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Bénévolat dans une association
Publié : 02 mai 2006
par diety
Rebonsoir,
une fois aux ASSEDIC, j'en ai profité pour poser plusieurs questions, alors j'ai aussi abordé le sujet du bénévolat dans une association.
(M = moi, C = conseiller ASSEDIC)
M: Bonjour, je voudrais savoir si on a le droit de travailler bénévolement dans une association.
C: Ou laa, c'est notre ulcération. (texto)
M: Donc pourriez-vous me répondre à la question?
C: Si, vous avez le droit de travailler bénévolement dans une association. Sachez que personnellement je n'ai rien contre le bénévolat, mais bon.
M: Et pouvez-vous me dire combien d'heures on a le droit de travailler?
C: Ce n'est pas précisé. Tant que le bénévolat ne dérange pas votre recherche d'emploi, ça va.
M: Mais au fait, c'est à l'appréciation libre de mon conseiller de l'ANPE?
C: Oui, donc le mieux c'est que vous n'en parliez pas du tout à votre conseiller, comme ça il n'y a pas de problème.
M: Merci pour vos renseignements - au revoir.
Voilà notre entretien.
Je trouvre cela un peu faible. Soit le travail bénévole est autorisé, donc on n'a pas à s'en cacher. Et s'il est autorisé, un nombre d'heures pourrait être précisé pour donner un certain cadre.
Mais "je fais du bénévolat, j'en ai le droit, j'apporte quelque chose à la société, mais je le cache à mon conseiller pour qu'il ne me radie pas pour manquement de recherche d'emploi", c'est très ambigu.
A mon avis, le sujet du travail bénévole prète à discussion.
Pourquoi cette première réaction du conseiller ASSEDIC?
Est-ce que ça voulait dire: Le bénévolat remplace de plus en plus le travail rémunéré, et si les chômeurs se mettent à travailler bénévolement, ils ne cherchent plus de boulot et continuent à peser sur la caisse des ASSEDIC?
Personnellement, je pourrais avoir envie de m'engager dans une association, pour briser mon isolement et en même temps, avec des rencontres que je fais, augmenter mes chances de trouver un boulot. En outre, en travaillant dans un contexte social par exemple on apporte quelque chose à la société dans laquelle on vit.
Mais apparemment l'aspect global (la société verse un minimum au chômeur, et le chômeur rend quelque chose à la société) intéresse peu les ASSEDIC. Tout ce qui compte c'est que l'on dégage le plus vite possible de la liste des indemnisés.
Mais on peut aussi dire que le travail dans le bénévolat social devrait normalement être rémunéré décemment car c'est un travail important qui est fait au profit des citoyens.
On pourrait imaginer qu'à partir d'un certain engagement dans le bénévolat, le chômeur sera libéré de son obligation de recherche d'emploi, car il fait quelque chose d'important pour la société. Est-ce que ce serait de l'argent "détourné" au profit de certains associations?
Avez-vous des réflexions sur ce sujet?
Diety
Publié : 02 mai 2006
par superuser
Mon article du 17 mars dernier :
Bénévolat : un phénomène en hausse… comme la précarité !
Aux yeux de l'Assedic, le bénévolat est "autorisé" dans la mesure où il ne nuit pas/ne se substitue pas à la recherche d'emploi, qui est le critère N°1.
Aux yeux de l'ANPE, il peut être valorisant de dire à son conseiller qu'on a une activité bénévole. Comme dans un CV, les activités extra-professionnelles sont un plus, pour peu qu'on veuille le considérer...
Tout dépend sur qui on tombe, mais œuvrer pour une association quand on est chômeur n'est pas interdit, et on peut en parler.
Publié : 03 mai 2006
par St-Dumortier
Bonjour,
C'est drôle quand même !
un salarié qui fait du bénévolat,
on ne lui demande jamais à quel moment
il pratique son bénévolat.
Pourtant, le patron doit pas le laisser balader la journée ....
Alors ?
Comment fait-il ??

Publié : 03 mai 2006
par superuser
Et un chômeur bénévole qui fait du bon boulot, c'est cool. Mais quand il faut le payer pour un vrai travail, là, il n'est plus si attractif...
