Bonjour,
Vraiment spécial comme histoire …. En tout cas c’est intéressant de pouvoir diffuser des copies de courrier. On peut mieux voir l’état d’esprit …
Moi je vois une dame qui dispose d’éléments objectifs pour prononcer la radiation. (élément certains et éléments discutables) Il est clair que pour une raison ou une autre le gars lui fait de la provoque en ne remettant pas son CV et en sortant de l’atelier avant la fin prévue. (mais on ne connaît pas le contenu de sa lettre du 28 mars). On peut aussi penser que c’est volontairement qu’il n’effectue pas les « exercices » (mais ce n’est pas prouvé).
Pourtant cette directrice invoque des éléments subjectifs pour prononcer la radiation et particulièrement une attitude blasée et inattentive dont l’appréciation ne tient qu’à son avis personnel (Evidement bien insuffisant pour demander une radiation).
Finalement, elle ne dit pas si les offres ont été candidatées et elle ne dispose pas de preuve pour l’absence lors de l’atelier puisque la feuille de présence est signée.
L’évaluation de compétences professionnelles a eu lieu, la non remise de lettre de motivation peut à mon avis être discutée comme étant un élément de la vie privée, la directrice ne dispose donc que de l’absence de CV pour prononcer la radiation.
L’ensemble est résumé par la phrase : « vous dites que vous maîtrisez ces techniques mais vous n’en apportez pas la preuve. »
Cet argument me semble un peu léger car il sous entend qu’il existe une technique maîtrisable débouchant infailliblement sur une embauche.
Si cela est vrai alors les chômeurs ne sont que des imbéciles ne sachant pas seulement écrire et les « acteurs de l’insertion professionnelle » des pantins incapables.
Sauf évidement à prouver qu’on maîtrise, c'est-à-dire trouver un emploi.
Si cela est faux (cela est faux) alors l’argument ne tient pas car l’allocataire n’a pas à prouver une capacité par nature non quantifiable.
(si je suis chanteur, je peux estimer être bon chanteur sans devoir prouver que je suis le meilleur chanteur).
La lettre ne dit pas ce qu’invoque l’allocataire pour justification de son attitude.
Toujours est il qu’il me semble inconcevable d’être sanctionné sur l’appréciation d’une attitude (autre que la perturbation de l’ordre public et en ce cas la directrice dispose certainement de consignes très précises.)
Se plaindre d’une attitude non coopérative, c’est faire de l’ingérence dans le face-à-face de l’entretien et (à mon sens) violer le devoir de réserve de l’agent en lieu et place de cet agent.
C’est aussi reconnaître implicitement la non compétence de l’agent dans l’entretien de face à face.
Autre reconnaissance implicite, le fait que l’allocataire (demandeur d’emploi de longue durée) n’a jamais bénéficié d’une aide appropriée depuis son inscription.
Si cela est vrai, c’est une nouvelle incompétence de l’anpe.
Si cela est faux, l’attitude blasée trouve toute sa cohérence.
Reste qu’il faudrait défendre tout cela devant le délégué départemental.
Or j’ai peur qu’il ne fasse parti de la même charrette de nouveaux promus qui ne sont sans doute pas arrivés à ces postes par hasard. La directrice en question (si j’en crois le site de l’anpe) vient d’être classifiée agent statutaire au niveau IV B - Filière management opérationnel fin 2004 et à intégré son poste il y a moins de six mois.(après expérience similaire dans une autre agence)
Nouveaux directeurs, nouveaux concepts ou petits chéfaillons qui ne se maîtrisent pas ?
Si notre ami conteste la décision, nous le saurons vite.
Mais, s’il possède des arguments, aura-t-il de l’écoute. ?
Rien n’est moins sûr et il parait urgent de connaître très précisément les consignes relatives à la décision de radiation.
Normalement, si c’est pas fait « au pif », il doit y avoir des textes.
Faudrait faire vite parce que l’organisation elle perd pas son temps elle.
On a vu que l’afpa allait fliquer les CTP pour le compte des employeurs. et que
divers fichiers informatiques étaient rassemblés..
Aujourd’hui on voit des agents anpe délégués dans les missions locales et tout le monde est réuni dans les nouvelles « maisons de l’emploi ».
Coté rmi, c’est pas mieux car le président du Conseil Général peut maintenant sanctionner financièrement, la caf doit exécuter la décision mais personne ne sait à qui il faut adresser la demande en recours, de la caf ou du Conseil général.
Bref, uniquement des joyeusetés qu’il convient de prendre très au sérieux et, c’est sans aucun doute l’arrivée de l’arbitraire dont nous informe cette missive.
Plus grave, dans sa maladroite formulation, elle démontre que l'auteur n’est pas conscient de son arbitraire et qu’il n’est pas apte à analyser la situation avec suffisamment de recul pour en exposer les éléments objectifs. Si ce n’est le cas c’est qu’il s’en moque et qu’il sait que ses arguments passeront … ce qui n'est pas mieux du tout.
Si le gars conteste et qu’il est quand même radié par le délégué départemental, il est bientôt temps de prendre le maquis …