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ASS ou RMISTES QUINQUAS - COMMENT FAITES VOUS ?

Publié : 29 avr. 2006
par solange
Depuis de longs mois je vous lis ou je participe et m'arrive aujourd'hui, une question : Comment faites vous pour garder le sourire ? pour croire encore dans l'avenir ? pour apprécier encore la vie ? pour vivre en ne mangeant qu'une fois par jour ? comment faites vous pour tout simplement vivre ? Moi je ne peux plus, je ne vois même plus le soleil, je me traîne et chaque jour m'est pénible : je n'ai plus d'espoir - ni de projets - je m'imagine ds la rue ds qq temps ...

Publié : 29 avr. 2006
par TTM_FR
Zavez raison, Solange, mais nous on rit jaune! :)
Perso, malgré ma situation précaire, je garde intacte mon sens de l'humour, les habitués du site ont dû remarquer. De tout façon, ça ne sert à rien à pleurer, personne ne viendra aider les malheureux, en tout cas pas ce gouvernement, toujours insensible à la colère du peuple. Par contre, si vous avez des questions d'ordre administratif ou social, venez les poser dans ce forum, il y a toujours quelqu'un parmi nous pour vous répondre, vous guider dans les démarches. C'est vrai, l'avenir est bien noir pour la plupart d'entre nous mais il faut survivre. Faisons comme Martin Luther King, 'I have a dream!'. L'espoir pour moi c'est une remède de survie! Jame Bond le sait très bien : Demain ne meurt jamais...sauf s'il entame une grève de la faim car on n'écoute plus la France d'en bas! :x

Michel

Publié : 29 avr. 2006
par superuser
Bonjour Solange !

Mon conseil : lis donc notre Manuel du chômeur décomplexé et tu verras les choses sous un meilleur jour (enfin, je l'espère).

Courage !

Publié : 29 avr. 2006
par tristesir
Pour que la notion d espoir ait un sens il faudrait etre capable de se projeter dans le futur, je n y arrive pas, à chaque jour suffit sa peine.

Ce n est pas evident d avoir tout son temps à soi quand on a ete eduqué aux "joies" du travail salarié et à la soumission au controle social infantilisant, il faut etre fort pour ne pas trebucher (alcool,..,depression).

Publié : 29 avr. 2006
par superuser
Tu sais, Tristesir,

Je pense qu'ici on a tous plus ou moins "trébuché".

Mais l'instinct de survie est resté le plus fort !

On s'est rendus compte que le travail (enfin, l'emploi…) n'était pas le dieu que nous devions vénérer.
Une fois l'imposture démasquée, la porte est ouverte à une autre vision des choses qui peut être porteuse d'espoir (modeste - comme nous - mais réel).

COMBATTRE POUR MIEUX DEBATTRE

Publié : 02 mai 2006
par ARAMIS2
C'est un peu comme à la banque : entre le passif et l'actif il faut toujours choisir de viser le second en toute circonstance et c'est un quinqua érémiste associatif ayant fortement trébuché qui vous le dis.

Au début c'est un peu (beaucoup même) destabilisant de tenter d'inverser la tendance entre celui qui subi en tant que spectateur de son propre devenir, puis de décider de devenir acteur au sein d'un petit groupe (leader ou non) pour le devenir de celui-ci, puis de victoires en confirmation d'impossiblités (nécessitant une modification méthodologique) on reprend confiance en relativisant son "inutilité" qui n'est qu'apparente car liée à une évalution tronquée des valeurs humaines créée par un système destructeur de celles-ci.

Ceci étant dit, je me suis également retrouvé dans le texte de satya en ce qui concerne le fait de vivre de façon autonome en autarcie en milieu rural (je prépare mon départ de la ville en 2007 dans ma cabane en planche abritant une caravane sur un terrain que je connais bien, loué par ma famille) et j'y souscris tout à fait (pour le diésel j'ai un vieux tracteur qui va marcher au colza et 200 m² de jardin multi cultures à labourer), mais il faut y être bien préparé (car l'hiver dur dur).

Je suis à la fois pour une meilleure répartition des richesses mais également pour une déconsommation (une consommation raisonnable) qui me semble être un retour aux sources (certains l'ont fait après 68, hors du cirque babacool et y sont encore tout en vivant heureux) donc, que vous ne sentiez pas en osmose avec ce système excluant me semble au contraire plutôt sain, pour peu que vous sachiez trouver d'autres centres d'intérêts que ceux (factices) dont on vous a frustré. Allons à l'essentiel et découvrons-nous. ARAMIS

Publié : 02 mai 2006
par tristesir
Je pense qu'ici on a tous plus ou moins "trébuché".
Mais l'instinct de survie est resté le plus fort !
Certains lorsqu ils ont commencé la descente de l'echelle de l exclusion n'en finissent pas de descendre: alccol et autres drogues, problemes psychologiques et psychiatriques de plus en plus preoccupant.
L'exclusion est un puit sans fond, on croit avoir atteint le bas de l echelle mais c'est parfois une illusion.
Je crois que le fait d avoir fait des études (c est à dire d avoir la capacité de m interesser à autre chose que mon nombril et ma <<pauvre vie>>) et avoir toujours su au fond de moi que notre société était une vaste escroquerie m'a protégé , j ai le sentiment que j aurais pu descendre davantage...peut être que ce n est qu un répit, on ne sait jamais de quoi le futur est fait.
Le précaire marche sur une corde tendue au dessus d un gouffre béant, un faux pas et c est la chute sans fin !