Publié : 03 mai 2006
par malok
C=diety M=moi ( conseiller assedic )
C: est-ce que ça pose un problème pour mes allocations si je fais du bénévolat ?
M: kof kof...( là j'ai toussé ) j'ai rien entendu...
Publié : 03 mai 2006
par Monolecte
Heu, pardon, Malok, mais tu veux dire quoi par cette toux intempestive?
Publié : 04 mai 2006
par diety
Voilà une page concernant le sujet que je viens de trouver:
Reprise d'une activité bénévole
écrit sur assedic.fr dans la rubrique "changement de situation" on ne peut plus officiel, on peut même recevoir des indemnités.
Intéressant qu'il n'y a aucune précision sur le temps par semaine autorisé, cela laisse penser qu'on ait le droit de travailler bénévolement à plein temps, en tout cas il n'est pas écrit que ce soit interdit.
Cette présentation suggère aussi que l'on peut déclarer son activité bénévole sur leur site internet, dans la rubrique "changement de situation". Mais je viens de faire un tour dans mon espace personnel, dans la rubrique "changement de situation" une "activité bénévole" n'est pas prévu.
Très confus tout ça.
Publié : 04 mai 2006
par TTM_FR
Moi, je trouve que le bénévolat vaut mieux que des stages bidons pour les chômeurs à longue durée. Les employeurs n'aiment pas la partie double, on veut bien nous faire travailler mais pas question de nous payer!

Publié : 04 mai 2006
par diety
Je suis d'accord avec toi. Et surtout: le bénévolat est une activité
choisie par le chômeur, donc il va la faire parce qu'il voit un sens dans cette activité, elle n'est pas impôsée comme peut l'être le RMA par exemple.
Si on se retrouve avec un RMA, CES ou quelque chose comme ça, suite à la "proposition" (il n'est jamais écrit ou dit "imposition"), souvent c'est aux antipodes de tes aspirations, on fait un truc dépourvu de sens (sauf pour l'entreprise bien sûr pour laquelle on est la main-d'oeuvre bienvenue et gratuite).
Une fois choisi l'association dans laquelle le privé d'emploi veut travailler il devrait être
libéré de son obligation de recherche d'emplois et de tout contrôle par les ASSEDIC, ANPE & Co.
Moi ce qui m'étonne sur la page
"Reprise d'une activité bénévole c'est que c'est présenté comme une reprise "normale" de travail et donc prête à confusion.
Ce qui me gêne aussi sur leur site (assedic.fr): dans ton compte où tu déclares tes absences (vacances, maladie, reprise ) tu peux cocher "je suis toujours à la recherche d'un emploi - oui/non". Mais nulle part sont écrits les conséquences de ton choix.
Publié : 04 mai 2006
par malok
Pour monolecte ( et les autres )...
La toux ( avouez que je fais bien la toux ) ça voulait simplement dire que le sujet est embarrassant pour nous ( professionnellement s'entend ) dans la mesure oû comme il a été dit ailleurs, nos textes ne sont pas forcément trés précis concernant cette notion...Permis ? Pas permis ? Combien de temps par semaine ? Seulement si cà ne gêne pas la recherche d'emploi ? Mais j'en sais rien, moi, et puis je m'en fous, j'suis pas flic..
Ce que je veux dire c'est qu'il faut être prudent lorsqu'on dit à un conseiller qu'on fait du bénévolat, il peut toujours se trouver un conseiller zélé ( de l'Anpe ou l'Assedic ) souhaitant chercher la petite bête et signaler cette situation par exemple à la DDTE pour contrôle ( je l'ai vu )
Donc kof kof ( je m'en lasse pas ) ça veut dire "continuez mais faites attention à qui vous le dites !... )
Agnes je t'ai senti chatouilleuse sur le sujet, y'avait rien derrière....

Le bénévolat…
Publié : 04 mai 2006
par Yves
Toute action bénévole relève de la seule liberté individuelle.
Personne, en dehors de vous, ne peut en définir le cadre (nombre d'heures consacrées à une cause) et la finalité.
