Pour ce qui est des contrôles caf, j'y ai eu le droit lorsque j'étais au RMI. Ceux qui me connaissent savent le crédit que l'on peut accorder à mes écrits.
C'était fin 97. Mon compagnon et moi avions du quitter Paris en catastrophe parce que nos deux salaires de merde ne nous permettaient pas de vivre correctement : nous perdions de l'argent tous les mois. Nous avions donc placé nos quelques meubles dans un entrepôt pas cher de la banlieue de Toulouse, puis, sans rien, ni boulot, ni argent, nous étions rentrés chez nos parents, à savoir lui chez sa mère et moi chez ma grand-mère, aucune famille ne pouvant héberger le lot de deux. Nous étions à 50 km de distance l'un de l'autre et sans argent pour nous déplacer. Nous demandons logiquement le RMI chacun de notre côté.
Là : vlan, suspicion de fraude!
- vous êtes un couple, vous ne pouvez pas prétendre à un RMI chacun.
- Nous ne sommes pas mariés et par la force des choses, nous ne pouvons plus vivre ensemble, ce qui est assez pénible comme ça.
- On s'en fout, vous êtes un couple, vous n'êtes pas les premiers à essayer de frauder.
- Puisque je vous dis qu'on ne vit pas ensemble.
- Ce n'est pas grave, vous allez signer une déclaration sur l'honneur comme quoi vous vivez ensemble.
- Je ne peux pas, c'est un mensonge, nous vivons à 50 km l'un de l'autre.
- Je crois que vous ne me comprenez pas très bien : ou vous signez une déclaration de couple ou vous n'avez rien.
- C'est du chantage, il est exclu que je fasse une fausse déclaration, je peux prouver que nous ne vivons pas ensemble.
- Vous avez des sentiments, non?
- Mais qu'est-ce que ça vient faire là-dedans : NOUS NE POUVONS PAS VIVRE ENSEMBLE.
- Mais, mademoiselle, il y a plein de couples qui ne peuvent pas vivre ensemble, ils n'en sont pas moins couples.
- C'est n'importe quoi!
- Vous savez, j'ai tout mon temps, et surtout, j'ai l'argent : vous verrez, vous signerez!
Ceci est la retranscription plutôt ressemblante d'une conversation téléphonique que j'ai eu avec une @~#[@ de la CAF à cette époque.
Peu de temps après, mon ami reçoit la visite d'un inspecteur de la CAF chez sa mère. Il m'a raconté. Le gars qui fouille partout. Qui compte les brosses à dents dans la salle de bain. Et tenez-vous bien :
il a regardé dans les tiroirs de mon compagnon s'il y avait des culottes à moi! Ceci aurait été une preuve irréfutable que nous étions des salopards de fraudeurs.
Depuis cette époque, je peux croire à peu près n'importe quoi sur les agissements de certains agents de la CAF.
J'ai menacé la nana de porter plainte au tribunal administratif pour harcèlement et abus de pouvoir, elle m'a rétorqué qu'en tant qu'agent de la fonction publique, elle ne pouvait être attaquée individuellement, qu'il fallait attaquer le service entier et
elle m'a confirmé avec une joie mauvaise que sa hiérarchie connaissait et soutenait ses agissements. Ce qui était vrai.
Après quelques mois sans argent, j'ai donc signé la fausse déclaration de vie en couple (je ne pouvais même pas payer les timbres pour chercher du taff!). Et là, rien!
Finalement, ma belle-mère est allée voir une vieille connaissance qui bossait à la CAF, laquelle a mis une semaine à exhumer notre dossier qui avait été littéralement enterré par l'autre @~{[|@!. Cette nana nous a confirmé les agissements délirants de l'autre grumeau, qui était
une machine à exclure les exclus!
Rien que de penser à cette période, j'ai des bouffées de haine qui remontent!
Depuis, je suis devenue une saloperie de
warrior contre les abus des administrations!
