bruxelles se rit de paris
Publié : 02 avr. 2006
La crise du CPE ne fait que confirmer le diagnostic généralement porté, par l'Union, sur l'Hexagone : un pays mal gouverné et arc-bouté sur ses «avantages acquis». «Comme d'habitude, on ne peut pas réformer la France», note ce fonctionnaire polonais, résumant le sentiment de ses collègues de la Commission. «Mais, ajoute-t-il, l'accumulation d'erreurs commises par le Premier ministre est impressionnante. On a vraiment l'impression que ce spécialiste de Waterloo veut connaître son propre Waterloo !»
A Bruxelles, les premières réactions portent moins sur le fond que sur la forme : le style «coups de menton» laisse pantois. «Beaucoup de mes interlocuteurs sont impressionnés par la violence de la société française, témoigne un Français de la Commission. Nous apparaissons comme un pays où le gouvernement n'a plus le monopole de la violence légitime.» Sur le fond, l'incompréhension est presque aussi totale. Dans un entretien à Libération, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, avait estimé la semaine dernière, en réponse à une question sur le CPE, que «faire du CDI une exception nous mène droit dans le mur». Jacques Chirac, lors du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, a admis que ses collègues avaient «un peu de mal» à comprendre les réactions aux réformes en France. Ce fonctionnaire européen croit tenir la solution : «A la Commission, on est plutôt sur la ligne de Sarkozy : Villepin va mourir pour rien car le CPE n'est pas la solution aux problèmes français. Il faut réformer le CDI afin de le rendre plus souple.»
source libération
A Bruxelles, les premières réactions portent moins sur le fond que sur la forme : le style «coups de menton» laisse pantois. «Beaucoup de mes interlocuteurs sont impressionnés par la violence de la société française, témoigne un Français de la Commission. Nous apparaissons comme un pays où le gouvernement n'a plus le monopole de la violence légitime.» Sur le fond, l'incompréhension est presque aussi totale. Dans un entretien à Libération, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, avait estimé la semaine dernière, en réponse à une question sur le CPE, que «faire du CDI une exception nous mène droit dans le mur». Jacques Chirac, lors du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, a admis que ses collègues avaient «un peu de mal» à comprendre les réactions aux réformes en France. Ce fonctionnaire européen croit tenir la solution : «A la Commission, on est plutôt sur la ligne de Sarkozy : Villepin va mourir pour rien car le CPE n'est pas la solution aux problèmes français. Il faut réformer le CDI afin de le rendre plus souple.»
source libération