Attention : il me semble que l'APEC, tout comme l'ANPE ou l'Assedic ou la DDTE, est habilitée à convoquer ses inscrits pour contrôler leur recherche d'emploi.
Jusqu'à présent ce n'était pas fréquent, mais ça le devient depuis le début de l'année.
L'APEC et l'ANPE sont dans le même bâteau, dans le sens où il leur manque
la matière première, c'est-à-dire
des emplois dignes de ce nom à proposer. Pas de miracle !
Côté formations, pour l'APEC, je ne sais pas s'ils ont plus de moyens... Mais à mon humble avis ce n'est sûrement pas mieux qu'à l'ANPE où c'est la castastrophe : là où les salariés et surtout les chômeurs devraient pouvoir se former tout au long de leur parcours professionnel, en France c'est le désintérêt le plus total... On rogne sur les budgets, et on ne privilégie que les métiers "en tension".
Fabienne Brutus a écrit :Définir un plan de formation est devenu une usine à gaz (pour rebuter chômeurs et conseillers ?). On a assisté à une quasi-suppression généralisée. Seules subsistent les formations menant aux métiers en tension et des actions non qualifiantes, purement occupationnelles.
D'année en année, la possibilité de formation se réduit à vue d'œil. Seuls les métiers considérés comme "en tension" par l'Assedic sont accessibles. Il faut donc qu'ait émergé un besoin non satisfait du côté des employeurs pour que la formation ad hoc soit prise en charge. Dès que le souhait s'éloigne des demandes officielles du marché, les aides éventuelles s'envolent.
(...) S'en tenir aux besoins exprimés par les employeurs, c'est prendre énormément de risques au niveau de la création d'entreprises dans les années à venir. Beaucoup de petits projets sont devenus grands, dans des secteurs où aucun besoin ne se faisait sentir. Réserver la formation à l'élite capable de la financer est plus qu'une injustice, c'est une bêtise incommensurable. L'Etat semble avoir fait une croix sur les forces vives et oublié que la créativité existe dans toutes les catégories socioprofessionnelles.
(...) La reconversion professionnelle est désormais impossible. Au plan national comme régional, c'est une catastrophe. Acquérir un diplôme est doublement une épreuve, au premier stade presque insurmontable : le financement. Il semblerait qu'on veille à dresser une masse laborieuse, ouvrière et peu regardante. La qualification vers des emplois "supérieurs" est utopique.
La profession d'infirmier/infirmière est, par exemple, quasiment inaccessible à un chômeur. (...) Ils sont prêts à se mettre au service d'autrui, savent que les hôpitaux font appel à des infirmiers étrangers. (...) Mais un chômeur indemnisé n'est pas assuré de percevoir ses allocations durant les trois années d'études. Alors qu'à la sortie il est certain, sans l'ombre d'un doute, de trouver un CDI dans la structure de son choix. (...) Aux autres, chômeurs non indemnisés, on dira : "Faites un emprunt, vous êtes sûrs de trouver du boulot en sortant de l'école". Espérons qu'il n'y aura pas de redoublement, car les études d'infirmière ne le tolèrent qu'une fois sur la totalité du cursus. Un second redoublement, c'est le projet qui s'effondre, une somme astronomique à rembourser, et pas l'ombre d'un travail pour le permettre.
Sinon, toi qui voudrait "faire un break" avant d'attaquer ta recherche d'emploi, méfie-toi ! Depuis la nouvelle convention Unedic de décembre 2005, il est justement question de prendre tout de suite en charge les nouveaux chômeurs, de les profiler, de les convoquer mensuellement, bref : de les "accompagner" immédiatement.
Joue-la fine lors de tes premiers entretiens avec l'Assedic, l'ANPE et l'APEC : on va te demander d'avoir des objectifs sur ce que tu veux faire. Autant y avoir réfléchi avant qu'on ne cherche à t'imposer quoi que ce soit.
Pour plus d'infos :
•
Nouvelle convetion tripartite Etat-ANPE-Unedic
•
Zoom sur le tri informatique à l'Assedic
Bonne chance !