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En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 01 août 2010
par superuser
La bienveillance d'une partie de la gauche à l'égard des caïds des cités est un fameux paradoxe. A fortiori lorsque l'on observe que, plus l'on est radical dans son hostilité à la société marchande, plus l'on est solidaire des «cailleras» les moins critiques du «système». Témoin, les ponts jetés, tout récemment, entre les saboteurs ferroviaires (présumés) de Tarnac et les shooteurs de flics (avérés) de Villiers-le-Bel.

C'est sûr, si l'on a choisi de faire des casseurs le miroir des souffrances des milliers d'habitants qui les supportent bien plus qu'ils ne les soutiennent, on peut comprendre cette logique : un braqueur ou un dealer, lorsqu'il terrorise le prolo de l'étage du dessous, cherche en réalité à lui faire prendre conscience de l'impasse que représente la caricature de démocratie qui le soumet et le contraint. OK, le prolo ne comprend pas toujours, aliéné qu'il est par sa télévision mais, hey, on n'a jamais fait d'omelette sans casser quelques œufs…

Les «cailleras» sont de droite, et même d'une droite très dure

Pour autant, il est assez difficile de réconcilier les valeurs, la vision du monde et le mode de vie caillera avec l'Eden rural que nous promettent les auteurs (toujours putatifs) de «L'Insurrection qui vient», une fois l'insurrection derrière nous.

Car les cailleras, n'en doutons pas, sont de droite, et même d'une droite très dure, en comparaison de laquelle un Hortefeux, pour ne rien dire d'un Le Pen, font figure d'aimables sociaux-démocrates scandinaves. Evoluant dans un univers centré sur le profit, la violence, les hiérarchies dominants-dominés et le sexisme, les cailleras n'ont qu'un projet : l'accumulation rapide et continue de biens de consommation coûteux qu'elles perçoivent comme les symboles de la réussite et du pouvoir (grosses cylindrées allemandes, bijoux en or, vêtements de marque…).

Leur vision des relations économiques n'est pas pour autant «libérale» - puisqu'elles préfèrent les monopoles à la concurrence entre bandes sur un territoire donné - mais bien «ultra-conservatrice». Plus proches du Comité des forges et des «robber barons» que de Wall Street ou de la Silicon Valley, elles n'inventent rien, n'innovent pas mais exploitent brutalement la faiblesse de toxicomanes en détresse et rackettent des artisans ou des petits commerçants que leurs revenus et leur mode de vie rapprochent davantage d'un prolétariat bon teint que des membres du Jockey Club.

Rejet du service public et patriarcat traditionnel

Hostiles à la notion de service public (elles tiennent la présence d'une autorité autre que la leur sur leur territoire pour illégitime) et à l'éducation (les bons élèves sont des bouffons, les études ne servent à rien), les cailleras croient à une société fondée sur le respect d'un chef aux prérogatives extrêmement étendues, allant jusqu'à la condamnation à mort et à l'exécution du contrevenant aux règles.

Dans leurs rapports avec les femmes, c'est l'expression d'un patriarcat traditionnel qui prévaut à l'intérieur du cercle familial, en parallèle de la réduction au rôle d'objet sexuel ou de trophée de celles qui ne sont ni des mères ni des sœurs.

De fait, rien n'est plus éloigné de leurs attentes qu'une révolution qui remettrait tout en question, l'idée même d'un changement leur étant insupportable au plan économique comme au plan sociétal. Elles n'auraient que faire, ainsi, d'une démocratie apaisée où le cannabis serait en vente libre et les héroïnomanes approvisionnés et suivis par des structures sanitaires efficaces, pas plus qu'elles ne pourraient accepter la redéfinition du rôle de l'argent et de la puissance qu'il confère.

Dans ces quartiers, une société d'extrême droite authentique

Si elles ne sont pas les porte-parole, mais bien les tortionnaires du prolétariat immigré avec lequel elles cohabitent dans les banlieues, les cailleras ne sont pas non plus la cinquième colonne religieuse que certains voient en eux, à gauche comme à droite. A gauche dans le cadre d'un discours sur le fondamentalisme islamique comme réaction regrettable mais naturelle à l'oppression ; à droite comme la preuve éclatante d'une délinquance ethnique.

