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Chirac nous prend pour des billes!

Publié : 31 mars 2006
par GdB
Chirac nous prend pour des billes: pas de deuxième lecture, on promulgue et on dit qu'on va "modifier" (mais comment????): période d'essai de 1 an et "le jeune pourra savoir pourquoi il est licencié"! Que faire avec cela?

Savoir par écrit avec entretien préalable, ou savoir entre 4 yeux au coin d'une table??? L'un a valeur légale devant les prud'hommes, l'autre c'est du baratin! Mais bien sûr, si c'est le premier cas, alors quel intérêt d'avoir un CPE et non un CDI?

Tout cela c'est de l'embrouille à la Chirac. Supermenteur devient superembrouilleur. Réponse d'une faiblesse qui contraste avec la force du mécontentement.

Bien sûr le CNE reste, lui, intact! Et ça il ne faut pas l'oublier. Surtout pas!

PS: vous aurez bien noté: il a encore parlé du "Fléau" du chômage. Je l'aime bien, moi, cette expression là... Mais il est vrai que le "fléau" désigne aussi et fort justement... un outil!

Guillaume de Baskerville
http://lenairu.free.fr
http://lenairu.blogspsot.com
http://linflation.free.fr

Publié : 31 mars 2006
par GdB
Désolé pour la boulette de la dernière phrase (l'agacement sans doute!). Corrigé ci-dessous.

PS: vous aurez bien noté: il a encore parlé du "Fléau" du chômage. Je l'aime bien, moi, cette expression là...
Mais il est vrai que le "fléau" désigne aussi et fort justement... un outil!



GdB

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Tu sais, tu peux toi-même revenir dans ton message en cliquant sur "éditer" en haut à droite, et le corriger.
Sophie

Publié : 31 mars 2006
par axlib
Le fleau est egalement une arme formée de deux "masses "reliée a un "manche" par une chaine.
un gouvernement exsangue,un peuple au bord de la crise de nerf reliée a un manche de president paternalo-gaulliste......
La chaine est brisée

Publié : 31 mars 2006
par GdB
Excellent, axlib!

GdB

Publié : 31 mars 2006
par victorine83
Le texte chiffon à imprimer pour jetter à la poubelle !
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Palais de l'Élysée - Paris, le 31 mars 2006

Mes chers compatriotes,

Depuis plusieurs semaines, des interrogations, des appréhensions, des critiques se sont élevées autour du contrat première embauche. De nombreux jeunes ont exprimé leur inquiétude, leur besoin de repères et de sécurité, mais aussi leur volonté de trouver toute leur place dans notre société. Des sentiments que beaucoup d'entre vous partagent.

Au-delà du contrat première embauche, la période que nous traversons renvoie à des interrogations profondes. L'avenir que nous offrons aux jeunes. Notre capacité à faire vivre notre modèle social dans le monde d'aujourd'hui. La question de la réforme, et de notre aptitude à la mener tous ensemble.

Je veux dire aux Français, je veux dire aux jeunes que je mesure l'impatience de toutes celles et tous ceux qui veulent travailler et réussir et qui n'arrivent pas à prendre pied dans l'entreprise alors qu'ils ont tant d'énergie, de projets et de talents à exprimer. Je comprends bien sûr aussi le refus de la précarité qui s'est fortement exprimé.

J'ai voulu que le Gouvernement se mobilise pour l'égalité des chances en pensant d'abord à tous les jeunes qui sont, en raison d'une formation insuffisante, en réalité privés de la possibilité d'accéder à un premier emploi et qui désespèrent de pouvoir tracer leur chemin.

C'est l'objet de la loi sur l'égalité des chances dont le contrat premier embauche est un des éléments. Avec ce contrat, le Premier ministre, Dominique de VILLEPIN a voulu offrir à tous ces jeunes des opportunités nouvelles pour l'emploi : accéder à l'entreprise ; pouvoir y faire ses preuves ; acquérir une véritable expérience professionnelle, avec un vrai contrat de travail. Pour cela, le Gouvernement s'est attaché à concilier plus de souplesse pour les entreprises mais aussi des garanties nouvelles pour les salariés.

