7 questions sur le chômage
Publié : 14 avr. 2006
Un utilisateur du site nous fait parvenir ses interrogations (repostées ici par Yves qui les a un peu retouchées).
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QUESTIONS sur le coût du chômage
• Pourquoi quand on parle du chômage, on évoque toujours les 2.500.000 chômeurs de catégorie 1 alors que la réalité est proche des 5 millions (selon les études de l’INSEE, de la DARES - Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques du ministère de l'Emploi - et du CNRS) ?
Si l'on prend comme définition d'un chômeur : «un adulte en âge de travailler qui n'a pas d’emploi à plein temps», on dépasse largement les 5 millions de personnes. Pourquoi mentir sur le nombre ? Rappelons qu'en 1970, le nombre officiel de chômeurs était de l'ordre de 500.000.
• Quand on parle du chômage, jamais la question est posée de son coût. Or les études qui ont pu été faites évoquent un coût direct et indirect de 150 milliards d’euros par an (frais de personnel de l’ANPE et des ASSEDIC, frais de prestations RMI, API, ARE, ASS, manque à gagner dû au non versement des cotisations sociales…). Pourquoi ne pas faire un suivi mensuel du coût réel du chômage, même approximatif ?
• Les sans-emploi indemnisés représentent moins de 60% des chômeurs inscrits. Les indemnisations sont en moyenne inférieure à 1.000 euros par mois. Pourquoi ne pas rappeler ce chiffre systématiquement ? Les chômeurs cesseraient alors de passer pour des profiteurs ou des paresseux !
• L'article 23 de La Déclaration universelle de Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 indique précisément que chaque citoyen d’une nation qui respecte les Droits de l'Homme doit avoir un travail qui lui permette de vivre décemment lui et sa famille. Pourquoi n’y fait-on jamais référence ?
• Nous nous plaignons en général des salaires qui n'augmentent pas beaucoup ! Or depuis plus de 50 ans, le PIB de la France ne cesse d'augmenter en monnaie constante. Il est actuellement de l'ordre de 1.500 milliards d'euros par an ; hors d’après plusieurs économistes (Piketty), en 20 ans, la part de PIB attribuée aux salaires et à la couverture sociale est passée de 70% du PIB à 60%, soit une perte de 10 %. Le Danemark, lui, est resté à 70%. Les USA et la Grande-Bretagne sont à 66%.
Si ces chiffres sont exacts et que l'on considère le salaire moyen français de l'ordre de 20.000 euros par an (hors charges sociales), ces 10% de PIB (150 milliards d'euros) représentent 7 millions de salaires annuels moyens français.
Ces 10% de PIB vont vers l'enrichissement des porteurs d'actions (300 millions d'actionnaires dans le monde, soit 5% de la population mondiale). Pourquoi ne jamais parler de ce transfert de richesses produites par les salariés vers la rémunération du capital ?
• Il y a actuellement un manque en France de médecins (alors que la démographie actuelle correspond aux évaluations faites il y a 20 ans), manque d'infirmières, d'employés pour l'environnement, pour les personnes âgées, pour la surveillance dans les écoles (pions), manque de crèches, manque de petites entreprises (au moins un million si l’on compare avec les USA). Dans de multiples secteurs, on a remplacé les salariés par des «automates». Pourquoi ne pas plus utiliser (en partie) le coût du chômage et les 10% du PIB (évoqués plus haut) pour les orienter vers la création des emplois manquants et la création de petites entreprises ? Quand aurons-nous des chiffres proches de la réalité avec indication des tendances lourdes ? (qui sont à la base de toute gestion stratégique).
• Pourquoi dire que la croissance sera créatrice d’emplois quand la productivité augmente de près de 2% par an en France et la croissance d’environ 2% ?
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QUESTIONS sur le coût du chômage
• Pourquoi quand on parle du chômage, on évoque toujours les 2.500.000 chômeurs de catégorie 1 alors que la réalité est proche des 5 millions (selon les études de l’INSEE, de la DARES - Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques du ministère de l'Emploi - et du CNRS) ?
Si l'on prend comme définition d'un chômeur : «un adulte en âge de travailler qui n'a pas d’emploi à plein temps», on dépasse largement les 5 millions de personnes. Pourquoi mentir sur le nombre ? Rappelons qu'en 1970, le nombre officiel de chômeurs était de l'ordre de 500.000.
• Quand on parle du chômage, jamais la question est posée de son coût. Or les études qui ont pu été faites évoquent un coût direct et indirect de 150 milliards d’euros par an (frais de personnel de l’ANPE et des ASSEDIC, frais de prestations RMI, API, ARE, ASS, manque à gagner dû au non versement des cotisations sociales…). Pourquoi ne pas faire un suivi mensuel du coût réel du chômage, même approximatif ?
• Les sans-emploi indemnisés représentent moins de 60% des chômeurs inscrits. Les indemnisations sont en moyenne inférieure à 1.000 euros par mois. Pourquoi ne pas rappeler ce chiffre systématiquement ? Les chômeurs cesseraient alors de passer pour des profiteurs ou des paresseux !
• L'article 23 de La Déclaration universelle de Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 indique précisément que chaque citoyen d’une nation qui respecte les Droits de l'Homme doit avoir un travail qui lui permette de vivre décemment lui et sa famille. Pourquoi n’y fait-on jamais référence ?
• Nous nous plaignons en général des salaires qui n'augmentent pas beaucoup ! Or depuis plus de 50 ans, le PIB de la France ne cesse d'augmenter en monnaie constante. Il est actuellement de l'ordre de 1.500 milliards d'euros par an ; hors d’après plusieurs économistes (Piketty), en 20 ans, la part de PIB attribuée aux salaires et à la couverture sociale est passée de 70% du PIB à 60%, soit une perte de 10 %. Le Danemark, lui, est resté à 70%. Les USA et la Grande-Bretagne sont à 66%.
Si ces chiffres sont exacts et que l'on considère le salaire moyen français de l'ordre de 20.000 euros par an (hors charges sociales), ces 10% de PIB (150 milliards d'euros) représentent 7 millions de salaires annuels moyens français.
Ces 10% de PIB vont vers l'enrichissement des porteurs d'actions (300 millions d'actionnaires dans le monde, soit 5% de la population mondiale). Pourquoi ne jamais parler de ce transfert de richesses produites par les salariés vers la rémunération du capital ?
• Il y a actuellement un manque en France de médecins (alors que la démographie actuelle correspond aux évaluations faites il y a 20 ans), manque d'infirmières, d'employés pour l'environnement, pour les personnes âgées, pour la surveillance dans les écoles (pions), manque de crèches, manque de petites entreprises (au moins un million si l’on compare avec les USA). Dans de multiples secteurs, on a remplacé les salariés par des «automates». Pourquoi ne pas plus utiliser (en partie) le coût du chômage et les 10% du PIB (évoqués plus haut) pour les orienter vers la création des emplois manquants et la création de petites entreprises ? Quand aurons-nous des chiffres proches de la réalité avec indication des tendances lourdes ? (qui sont à la base de toute gestion stratégique).
• Pourquoi dire que la croissance sera créatrice d’emplois quand la productivité augmente de près de 2% par an en France et la croissance d’environ 2% ?