Leurs homologues encapuchonnés des «housing estates» britanniques sont pourtant plus souvent des Celtes «de souche» que des immigrés pakistanais et, aux Etats-Unis, l'islam est largement minoritaire chez les caïds des «housing projects».

De fait, les «quartiers difficiles» sont autant d'illustrations de ce que serait une société d'extrême-droite authentique, autant de mini-laboratoires pour sociologues cyniques. Le problème, c'est qu'in vivo, il y a tout de même des victimes…

http://www.rue89.com/tribune-vaticinate ... ure-160541

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 01 août 2010
par Kariboo
«C'était intenable, nous sommes partis»

Myriam, jeune femme appréciée de tous, voulait croire au bonheur à Perpignan. Mais les agressions, incivilités, trafics, montée du communautarisme, des tensions raciales et des violences tribales... Victimes de cette situation, des familles migrent. Des anonymes qui vivent aujourd'hui en France comme des exilés de l'intérieur. Après les émeutes de Grenoble et Saint-Aignan, reportage à Perpignan.

Myriam P. s'en souvient comme si c'était hier. Elle se souvient des cris dans la rue, des insultes qui montaient, de la horde qui gonflait, se massait sous ses fenêtres, des projections de pierres et de carrelages qui menaçaient de tomber dans la chambre de sa fille endormie et bientôt des coups de boutoir dans sa porte, après qu'une quinzaine de jeunes eurent défoncé le portail de son immeuble.

Réfugiée dans les toilettes de son appartement, tenant blottie contre elle son bébé tandis qu'elle essayait désespérément de joindre la police, elle pouvait les entendre qui hurlaient:« On va vous crever, sales céfrans (Français, ndlr). » Son mari, lui, arc-bouté derrière la porte d'entrée, pouvait voir voler en éclats son mur devenu poussière de plâtre. « On a cru vivre nos derniers instants. Sans l'intervention de la BAC, c'en était fini. » C'était dans la nuit du 17 au 18 avril, au 14 de la rue des Trois-Journées, en plein cœur de Perpignan. A cinquante mètres de la splendeur gothique qu'est la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, et à deux cents mètres à peine du commissariat principal. Coupables d'avoir osé demander que cessent sous leurs fenêtres les rodéos de scooters et menacé de prévenir les flics.

Pendant cinq jours, encore traumatisé par la violence de l'agression, le jeune couple a bénéficié, grâce à leur assureur, de la protection d'un vigile. Mais après? Renforcer la cloison? Dérisoire! S'en remettre aux caméras de surveillance installées dans la ville pour prévenir des agressions? Elles ont fait la démonstration que la dissuasion ne suffisait pas face à des délinquants mineurs le plus souvent impunis. A quoi bon vouloir rester dans ce quartier quand leurs agresseurs étaient déjà libres, alors qu'eux-mêmes, à quatre heures du matin, n'avaient pas fini de déposer plainte? L'un d'eux, à 15 ans, comptait déjà 122 arrestations à son actif. Rester? Autant tenter le diable! « C'était intenable, donc nous sommes partis. Il aurait fallu me payer très cher pour que j'y reste un mois de plus », dit-elle aujourd'hui avec le sentiment coupable qu'en choisissant l'exil, elle démissionne et abandonne le terrain à ces nouveaux barbares.

Pour autant, cette jeune femme énergique sera la seule à témoigner à visage découvert, parce qu'« il faut sortir de l'omerta, briser la spirale du silence ». C'est qu'elle n'est pas seule à avoir connu l'enfer. Certains n'ont pas eu sa «chance».