Depuis plusieurs semaines, le dialogue n'a pu aboutir et la situation est restée bloquée autour de la question du retrait ou du maintien de ce texte. Les manifestations ont servi de prétexte à des actes de violence et à des dégradations inacceptables. Les tensions se sont exacerbées dans les universités entre les étudiants qui veulent faire grève et ceux qui veulent travailler. Un nombre important de lycées sont fermés ou bloqués. Il est temps de dénouer la situation en étant juste et raisonnable, avec comme exigence l'intérêt national. C'est la mission que me donne la Constitution.

Le Parlement, les élus de la Nation, ont voté la loi sur l'égalité des chances et le Conseil constitutionnel vient de juger cette loi en tout point conforme aux principes et aux valeurs de la République. En démocratie, cela a un sens et doit être respecté. C'est pourquoi j'ai décidé de promulguer cette loi mais aussi parce que je pense que le contrat première embauche peut être un instrument efficace pour l'emploi.

Mais j'ai entendu également les inquiétudes qui s'expriment, chez de nombreux jeunes et chez leurs parents. Et je veux y répondre. C'est pourquoi je demande au Gouvernement de préparer immédiatement deux modifications de la loi sur les points qui ont fait débat. La période de deux ans sera réduite à un an. En cas de rupture du contrat, le droit du jeune salarié à en connaître les raisons sera inscrit dans la nouvelle loi.

Enfin, je demande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'en pratique, aucun contrat ne puisse être signé sans intégrer pleinement l'ensemble de ces modifications.

Je veux m'adresser aux partenaires sociaux. Je sais leur sens des responsabilités. Je sais leur engagement pour l'emploi. Je sais leur attachement aux valeurs de la République. Je sais leur volonté de donner toute sa place à un dialogue social constructif dans notre pays. Je les invite, ainsi que les représentants des organisations étudiantes et lycéennes, à prendre toute leur part dans l'élaboration de ces nouvelles dispositions.

Je veux leur dire que le moment est venu d'aller de l'avant. Ensemble nous devons travailler pour mettre fin à cette situation choquante où des entreprises, parce qu'elles craignent les rigidités excessives, préfèrent refuser une commande ou délocaliser plutôt que de recruter, alors que tant de personnes sont enfermées dans le chômage et la précarité. Mais nous devons répondre aussi à l'aspiration des salariés à plus de sécurité dans un monde du travail en perpétuelle évolution. C'est tout l'enjeu du grand chantier de la sécurisation des parcours professionnels et de la lutte contre la précarité que je demande au Gouvernement de conduire avec les partenaires sociaux.

Beaucoup d'étudiants ont également exprimé de vraies inquiétudes sur la valeur de leur diplôme, sur leur accès à l'emploi, sur leur avenir. L'université doit rester un lieu d'excellence et la voie d'une vraie réussite sociale. Je demande au Premier ministre et au Gouvernement d'ouvrir un grand débat national sur les liens entre université et emploi, afin de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes.

Mes chers compatriotes,

C'est d'abord aux jeunes que je pense ce soir. Ils sont la force, le dynamisme, l'enthousiasme, l'avenir de la Nation. C'est pour eux que nous avons le devoir d'agir résolument contre le fléau du chômage dont ils sont les premières victimes.

Car, l'enjeu, c'est évidemment l'emploi. Et la pire des solutions serait de ne rien faire.

Depuis onze mois, le chômage baisse. C'est maintenant que nous devons porter un effort décisif pour gagner ensemble cette bataille majeure pour l'avenir de notre pays et de nos enfants. En République, quand il s'agit de l'intérêt national, il ne saurait y avoir ni vainqueur, ni vaincu. Nous devons maintenant nous rassembler. Et, chacun à sa place doit agir en responsabilité.

Vive la République,
Vive la France.

Publié : 31 mars 2006
par victorine83
"C'est la première fois qu'on promulgue une loi en demandant qu'elle ne soit pas appliquée."
F. Bayrou

Publié : 31 mars 2006
par tristesir
Enfin, je demande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'en pratique, aucun contrat ne puisse être signé sans intégrer pleinement l'ensemble de ces modifications.
Comment est ce possible constitutionnellement?