ASS ou RMISTES QUINCAS - comment faites-vous ?

Publié : 02 mai 2006
par maguy
Bonjour,

Bon, je rejoins tout le monde.
Je crois que le fait d avoir fait des études (c est à dire d avoir la capacité de m interesser à autre chose que mon nombril et ma <<pauvre vie>>) et avoir toujours su au fond de moi que notre société était une vaste escroquerie m'a protégé , j ai le sentiment que j aurais pu descendre davantage...peut être que ce n est qu un répit, on ne sait jamais de quoi le futur est fait.
Le fait d'avoir fait des études et de réfléchir, peut aussi conduire à la folie, car rien n'est cohérent par rapport à ton cerveau ou ta pensée .

Je reste émue des témoignages, touchée et très concernée.

Je suis une quinca ouahh à l'ASS depuis 5 ans, je survis grâce à mes économies et surtout à ma rage.

Mon esprit survit. Je vis seule, sans enfant, sans chien, sans chat, sans poisson rouge. J'avais choisi d'être seule sans compagnon ni chien ni poisson, mais sans boulot ni reconnaissance sociale c'est plus dur. On n'a presque pas de reconnnaissance de vie

Tant pis, je vis et ai baucoup contribué à celle des autres, quoiqu'ils disent.

Je n'ai aucune rancoeur, aucune aigreur ni manque, ma vie était ainsi et j'ai bien vécu.

Mais j'ai la même colère de voir ce gâchis de compétences ou de savoir, cette bonne volonté sali par ces gens qui osent nous montrer du doigt ?

Oui on est des précaires, on marche au bord au gouffre, et justement on connait la vie pauvre et alors ???

Et Satya, je n'ai pas tout compris, as-tu connu dans les années 70 les "hippies" horreur, maheur!!!

En 68, j'avais presque 15 ans mais aucune idée de rien. Je portais une blouse avec mon nom et ma classe et tout allait bien. Après opération de l'appendicite et puis rideau...

J'ai loupé quelque chose ?
Maguy

Publié : 02 mai 2006
par tristesir
Le fait d'avoir fait des études et de réfléchir, peut aussi conduire à la folie, car rien n'est cohérent par rapport à ton cerveau ou ta pensée
Oui ca peut aussi, mais lorsque ton seul centre d attention dans la vie c est le boulot (ou/et que tu es persuadé que le boulot est necessaire pour que tu t epanouisses. Attention, je ne pretends pas que le travail n est pas epanouissant) et que tu n as pas de famille, se retrouver sans emploi et sans grande chance (et sans espoir) de voir un jour quelque chose qui ressemble à un emploi décent ca te conduit un homme (au sens large) au bord de l abime ou pire...

je crois que pour ne pas sombrer totalement il faut être capable de pouvoir s investir dans quelque chose et cela passe par, l acceptation, meme provisoire, que la course à l emploi ca t enverra dans le mur (la depression, l alcoolisme et autres joyeusetes du meme acabit) si tu prends ca trop à coeur.
Facile à dire je sais.

Publié : 02 mai 2006
par chris
mais lorsque ton seul centre d attention dans la vie c est le boulot (ou/et que tu es persuadé que le boulot est
je pense ca aussi ,le travail est malsain a ce niveau la !

ca rejoint le fil sur les predateurs patrons d'ailleurs ,le travail doit rester ce qu'il doit etre , un moyen de subsistance et surtout pas plus que ca !

parce qu'apres ca derape forcement et ca influe sur le jugement et l'appreciation objective de la vie ,beaucoup de gens en situation de burn out permanent sont incapables de relativiser quoique ce soit et ca les rend ..dangereux pour les autres !

ya quelques années ,ca m'est un peu arrivé ,typique de l'ambiance commerciale ou on rentre facilement en guerre .

je rencontre un toubib et je fais le point ,y me dit , zavez une occupation ,un but autre que le bizness dans la vie ?

je fais ,oui ,le sport a donf !

y me dit ,pas suffisant ,juste une hygiene pour le corps mais l'esprit monsieur ,faut elever son esprit avec un art :idea:

j'ai plongé sur le conseil et me suis acheté une guitare , un vague regret de jeunesse et depuis quand je vois le chemin parcouru ,je me rend compte de ce que je dois a ce toubib :wink:

lorsque j'ai rencontré le milieu des jeunes informaticiens ,j'ai ete etonné de retrouver ce concept de vie ,beaucoup pratique un art martial et un art a coté ,souvent la musique aussi .

ca donne des gens differents dans le travail .

ca doit etre valable pour le chomage ,la solitude ;la vie tout court ,d'apporter une contribution sur terre fondée sur autre chose que l'existentiel materiel .

ne laissez pas le travail ; la precarité , les sectes ,les religions s'occuper de votre ame ,prenez en soin vous meme !

ouai la derniere phrase de triste sir pose bien le probleme a cet effet .