Direction Saint-Assiscle, un quartier résidentiel de Perpignan. Le 2 juillet, Katy et Thierry, son compagnon, ont été à leur tour victimes de la violence ordinaire. Sur sa page Facebook, la jeune femme de 35 ans livre, lasse, ses sentiments:« C'est pas la joie en ce moment avec la merde qui traîne dans mon quartier... J'ai failli perdre la vue à l'œil gauche. Voilà, c'est pas trop la fête à Perpignan. » Lorsqu'elle consent à nous parler, enfin, elle explose. Son compagnon ? Agressé au poing américain et à la barre de fer, alors qu'il était descendu s'interposer, voyant que deux gamins à vélo qui rentraient du cinéma étaient sur le point de tomber dans un guet-apens, au milieu de jeunes caillassant des voitures. Ils étaient quinze à s'acharner sur lui. Résultat : douze points de suture sur le visage et trois autres sur le crâne. Elle ? Rouée de coups par des gosses à qui elle distribuait des bonbons à l'occasion des fêtes de quartier! « Pendant que nous déposions plainte, certains jeunes étaient déjà à nos fenêtres, salissant d'insultes notre fille de 10 ans qui n'arrivait plus à dormir et qui attendait notre retour... la menaçant : "On va t'attraper !" Depuis, elle fait des cauchemars ! » Et son petit frère de 8 ans, un garçon qui ne s'est jamais battu et, insiste Katy, a toujours été premier de sa classe... lui ne cesse désormais de répéter:« Quand je serai grand, je vous tuerai tous. » Depuis, des bandes traînent sous leurs fenêtres et font pression pour qu'ils retirent leur plainte. « Nos voisins eux-mê mes nous le demandent, pour en finir avec cette histoire qui empoisonne la vie de l'immeuble. Boîte à lettres fracassée, courrier volé, je suis aujourd'hui obligée de convenir de rendez-vous avec la postière pour récupérer mes lettres ! » Intimidations, menaces, comment, dans ces conditions, rester plus longtemps ? Pour Katy, la conclusion s'impose d'elle-même : « Longtemps, la France a été une terre d'asile. Aujourd'hui, c'est à notre tour de nous réfugier, parce que c'est trop tard et que la situation nous a échappé. »

Comme Daniel W. Rossé, passé à tabac pour un paquet de cigarettes, alors qu'il déambulait dans les rues du quartier Saint-Matthieu, il a fui le centre-ville où il vivait depuis dix ans. « Lorsque je me suis relevé, j'ai mis une heure à faire trois cents mètres pour rentrer chez moi. Quand je me suis présenté au commissariat quelques jours plus tard, les flics n'ont même pas daigné enregistrer ma plainte. »

Les histoires se ressemblent comme de tragiques copiés-collés. Comme si rien n'était fait. Ou que ce qui est entrepris l'était en vain. Difficile pourtant de croire qu'une telle violence peut régner à Perpignan, et qu'en plein centre-ville, certains quartiers sont de véritables zones de non-droit, aux mains de petits caïds à peine sortis de l'adolescence. Les façades, pour beaucoup, sont ravalées, lessivées. Il n'y a pas de tags. Tout juste quelques travellers, comme on les appelle, qui quémandent trois sous et une cigarette en jouant de la guitare sur le trottoir, une bouteille de Bud à la main. Un calme trompeur. « C'est que les racailles qui habituellement squattent le quai Vauban, terrorisent le quartier Saint-Jacques ou le quartier Saint-Matthieu, ont quitté la ville, tous frais payés par la municipalité, pour la Côte d'Azur », observe un commerçant excédé.

Abdel, lui, a anticipé le retour de ces « fils indignes » de l'immigration. Agressions, insultes, il a fini par fermer son restaurant de couscous en centre-ville, qui faisait le bonheur des troupes de théâtre à la sortie des spectacles, pour en ouvrir un autre à la fin du mois d'août, dans un quartier plus paisible, en périphérie.

Latifa (le prénom a été changé), une Algérienne aujourd'hui à la retraite, a honte elle aussi. Honte que ces « Arabes » ou ces « Gitans », dit-elle sans s'entourer des précautions dont le plus souvent usent les commerçants ou les politiques, qui préfèrent évoquer « les populations difficiles », puissent imposer aux habitants de Perpignan un « quasi couvre-feu». « Vous comprenez, insiste-t-elle au téléphone, moi, j'ai connu la guerre. » Les rodéos de scooters, les vols à l'arraché, les trafics, les gosses camés ont fini par dissuader les gens de sortir le soir. Quai Vauban, où a été délocalisé le Quick, les restaurants font le plein de leurs terrasses en journée. Le soir, la clientèle, lorsqu'elle se déplace, se réfugie dans les arrière-salles. « Quand on sort, dit Latifa, on ne peut s'empêcher de se retourner en sursaut au moindre bruit. Ce n'est pas normal. »

