L'Emploi et le Chômage en Débats

Extraits :

Début juin 2010, le Secours populaire d’Angers (Maine-et-Loire) annonce qu’il ferme ses portes, pour une durée indéterminée. Le motif ? Plus rien à distribuer aux personnes qui viennent chercher de l’aide. C’est la première fois que l’association, créée en 1945, rencontre une pareille situation.

Julien Lauprêtre, président du Secours populaire évoque « un raz-de-marée de la misère. Il y a une croissance des demandes sans précédent : on compte 20% de besoins en plus, tous nos comités sont sur la corde raide. » À Angers, rien qu’au premier trimestre, 700 foyers supplémentaires ont sollicité l’aide du Secours populaire, comparé à la même période en 2009. Soit 3.000 ménages au total. Les Restos du Cœur de la ville ont eux aussi enregistré 35% d’inscriptions en plus

Il rappelle que les associations caritatives sont censées intervenir en complément des pouvoirs publics, « à la marge ». Avec la crise et le plan de rigueur, ce n’est plus le cas

article complet et source

Mais puisqu'on vous dit que ce n'est pas la rigueur !

faudrait demander à Mme Bettencourt de faire un chèque...
Apparemment il suffit de lui demander en parlant lentement et assez fort: un ptit chèque pour Pecresse, un ptit pour Woerth, un ptit pour Sarko, alors pourquoi pas un chèque pour le Secours Populaire ???
Pour ceux qui n'aurait pas entendu l'enregistrement édifiant en question:
http://www.dailymotion.com/video/xdrg0s ... d?start=41

Au Secours catholique, même constat. « On est un peu dépassé par rapport à ce que l’on sait faire et que l’on peut faire », estime François Soulage, son président. Il rappelle que les associations caritatives sont censées intervenir en complément des pouvoirs publics, « à la marge ». Avec la crise et le plan de rigueur, ce n’est plus le cas « Nous avons le sentiment d’une inversion des rôles. Or nous n’avons pas les ressources financières et humaines pour cela, ajoute François Soulage. C’est un système de fous, nous ne marchons pas dans cette combine. »

http://www.bastamag.net/article1100.html

Cher Naejjm
Nous avons les mêmes lectures, c'est l'article que j'ai mis en lien plus haut

Tant que l'on restera dans le caritatif, concept purement religieux, nous ne règlerons absolument aucuns des problèmes générés par le système capitaliste. Au mieux ceux-ci seront temporairement masqués, le temps d'arranger les affaires du pouvoir et que celui-ci se fasse mousser...

Il faudrait passer à la solidarité et à l'entraide entre individus, la vraie, celle totalement désintéressé, sans arrières pensées. Et surtout hors des structures étatiques et sectaires...
Pas simple, car cela implique chacun de nous, mais indispensable si l'on ne veux pas tous crever lentement et dans la misère !

D'accord avec toi Ongles Noirs, mais l'état s'étant tout à fait dégagé de ses devoirs, il préfère subventionner les assoc' religieuses ou non.

Le résurgence des femmes de maitres des forges, les dames patronnesses quoi, avec tout ce que cela implique de leçons de morale, de mépris, de condescendance envers les pauvres. On leur donne à bouffer pour ne pas qu'ils aillent boire leur allocation, on file des fringues dont les "trieurs" n'ont pas voulues (faut pas croire...)

Que répondre à ceux et surtout celles qui sont seules avec des enfants, qui n'ont pas grand chose à leur donner à manger, pas de fringues ou de chaussures quand ils grandissent, etc ?

Il faudrait passer à la solidarité et à l'entraide entre individus, la vraie, celle totalement désintéressé, sans arrières pensées

Je suppose qu'il existe des systèmes de troc, mais ce n'est pas très répandu en ville et tout le monde ne peut pas se payer internet pour le savoir.
Il faut des solutions immédiates, sans culpabilisation ni leçons de morale.

Oui bien bien sûr j'en suis tout à fait conscient mais j'ai bien précisé que tout cela n'était pas simple...
J'ai moi-même dans mon enfance connu les fringues qui passaient d'un gosse à l'autre et quand il y en avait le yoghourt partagé entre frère et sœur. Je suis conscient aussi que ce n'est pas quand on est dans une merde noire que l'on arrive à pointer son exploiteur, celui qui nous met dans la situation où l'on se trouve.
Cependant, il est une autre évidence et elle énoncée dans ma signature.
Tout aussi évident ce proverbe chinois

Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie.

