de l'Unedic, les expérimentations auraient toutefois permis à l'assurance-chômage de dégager 24 millions d'euros d'économies, grâce aux indemnités chômage non versées aux personnes ayant retrouvé un emploi. Mais pour Christian Charpy, ce chiffre "repose sur l'hypothèse hasardeuse et invérifiable que 85% de ces chômeurs auraient été indemnisés pendant toute la durée de leurs droits (23 mois)". "A trop vouloir prouver, on risque de mettre en danger une bonne idée", conclut-il.
"Que l'accompagnement renforcé soit plus efficace pour accélérer le retour à l'emploi, c'est évident", estime Christian Charpy. "Mais affirmer que les opérateurs privés sont plus efficaces que l'ANPE me paraît un raccourci peu fondé", ajoute-t-il.
Des expérimentations consistant à confier le suivi de certains chômeurs courant le risque d'un chômage de longue durée, non plus à l'ANPE mais à des sociétés privées, qui leur fournissent un accompagnement renforcé pendant plusieurs mois afin de les aider à retrouver un emploi, ont été lancées en 2005 et confiées à cinq opérateurs privés sur sept sites Assedic en France. Les partenaires sociaux de l'Unedic ont récemment décidé de poursuivre ces expérimentations, sans se prononcer à ce stade sur leur éventuelle extension.
Le directeur général de l'ANPE rappelle que les 7.000 demandeurs d'emploi suivis en 2005 par les cabinets privés étaient "tous volontaires pour cet accompagnement renforcé et donc très motivés pour un retour rapide à l'emploi". "Durant la même année, l'ANPE a accompagné 3 millions de chômeurs, pour un coût moyen de 730 euros et avec des taux de sortie comparables à ceux des opérateurs privés", souligne-t-il. Le suivi d'un chômeur est, lui, facturé entre 3.000 à 6.000 euros par les cabinets privés.
Selon un premier bilan financier présenté par la direction de l'Unedic, les expérimentations auraient toutefois permis à l'assurance-chômage de dégager 24 millions d'euros d'économies, grâce aux indemnités chômage non versées aux personnes ayant retrouvé un emploi. Mais pour Christian Charpy, ce chiffre "repose sur l'hypothèse hasardeuse et invérifiable que 85% de ces chômeurs auraient été indemnisés pendant toute la durée de leurs droits (23 mois)". "A trop vouloir prouver, on risque de mettre en danger une bonne idée", conclut-il.