Page 1 sur 1

il n’est pas question de négociations sur le CNE ! cf MEDEF

Publié : 30 mai 2006
par edwin29
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a déclaré mardi à l’AFP qu’il "n’était pas question qu’il y ait des négociations sur le CNE", en réponse au ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, qui avait évoqué une négociation "pour enrichir" le contrat nouvelles embauches.

Dans une interview publiée mardi dans La Tribune, le ministre estime que l’évaluation du CNE prévue en juin "va être l’occasion d’un rendez-vous avec les partenaires sociaux pour conforter, par la négociation, le volet sécurisation de ce contrat", en soulignant que patronat et syndicats peuvent "enrichir" le contrat nouvelles embauches. Pour Parisot, qui a jugé "incohérents et illisibles" les différents propos gouvernementaux sur le sujet, "le CNE est un formidable espoir de développement pour les PME et les TPE (très petites entreprises), et un espoir d’embauche : ne cassons pas cet espoir". "Il n’est pas question qu’il y ait des négociations sur le CNE" "Si le CNE est un succès, cela le sera pour tout le monde, les entreprises et les salariés. Ne cherchons pas à opposer les uns aux autres".

Instauré par une ordonnance d’août 2005, le CNE est un CDI réservé aux entreprises ayant jusqu’à 20 salariés et débutant par une "période de consolidation" de deux ans, au cours de laquelle les droits du salarié augmentent progressivement. Pendant cette période, l’employeur peut licencier son salarié sans justification."il faudrait que l’Etat soit plus rigoureux. L’approche de départ pour instaurer le CNE a été une ordonnance, puis le ministre de l’Emploi Jean-Louis Borloo a envisagé une modification par la loi, et maintenant l’Etat envisage une modification en imposant une négociation aux partenaires sociaux ! C’est incohérent et illisible"cf parisot.

Jean-Louis Borloo a déclaré le 22 mai qu’il "pourrait y avoir une évolution mais qui ne sera que législative" du CNE à l’issue de son évaluation, en précisant : "ne me faites pas dire qu’il y aura des modifications législatives. On commence par évaluer et puis on verra après". "Nous avons besoin de remettre de la méthode et de la rigueur sur tout ce qui doit concerner le droit du travail, et en respectant chacune des étapes", a commenté Parisot.

Dans le cadre des rencontres bilatérales en cours avec les syndicats, "nous discutons des sujets que nous voulons mettre en débat", a-t-elle dit. "Il y aura peut-être des discussions générales sur le contrat de travail, mais il n’est pas question que l’Etat nous impose une négociation sur le CNE".

Il faut savoit qd même qui gouverne (ndlr)

Publié : 30 mai 2006
par tristesir
Si le CNE est un succès, cela le sera pour tout le monde, les entreprises et les salariés. Ne cherchons pas à opposer les uns aux autres
Tout est dit !

Ca rejoint la discussion sur un autre fil: Si un patron te fait l aumone d un boulot precaire de merde avec juste le droit de bosser et fermer ta gueule tu dois t estimer heureux !

Publié : 30 mai 2006
par St-Dumortier
Bonjour,

Je me demande bien quelle bidouille ils vont nous sortir pour démontrer que le CNE est un succès.

Si le CNE est un CDI,
ce qui se passe au terme des deux ans me parait être un facteur d'évaluation incontournable.
Estimer au bout de 10 mois, un dispositif qui dure deux ans ..... voilà qui est particulièrement improbable ....

Publié : 13 juil. 2006
par St-Dumortier
Bonjour,
Editorial de la revue Justice a écrit :Du CPE mort-né… au CNE en pleine agonie
Le droit du travail entre en résistance


Le 29 mars dernier, la Cour de cassation rendait un arrêt affirmant l’applicabilité directe de la Convention internationale du travail n° 158 (cf. encadré p. 13). Bien que traitant de tout autre chose que du « contrat nouvelles embauches », cet arrêt va constituer la première brèche dans ce contrat contesté par tout le monde du travail : en effet, dès le mois suivant, le 28 avril, le conseil des prud’hommes de Longjumeau, se référant directement à l’arrêt de la Cour, estimait que l’ordonnance du 2 août 2005, créant le CNE, lui était contraire et qu’elle était donc « non valable » et « privée d’effet juridique ».
En conséquence, il requalifiait le CNE en contrat à durée indéterminée et condamnait l’employeur à verser 16 390 € à la plaignante (cf. encadré sur la décision de Longjumeau, p. 13).
Cette décision intervenait dans le vent de contestation du petit frère du CNE, le contrat première embauche (CPE), finalement emporté lors des ultimes et grandguignolesques stations de son chemin de croix qui ont rythmé le début du printemps 2006, à la suite d’une gigantesque mobilisation populaire.
Mais tous ces épisodes avaient été précédés – de manière beaucoup moins médiatique mais très prémonitoire – d’une contestation du CNE lors d’un colloque organisé le 25 novembre dernier par le Syndicat de la magistrature en lever de rideau de son congrès. Les deux parties de ce colloque intitulé « Le droit du travail à l’épreuve des temps modernes »
–«Le droit du travail à l’épreuve de la flexibilité» et «Le droit du travail, un droit effectif ?»,
donnaient la mesure des dangers qui pèsent sur le droit du travail et la protection sociale des salariés depuis l’instauration de ce contrat d’un type « nouveau » (1).

Les réponses qu’y avaient apportées les participants soulignaient toutes les dangers de cette nouvelle relation de travail. Prétendant arranger les chefs d’entreprises et oeuvrer en faveur de l’emploi, ces dispositions allaient à coup sûr engendrer une masse croissante de ces conflits qu’elles affirmaient vouloir éviter et mettre la législation française du travail en opposition avec diverses normes internationales. Les chefs d’entreprises n’allaient rien y gagner et les salariés allaient y perdre : beau résultat !
Le dossier que publie Justice est donc constitué des principales interventions effectuées lors de ce colloque– parfois réactualisées par des considérations concernant le CPE – complétées d’articles intervenus postérieurement à ce colloque.
2 - JUSTICE / mai 2006 / n°187
(1) Par ailleurs, Justice avait publié dans son numéro 185 du début novembre un entretien avec Mes Paul et Pierre Bouaziz, « Des patrons pas encore sauvés des juges », qui exposait déjà les principales difficultés à prévoir pour l’application de ce nouveau contrat.

Source:syndicat-magistrature.org
Lien vers édito en bas de 3ème page.
(Plus un savoureux dessin en milieu gauche de la 2ème page.)

Publié : 13 juil. 2006
par victorine83
"Il y aura peut-être des discussions générales sur le contrat de travail, mais il n’est pas question que l’Etat nous impose une négociation sur le CNE".

Il faut savoit qd même qui gouverne (ndlr)
Il semblerait là que c'est Laurence Parisot qui gouverne !

Mais pour qui elle se prend celle-là ? :evil:

Toujours est-il que si j'avais été embauchée en CNE, j'aurais giclé de mon emploi en beauté et que c'est bien mon CDD qui me protège actuellement.

Je lui mettrais bien un "zizou direct" à cette empaffée ! :P