J'ai moi-même dans mon enfance connu les fringues qui passaient d'un gosse à l'autre

C'était assez normal d'autant plus que la qualité avait encore un sens en ce temps-là.
Perso, je n'ai pas connu, ma soeur ainée étant beaucoup plus petite que moi, mais j'ai appris très tôt "le petit fait chez soi"

Je connaissais le proverbe chinois que tu cites. Malheureusement les générations plus jeunes que la nôtre (je suis aussi une vieille croutonne ) n'ont rien appris d'autre que consommer, et du tout-fini-parce-que-plus-pratique. Elles ont oublié les basiques en deux ou trois décennies, c'est consternant

Mais il y a aussi les situations d'urgence où il faut choisir entre remplir le frigo et se faire couper l'électricité ou payer la cantine des enfants, ou honorer le loyer, que sais-je ?

Mais tu as raison, il faudrait qu'on réapprenne à ces personnes qu'il existe des façons de dépenser moins et plus malin et je ne parle pas seulement d'économies minables sur quelques trucs, mais vraiment de changer entièrement son mode de vie et de consommation, de crédits, etc.

Au risque d'être catalogué "gros con intransigeant", je dirais que la situation date de bien plus loin que quelques décennies. Et si on en est à ce niveau aujourd'hui nous en sommes tous responsables.
Responsables de ne pas avoir réagis, de ne pas avoir mis hors d'état de nuire tous ceux qui se sont présentés devant nous en nous promettant de régler tous nos problèmes. Que ces guignols soient des religieux ou des politicards. Mais au contraire de leur avoir délégué sans aucun contrôle notre pouvoir décisionnel. Nous en payons tous, malheureusement, le prix aujourd'hui...

Et comme j'aime bien les citations et pour appuyer un peu sur le fait que le problème n'est pas tout récent, en voici deux de mister Confucius himself.

• Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me souviendrai, implique-moi et je comprendrai.
• Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions.

Les assoc caritatives sont des éponges à misère. Elles ont remplacé la solidarité prolétarienne. Je pense que cela devrait être aux syndicats et aux partis politiques de gauche de prendre en charge la misère. Cela inciterait les miséreux à s'impliquer.
Dans ma ville, j'aimerai bien monter un groupe de solidarité inter-humanistes (= de gauche). Mais la quasi-totalité des humanistes que je connais ne sont pas pauvres, et la quasi-totalité des pauvres ne sont pas humanistes.

Les caritatifs ont justement été créées pour cela tout comme les compétitions de foot sont là pour détourner et canaliser la colère des prolos.
S'en remettre aux politicards de gauche c'est retomber dans la délégation de pouvoir sans contrôle car ils sont aussi véreux que les autres. De plus la misère n'a pas à être prise en charge , surtout par des pro du cirque , mais elle doit tout simplement être éradiquée...
Et ça je ne pense pas que ce soit l'intérêt des politicards, quelque soit leur "couleur", puisque la misère est un levier par lequel ils peuvent contrôler le peuple !
L'unique façon de sortir de ce bourbier c'est de s'impliquer, chacun à son niveau, même si cela est, de toute évidence, terriblement plus compliqué lorsqu'on a le nez dans la mouise !

Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie.

C'est la version chinoise. Elle est pas mal; je l'aime bien.

vous connaissez la version "caritatifjudéochrétien" ? :

"Si tu demande un poisson à un homme, il te nourrira une fois. Si tu apprends à pêcher à un homme, il te nourrira toute sa vie."

Elle est bien aussi, non ?

RaoulPiconBière a écrit :...
vous connaissez la version "caritatifjudéochrétien" ? :

"Si tu demande un poisson à un homme, il te nourrira une fois. Si tu apprends à pêcher à un homme, il te nourrira toute sa vie."

Elle est bien aussi, non ?

Oui pas mal et elle peut aussi s'appliquer au patronat, sans rien changer...

Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrira une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il deviendra un voleur.
Car de nos jours, tout appartient déjà à quelqu'un