Exaspérés, certains parlent de s'organiser en milice

Quartier Saint-Matthieu, nous avons rencontré Carlos, une grande carcasse brune qui ne craint pas grand monde. C'est lui qui, au début du mois, est venu porter secours à André Crémer, 88 ans, agressé avec sa femme alors qu'il venait d'acheter du pain, et qui mourra quelques jours plus tard des suites de ses blessures. Assis sur les marches qui conduisent à la CAF, Carlos raconte, jetant parfois un regard un peu inquiet sur les passants qui nous observent, saluant aussi des voisins, des amis. Ceux qui restent encore. Il raconte l'absurdité d'une ville, où bientôt il faudra renoncer à se défendre, renoncer à dire non, sous peine d'être accusé de provocation. Lui vient d'Argentine. Il vit ici depuis plus de vingt-cinq ans. Il a vu se dégrader la situation, se déshumaniser le centre-ville, se transformer la rue Petite-la-Monnaie, autrefois l'artère la plus commerçante. Aujourd'hui, les échoppes sont presque toutes fermées. Ce ne sont plus que rideaux de fer baissés. Il a vu, il y a quelques années, arriver les bobos qui cherchaient à investir l'un des quartiers historiques de Perpignan, avant de quitter leurs appartements au bout de trois mois. Il a entendu et cru les discours sur la mixité sociale. Aujourd'hui, il constate que les communautés s'affrontent, qu'il n'y a plus aucune volonté d'assimilation, et que les gens ne se contentent pas d'importer leur culture, mais aussi leurs problèmes. « Vous imaginez, moi, si j'étais arrivé en bombacha (pantalon gaucho, ndlr), le sombrero vissé sur la tête, avec mon cheval et mes moutons que j'aurais laissés ch... dans la rue ? »

Maire adjoint UMP chargé de la sécurité, Pierre Parrat minimise. Pour lui, depuis 2005, et les émeutes qui ont vu s'affronter les populations gitane et maghrébine, la situation s'est améliorée. Chiffres à l'appui, il nous en fait la démonstration. On veut bien le croire, croire qu'il ne s'agit que d'un sentiment d'insécurité exacerbé par la crise. Et pourtant, il faut pouvoir entendre cette exaspération sourde qui monte, cette colère qui gronde, la désespérance de beaucoup. Certains parlent à demi-mots de s'organiser en milice pour rétablir l'ordre. D'autres font provision d'armes. « En face, ils ne nous ont pas attendus pour s'équiper. » Le maire lui-même, dans une réunion publique, le 8 juillet, reconnaissait le phénomène:« Ce sentiment d'impunité et d'insécurité prend le pas sur notre vie en société. Il n'y a qu'à voir les magasins qui vendent des bombes lacrymogènes et des matraques électriques littéralement dévalisés par des particuliers. C'est inacceptable. »

Perpignan est une poudrière. Dans certains quartiers, comme le Bas-Vernet, les médecins ne se déplacent plus en urgence le soir et vous dirigent directement vers l'hôpital. Comme à Béziers. Ou à Nîmes. En mai dernier, un praticien de SOS Médecins a été agressé dans la cité du Valdegour. En réponse, Bernard Sialve, fondateur de la structure nîmoise, a fait valoir son « droit au retrait », « parce qu'il n'est pas de métier qui mérite que l'on puisse mourir pour l'exercer ». « Depuis, dit-il au téléphone, la situation est redevenue normale. » Lorsqu'ils sont appelés en pleine nuit pour ausculter les malades, ils demandent aux habitants d'assurer la sécurité de leur véhicule et de leur personne, faute de quoi, ils ne peuvent intervenir. Bernard Sialve se contente de cela. Un Etat de non-droit où émergent partout des zones d'inégalités territoriales.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... partis.php

Re: pfffffff

Publié : 01 août 2010
par superuser
Oui, bon : on passera sur les élucubrations du Fig’ qui font, comme le gouvernement actuel, le jeu du FN... :roll:

Relevons un peu le niveau.
Ce qui est intéressant et que je voulais qu'on aborde dans ce topic, c'est l'analyse éthologique du phénomène (qui échappe à "la gauche" comme à la droite, chacun se méprenant sur ce qu'il est vraiment, et sur le comportement des caïds/mafieux/psychopathes en général, peu importe le milieu d'où ils sont issus).