Personne, à l'ANPE ou aux Assédic, ne peut établir que cette activité hypothèque d'une manière ou d'une autre votre recherche d'emploi.
Dans le cas contraire, il faut aussi "interdire" l'engagement politique (comme militant bénévole) quand on est chômeur… Ce serait anti-constitutionnel, évidemment.
Pour ma part, j'attends avec impatience que l'ANPE ou l'Assédic me "reproche", voire sanctionne, mon engagement bénévole sur Actuchomage.
Ça ferait un beau procès !
Yves - Un animateur du site
Et comme, souvent, il ne reste que le bénévolat aux chômeurs pour se sentir utiles, sanctionner cette activité serait une aberration… doublée d'une injustice !
Publié : 04 mai 2006
par malok
On est d'accord, Yves...
Publié : 04 mai 2006
par diety
que le sujet est embarrassant pour nous ( professionnellement s'entend ) dans la mesure oû comme il a été dit ailleurs, nos textes ne sont pas forcément trés précis concernant cette notion.
D'accord avec ça. C'est la raision pour laquelle les textes sont critiquables.
Puisque il existent des conduites à éviter, des attitutdes à adopter, des choses à dire et à ne pas dire à un conseiller qui ne sont écrit nulle part mais sous-entendues, ne pourrait-on pas dresser une liste complète de ce genre de chose?
Il n'y a pas d'ironie dans ce que j'écris!
Une telle liste, en plus sous la participation d'un agent "undercover", pourrait aider le privé d'emploi débutant en la matière de ne pas tomber dans les pièges, et en même temps les dénoncer, une sorte de guide de survie.
Publié : 04 mai 2006
par victorine83
Puisque il existent des conduites à éviter, des attitutdes à adopter, des choses à dire et à ne pas dire à un conseiller qui ne sont écrit nulle part mais sous-entendues, ne pourrait-on pas dresser une liste complète de ce genre de chose?
Bon, ben... je commence !
A partir de combien de candidatures, une recherche d'emploi est-elle considérée comme active ?
10, 20, 30, 100... 500 par mois ? C'est écrit où ?
Tout ça est, à l'évidence, bien orchestré pour laisser libre cours à l'arbitraire et maintenir le DE sous pression afin de le conduire vers des emplois précaires pour le plus grand bonheur des patrons et pour la bonne santé de notre économie, compétitivité et mondialisation obligent, ou de le faire disparaître du taux de chômage, élections obligent.
Publié : 05 mai 2006
par diety
A partir de combien de candidatures, une recherche d'emploi est-elle considérée comme active ?
10, 20, 30, 100... 500 par mois ? C'est écrit où ?
Alors quelle attitude à adopter?
Je vois à peu près l'argumentation du conseiller: si on envoie peu de candidatures, alors ce n'est pas assez.
Si on envoie beaucoup et on n'a pas de réponses, alors c'est parce qu'on s'y prend mal, donc on a besoin d'un stage de recherche d'emploi....
Cela me rappelle mon dernier entretien où la conseillère (de l'ADEH) m'a "gentillement" montré comment avec le moteur de recherche du site anpe.fr je peux chercher n'importe quel contrat aidé, qui n'a strictement rien avoir ni avec mon profil ni avec mes études et ni avec mes aspirations. C'était vraiment très gentil de sa part.
Elle m'avait aussi dit plusieurs fois, que mon handicap serait très léger (elle est médecin? elle connait mon dossier médical?) et je pourrais accepter n'importe quoi comme boulot. Elle l'avait un peu emballé pour faire joli, mais c'était ça. Puis pour finir, elle m'avait dit que la plupart des DE qui était de longue durée étaient des gens qui étaient en dépression. Merci, ma gentille conseillère.
Ca m'a couté pour rester calme et poli, et puis j'étais mal et en colère après.
J'appréhende déjà le prochain entretien...
Cette pression fonctionne bien, car en ce moment, ça me conduit à envoyer des lettres de candidature uniquement pour "faire plaisir" à la conseillère en espérant que je n'ai pas de réponse. Vraiment absurde.