Les jeunes réussiront-ils à secouer le PS ?
Publié : 23 avr. 2006
Un millier de jeunes socialistes, très engagés dans la dernière lutte contre le CPE, ont exprimé avec fougue leurs exigences à l'égard de leurs aînés, lors du premier meeting de campagne pour la présidentielle de 2007 samedi soir à Paris.
Pendant près de deux heures, garçons et filles du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) ont dit leurs aspirations à une autre société en déclinant "12 propositions pour 2007" devant le premier secrétaire François Hollande, dans un gymnase du 19e arrondissement.
La date de ce "meeting de l'alternative" à l'allure festive ne devait rien au hasard : le 22 avril 2007 est la date la plus probable du premier tour de la prochaine élection présidentielle.
Signe que le MJS (près de 6.000 adhérents et 4.000 demandes d'adhésion depuis deux mois) évoluait à son aise dans le mouvement anti-CPE, les présidents de l'UNEF (étudiants) Bruno Julliard et de l'UNL (lycéens) Karl Stoeckel, assis au premier rang des invités, sur la même ligne que les dirigeants du PS, sont intervenus à la tribune. Les deux animateurs de la contestation des jeunes sont proches, comme la direction du MJS, du Nouveau Parti socialiste (NPS), animé par Henri Emmanuelli, Benoît Hamon, tous deux présents samedi, et Vincent Peillon.
Président du MJS, Razzye Hammadi a exprimé sans ambages les attentes exigeantes des jeunes. "Jamais la gauche n'a vaincu sans projet de transformation", devait-il lancer, en rappelant que la demande "d'un droit à l'avenir n'a pas toujours été entendue, y compris chez nos aînés" du PS.
Bruno Julliard s'est fait "le messager d'une attente très forte". "Vous avez la responsabilité urgente de lui trouver une traduction politique", a-t-il dit aux dirigeants socialistes, car il n'y aura "pas de sanction naturelle de la droite en 2007" du seul fait de la victoire contre le CPE.
A l'applaudimètre, les revendications d'une allocation d’autonomie pour tous les jeunes en formation ou en insertion, une VIe République "primo-ministérielle", le droit de vote des étrangers "à toutes les élections", l'égalité des droits entre tous, quelle que soit leur orientation sexuelle, se sont taillées un vif succès.
M. Hollande est hostile à une VIe République, tandis que Ségolène Royal n'est pas favorable au mariage des homosexuels.
Mais l'heure n'était pas à l'expression des préférences pour un candidat. "Ce soir, nous avons eu l'honneur et le privilège de vous présenter le seul et unique candidat que nous soutenons : le projet", devait conclure Razzye Hammadi. Aux candidats à l'investiture, il a demandé "responsabilité et humilité".
Se sont aussi exprimés à la tribune des représentants du Collectif contre l'immigration jetable et de Génération précaire, créée pour lutter contre les stages et petits boulots non payés.
Avant de parler devant les jeunes, sous les yeux de Jack Lang, M. Hollande a expliqué le sens de sa venue : "Quand une jeunesse a pris la parole, donné ses priorités, posé ses exigences, la moindre des choses, c'est de l'entendre, de partager et ensuite de proposer", a-t-il dit.
Pendant près de deux heures, garçons et filles du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) ont dit leurs aspirations à une autre société en déclinant "12 propositions pour 2007" devant le premier secrétaire François Hollande, dans un gymnase du 19e arrondissement.
La date de ce "meeting de l'alternative" à l'allure festive ne devait rien au hasard : le 22 avril 2007 est la date la plus probable du premier tour de la prochaine élection présidentielle.
Signe que le MJS (près de 6.000 adhérents et 4.000 demandes d'adhésion depuis deux mois) évoluait à son aise dans le mouvement anti-CPE, les présidents de l'UNEF (étudiants) Bruno Julliard et de l'UNL (lycéens) Karl Stoeckel, assis au premier rang des invités, sur la même ligne que les dirigeants du PS, sont intervenus à la tribune. Les deux animateurs de la contestation des jeunes sont proches, comme la direction du MJS, du Nouveau Parti socialiste (NPS), animé par Henri Emmanuelli, Benoît Hamon, tous deux présents samedi, et Vincent Peillon.
Président du MJS, Razzye Hammadi a exprimé sans ambages les attentes exigeantes des jeunes. "Jamais la gauche n'a vaincu sans projet de transformation", devait-il lancer, en rappelant que la demande "d'un droit à l'avenir n'a pas toujours été entendue, y compris chez nos aînés" du PS.
Bruno Julliard s'est fait "le messager d'une attente très forte". "Vous avez la responsabilité urgente de lui trouver une traduction politique", a-t-il dit aux dirigeants socialistes, car il n'y aura "pas de sanction naturelle de la droite en 2007" du seul fait de la victoire contre le CPE.
A l'applaudimètre, les revendications d'une allocation d’autonomie pour tous les jeunes en formation ou en insertion, une VIe République "primo-ministérielle", le droit de vote des étrangers "à toutes les élections", l'égalité des droits entre tous, quelle que soit leur orientation sexuelle, se sont taillées un vif succès.
M. Hollande est hostile à une VIe République, tandis que Ségolène Royal n'est pas favorable au mariage des homosexuels.
Mais l'heure n'était pas à l'expression des préférences pour un candidat. "Ce soir, nous avons eu l'honneur et le privilège de vous présenter le seul et unique candidat que nous soutenons : le projet", devait conclure Razzye Hammadi. Aux candidats à l'investiture, il a demandé "responsabilité et humilité".
Se sont aussi exprimés à la tribune des représentants du Collectif contre l'immigration jetable et de Génération précaire, créée pour lutter contre les stages et petits boulots non payés.
Avant de parler devant les jeunes, sous les yeux de Jack Lang, M. Hollande a expliqué le sens de sa venue : "Quand une jeunesse a pris la parole, donné ses priorités, posé ses exigences, la moindre des choses, c'est de l'entendre, de partager et ensuite de proposer", a-t-il dit.