L'auteur de ce billet a raison quand il dit que ces «cailleras» de banlieue se comportent comme une droite dure, ultra-conservatrice et paternaliste : "Un univers centré sur le profit, la violence, les hiérarchies dominants-dominés et le sexisme", basé sur "l'accumulation rapide et continue de biens de consommation coûteux qu'ils perçoivent comme les symboles de la réussite et du pouvoir", et "hostile à la notion de service public". Il a encore raison quand il dit que ces individus n'ont aucun intérêt à ce que ça change, "au plan économique comme au plan sociétal" : ils sont, entre autre, "hostiles à l'éducation" et se comportent en "tortionnaires du prolétariat immigré". Troublant, non ?

J'ai trouvé ce parallèle entre délinquants de banlieue et délinquants en col blanc tout à fait juste. Dommage qu'après avoir critiqué une gauche à côté de la plaque (qui les défend et leur trouve des excuses économiques et sociales, alors qu'ils ne sont que l'expression d'un parasitisme et d'une barbarie humaine hélas ordinaires), l'auteur n'ait pas appuyé davantage sur ce troublant parallèle avec des valeurs fièrement véhiculées par la droite. Une droite sarkozyste qui prétend lutter contre eux alors qu'elle se comporte exactement comme eux, le vernis chic et la discrétion en plus. :lol:

La droite prône la concurrence alors qu'elle ne la supporte pas : elle se réserve le droit d'avoir des comportements mafieux et combat ces concurrents issus du lumpenproletariat qui appliquent, à leur échelle, exactement le schéma de société qu'elle prône. C'est trop marrant. :lol:


Il y a peu, j'avais regardé un excellent documentaire sur Arte intitulé "Naples, ville ouverte" et qui expliquait comment la mafia s'était durablement installée là-bas. L'Italie, ravagée par la guerre et le fascisme, a ensuite subi la colonisation larvée de ses "libérateurs", les Américains. Pour se sortir de la pauvreté, les gens ont adopté le marché noir, la prostitution, tandis que des mafieux exilés aux States pendant la guerre ont eu le droit de revenir au pays et ont repris les affaires, sans que cette grande démocratie de "libérateurs" ne les en empêche.

Il y aura toujours des psychopathes pour profiter du chaos et de la misère financière et intellectuelle des petites gens. Qu'ils soient en "bleu de chauffe" ou en "costard-cravate", ces psychopathes savent faire leur place au soleil. Dans le fond, les objectifs et les méthodes sont identiques : seule la forme diffère.

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 01 août 2010
par yannick
Que vient faire ici cet affreux article du figaro, copié-collé in-extenso . Le lien aurait largement suffit.
Un ramassis de témoignages individuels totalement invérifiables !

une phrase m'a fait bondir :
Exaspérés, certains parlent de s'organiser en milice
:shock:

Le représentant le plus visible du caïd de banlieue reste à mes yeux le rappeur, dont on ne peut pas dire qu'il porte les attributs de quelqu'un de gauche : son univers c'est le fric ! Les autres, les femmes , la communauté, il s'en fiche comme d'un gigne. Anarchiste ? Non, trop dépendant des marques, de son image, du pognon, des peoples. Reste effectivement les valeurs de droite, le blig bling, les rolex, les mannequins. Suivez mon regard ...
:mrgreen:

Re: pfffffff

Publié : 02 août 2010
par Kariboo
superuser a écrit :J'ai trouvé ce parallèle entre délinquants de banlieue et délinquants en col blanc tout à fait juste.
La délinquance en col blanc c'est vilain, nous sommes d'accord, mais ça ne tue pas.

La racaille elle ne montre aucun respect ni pour vous ni pour votre vie.
Le photographe qui prenait des clichés de lampadaires dans le cadre de son travail, Yann Halimi torturé à mort par le gang des barbares, l'automobiliste qui est mort en demandant simplement d'établir un constat à ceux qui l'avaient percuté, le retraité de 80 ans égorgé chez lui, le jeune homme défiguré pour avoir refusé de donner une cigarette, hier encore la fille de 17 ans violée en plein jour sur une plage de Marseille, etc....des témoignages individuels invérifiables inventés par le Figaro ?
Les victimes ne sont malheureusement plus de ce monde pour témoigner ni pour se plaindre, contrairement à d'autres.

Tous les jours les honnêtes gens qui travaillent et payent les allocations des autres se font bruler leur voiture et emmerder au quotidien. Quelle justification peut on encore trouver à ces exactions ? Combien de temps nos bons magistrats de gauche plein de bons sentiments (sauf pour les victimes) vont t-il refuser de rendre la justice au nom du peuple français ? Est-ce que l'on veut que la France ressemble au Rwenda ?

Seul compte le résultat, et ce dernier n'est pas brillant.

Quant aux milices, il ne tient qu'aux gens qui nous représentent d'agir et faire en sorte que l'on n'en arrive pas la. Mais si un jour je dois défendre ma famille, je n'hésiterai pas.

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par maguy
Je suis consternée par ta réaction Kariboo, tu penses exactement ce que l'on te demande de penser. Au lieu de faire leur jeu et de te focaliser sur les faits divers, tu devrais mettre en route le turbo de ton propre cerveau.

Des crimes crapuleux, il y en a toujours eus par cupidité, jalousie, vengeance etc. Les "bandes organisées", rappelle-toi les Apaches de l'entre deux-guerres, les blousons noirs, la bande à Bonot et des milliers d'autres.
La délinquance en col blanc c'est vilain, nous sommes d'accord, mais ça ne tue pas.
Vraiment ? :roll: Je doute que ces cols blancs ou autres rentiers-héritiers salissent leurs blanches mains de feignasses du sang de leurs victimes.
Mais virer au nom du fric des centaines ou des milliers de gens du jour au lendemain, cela me parait au moins aussi violent. Chaque cas est un vrai drame et sais-tu au moins combien de dégâts collatéraux ? Perte de l'habitation, divorces, suicides ?
Combien de temps nos bons magistrats de gauche plein de bons sentiments (sauf pour les victimes) vont t-il refuser de rendre la justice au nom du peuple français ?
'tain, c'est beau comme du fn ou de l'ump, beurkkkkk

On voit par là même les "beaux" résultats des peines plancher, des video surveillance, des contrôles tous azimuts, des fichiers croisés dangereux, car peu fiables, depuis une dizaine d'années !

Tu parles comme un vieux retraité qui fait dans son froc dès qu'il aperçoit plusieurs jeunes ensemble. J'habite depuis plus de 20 ans dans un quartier pauvre de Paris, seule, et je n'ai jamais été ennuyée. Bien sûr on a essayé de me taxer une cigarette, je réponds simplement que je ne fume pas. Ou bien une pièce, et alors ?

Navrant de constater que des gens comme toi, apparemment bien, se laissent décérébrer par la tv aux ordres et par ce genre de discours sécuritaire :cry:

Et pendant ce temps, on détruit toute notre société...

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par maguy
Voici ici un lien qui analyse le dernier discours fouillis de notre petit saigneur, et c'est bien vu !

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par yannick
Le photographe qui prenait des clichés de lampadaires dans le cadre de son travail, Yann Halimi torturé à mort par le gang des barbares, l'automobiliste qui est mort en demandant simplement d'établir un constat à ceux qui l'avaient percuté, le retraité de 80 ans égorgé chez lui, le jeune homme défiguré pour avoir refusé de donner une cigarette, hier encore la fille de 17 ans violée en plein jour sur une plage de Marseille, etc....des témoignages individuels invérifiables inventés par le Figaro ?
Des faits divers, rien que des faits divers ! Dans quelles circonstances ont eu lieu ses agressions ? qui a "commencé" ? y a t il eu provocation ? Ce genre d'info brute donnée sans recul, à l'emporte-pièce, tient plus du café du commerce que du fait de société.
Nous ne sommes pas dans un sit-com (plus belle la vie ou le miel et les abeilles), le monde ne se divise pas en deux clans, d'un côté les méchants et de l'autre les gentils. Je me suis fait agresser la semaine dernière par un automobiliste qui n'a pas apprécié que je double une voiture avant lui (bon j'ai déboité devant lui, je ne l'avais pas vu mais il est arrivé tellement vite !), et bien pendant plusiseurs kilomètre il m'a fait des queues de poissons, freiné brusquement devant moi (là j'ai failli aller au tas !). C'était une personne propre sur elle, avec un monospace familial récent, un bon français, bon père, bon voisin sans doute, mais le désir de nuire en toute impunité comme une racaille du Figaro ...

Merci Maguy pour le lien Sarkofrance, moi c'est ma gazette matinale !
:wink:

Un autre lien pour notre caribou :
http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1464

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par romain23
C'était une personne propre sur elle, avec un monospace familial récent, un bon français, bon père, bon voisin sans doute, mais le désir de nuire en toute impunité comme une racaille du Figaro ...

(Yannick)

Comme dans le film DUPONT LA JOIE! :wink:

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par lobozo
Sarko fait mieux qu'Harry Potter: un coup d'insécurité, d'émigration et de gens du voyage et hop, disparition, plus personne ne parle de la réforme des retraites ou du bouclier fiscal de mémé Bétencourt... :roll:
romain23 a écrit :
Comme dans le film DUPONT LA JOIE! :wink:
la situation actuelle est encore pire qu'a l'époque du film de Boisset: ce n'est plus derrière un comptoir de bistrot ou au camping des flots bleus que les racistes crachent leur haine: ministres, journalistes (Zemmour...) ou intellectuels (Finkielkraut...) tiennent des propos hallucinants qui auraient provoqué un scandale il y a 20 ans et qui sont aujourd'hui banalisés :roll:
Et pas d'illusions, fonctionnaires,(fainéants... ), chômeurs et précaires, (assistés... ), sont dans leur collimateur directement après les racailles, les roms et tout ceux qui ne sont pas de leur petit monde de Neuilly... le RSA est le premier pas vers la criminalisation de la pauvreté.

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par romain23
pas d'illusions, fonctionnaires,(fainéants... ), chômeurs et précaires, (assistés... ), sont dans leur collimateur directement après les racailles, les roms et tout ceux qui ne sont pas de leur petit monde de Neuilly... le RSA est le premier pas vers la criminalisation de la pauvreté.lobozo

chômeurs et précaires, (assistés...°) (quote)

A ce propos, une rumeur circulerait chez les "encartés" de l'UMP, comme quoi, le gouvernement travaillerait à la suppression de l'APL! (Attention, ce n'est pas officiel, j'ai juste appris cela par agence immobilière , en demandant un garant pour un logement!)!

Mais, si ce n'est que rumeur, m'est avis qu'""ILS "" y pensent grandement!

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par lobozo
dans la même logique il y a la suppression de la 1/2 part fiscale pour certain parents isolés. Comme c'est mis en place progressivement, les concernés n'ont rien vu venir, mais ça va faire très mal au moment de l'application: des gens qui ne payent pas ou presque d'impôts risquent de se retrouver avec 500 ou 1000 euros à payer... j'avais fait le calcul sur le site des impôts pour une amie: elle paye environ 150 euros d'impôts sur le revenus et lorsque sa 1/2 part sera supprimé elle passera a presque 800 euros !
"
Parent isolé : suppression de la demi-part supplémentaire
En principe, les contribuables célibataires, divorcés ou veufs, sans enfant à charge, ont droit à une part de quotient familial.
Toutefois, ils peuvent bénéficier d'une demi-part supplémentaire jusqu'à l'imposition des revenus de 2008 lorsqu'ils n'ont pas d'enfants à charge mais qu'ils ont un ou plusieurs enfants faisant l'objet d'une imposition distincte et vivent seuls.
Il a été décidé, à compter de l'imposition des revenus de l'année 2009, de recentrer cet avantage fiscal au bénéfice des seuls contribuables célibataires, divorcés, séparés ou veufs vivant seuls et qui ont supporté seuls à titre exclusif ou principal la charge d'un enfant pendant au moins cinq années.
Par ailleurs, cette demi-part procure désormais un avantage en impôt identique pour tous les bénéficiaires, quelle que soit l'année de naissance de l'enfant dernier-né. Afin de limiter les ressauts d'imposition, l'avantage fiscal est maintenu, à titre transitoire et dégressif, pour l'imposition des revenus des années 2009 à 2011, pour les contribuables ayant bénéficié d'une demi-part supplémentaire pour le calcul de leur impôt sur le revenu au titre de l'année 2008 et qui ne remplissent pas la condition d'avoir élevé seuls un enfant pendant au moins cinq ans.
Cela étant, il est rappelé que, quelle que soit leur situation, les contribuables conservent la possibilité de déduire une pension alimentaire répondant aux conditions fixées par le code civil, toutes conditions étant par ailleurs remplies.

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par Kariboo
Je vous rassure, malgré mon jeune age, je n'ai pas besoin de regarder TF1 ou lire le Figaro pour avoir ma liberté de penser.

Cela doit être une différence fondamentale avec vous, je respecte aussi les opinions qui ne sont pas les miennes, sans vouloir les dévaloriser ni les dénigrer. C'est ce que l'on appelle la tolérance. Cela me semble étrange qu'à un age avancé vous ne soyez pas un peu plus "sage" et ouverts.

Mon problème c'est que l'injustice me révolte.

Des faits divers qui sont de plus en plus routiniers et auxquels je ne m'habitue pas, peut être parce que j'accorde encore de l'importance à la vie de gens innocents, même lorsque je ne les connais pas personnellement.
Je ne vous souhaite pas de faire partie de ces statistiques un jour.

Face à l'augmentation des délits, l'argumentation expliquant que le phénomène a toujours existé ne tient pas. Il suffit de compter le nombre de voitures brulées. Les mathématiques ne mentent pas, elles, n'en déplaise aux humanistes qui voudraient nier l'évidence.

Kariboo, vous êtes dans l'illusion !

Publié : 02 août 2010
par superuser
La délinquance en col blanc tue.
Mais elle le fait par mille voix détournées, plus ou moins "proprement", sous couvert de "libéralisme économique"...

Quand "les marchés" spéculent sur des valeurs alimentaires, elle fait mourir de faim des millions de gens, hommes, femmes et enfants.
Quand "les marchés" dépassent les limites et génèrent des "crises", qui en paie le prix ? Qui en souffre le plus ? Qui en meurt ?

Quand des multinationales font travailler pour trois fois rien et dans des conditions infâmes (produits dangereux) des Indiens ou des Chinois qui n'ont aucune protection physique et sociale, profitant de leur misère au nom de la "compétitivité", elle tue aussi : à petit feu (des travailleurs malades) ou d'un seul coup (catastrophes chimiques ou écologiques). Où est la justice ? Où est la sécurité ? Et après, ces miséreux viennent dans nos pays dans l'espoir d'une vie meilleure, ce que vous ne comprenez pas...

Quand, par négligence et pour des raisons de rentabilité, 2,3 millions de personnes meurent chaque année d'accidents du travail ou de maladies professionnelles incurables dans le monde (chiffres de l'OIT 2009), c'est quoi ?

Moi, j'appelle ça du crime organisé.

Re: En banlieue, les «cailleras» sont de droite

Publié : 02 août 2010
par maguy
Kariboo se laisse malheureusement aveugler comme des millions d'autres. Le discours simplissime, l'arbre qui cache la forêt.

Ne crois pas que nous cautionnons ce genre de "délits", mais comme le souligne Superuser plus haut, le vrai crime est organisé au plus haut niveau.
Cela me semble étrange qu'à un age avancé vous ne soyez pas un peu plus "sage" et ouverts.
Justement, je trouve que notre rôle consiste aussi à ouvrir les yeux des plus jeunes. C'est triste à pleurer de voir cette génération se laisser décérébrer aussi facilement. Non, je n'ai aucune tolérance pour le sort fait à notre système social, à la stigmatisation de certaines catégories, non seulement ça pue, mais cela rappelle des souvenirs pas si lointains, si on s'intéresse à l'Histoire vue autrement que l'officielle, réécrite comme cela arrange le pouvoir en place.