Publié : 31 mars 2006
par cristophe62120
faut pas s'inquieter y vont voter une loi qui le permettras

Publié : 31 mars 2006
par tristesir
Plusieurs centaines de manifestants anti-CPE entre Bastille et Concorde

Plusieurs centaines de personnes manifestaient dans le calme vendredi soir vers 21H30 à Paris entre Bastille (4ème arrondissement) et Concorde (8ème) en deux cortèges distincts (...)
Source et suite

Publié : 31 mars 2006
par tristesir
faut pas s'inquieter y vont voter une loi qui le permettras
Ben voyons, de toute facon ca ne change rien sur le fond.
Si on peut virer quelqu'un pour n'importe quel motif, même s'il a été signifié au salarié licencié, ca ne change rien du tout.

Publié : 31 mars 2006
par cristophe62120
ce que je voulais dire c'est qu'ils ne sont plus a une loi près et qu'as chque fois s'il le faut il voteront une loi qui annuleras ou ajouteras des articles aux precedentes

peut etre ne suis-je pas assez clair dans mes propos :?
et je sait que cela ne changeras rien au probleme

si vous en avez la possibilite regardez lcp c'est assez edifiant les propos des ump

Publié : 31 mars 2006
par St-Dumortier
Bonjour,
Citation:
Enfin, je demande au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'en pratique, aucun contrat ne puisse être signé sans intégrer pleinement l'ensemble de ces modifications.


Comment est ce possible constitutionnellement?

les dispositions sont:
deux modifications de la loi sur les points qui ont fait débat. La période de deux ans sera réduite à un an. En cas de rupture du contrat, le droit du jeune salarié à en connaître les raisons sera inscrit dans la nouvelle loi.
Comme il sait bien que les dispositions préférables des autres contrats ne peuvent être mises en cause. (De mème que les dispositions plus avantageuses issues des converntion collectives.) et donc, qu' à minima aucun contrat ne saurait être inférieur aux conditions énoncées,
Il n'y a qu'un contrat que cela puisse concerner,
c'est le CNE.

Enfin moi je l'ai lu comme cela.
CPE / CNE = mèmes dispositions légales.

Publié : 01 avr. 2006
par victorine83
Je voudrais juste revenir sur ce point important :
En cas de rupture du contrat, le droit du jeune salarié à en connaître les raisons sera inscrit dans la nouvelle loi.
Il ne s'agit pas là de motiver le licenciement mais seulement de connaitre la raison de la rupture du contrat ce qui est une différence fondamentale.

Je ne connais rien en droit du travail mais d'après ce que j'ai pu lire à ce sujet, nous sommes dans un vide juridique ou du moins nous restons dans l'esprit du cpe et du cne qui permettra aux employeurs de licencier comme bon leur semble puisqu'ils n'auront pas l'obligation de licencier pour une raison valable et sérieuse comme c'est prévu dans le Code du Travail.

D'ailleurs, la CGPME veut conserver toutes les garanties offertes par le gouvernement à ce niveau :
Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-François Roubaud, se dit "ouvert" à la discussion pour diminuer la période d'essai de deux ans du CPE mais ne veut pas d'une motivation écrite en cas de licenciement.
Source

"conséquences en termes de judiciarisation"...

Publié : 02 avr. 2006
par superuser
Rupture du CPE : Mariton (UMP) préfère "l'explication" à la "justification"...
Le député villepiniste Hervé Mariton a déclaré samedi que, dans le cadre de la future proposition de loi visant à aménager le CPE, il préférait que le licenciement donne droit à une "explication" plutôt qu'à une "justification".

"Personnellement, je suis attaché à la nature même du contrat première embauche" qui, dans sa forme votée jusqu'à présent, permet à l'employeur de mettre fin au contrat, pendant deux ans, sans avoir à justifier sa décision, a dit l'élu de la Drôme.

"Il ne faudrait pas inclure de justification ou de motivation. Le sujet, c'est bien de définir les explications nécessaires (pour le salarié licencié) sans retrouver la motivation traditionnelle" d'un CDI classique "avec toutes ses conséquences en termes de judiciarisation", a expliqué M. Mariton, reprenant en cela l'argumentaire du Premier ministre Dominique de Villepin.

A l'inverse, les députés sarkozystes ont, tel Dominique Paillé, prévenu que "les parlementaires de la majorité n'hésiteront pas à faire usage de la totalité de leur droit d'écriture de la loi sans tenir compte d'éventuelles pressions gouvernementales".
En effet, un licenciement doit être "justifié" s'il doit être scruté ultérieurement par l'Inspection du travail, puis comparaître aux Prud'. Mais si le licenciement s'est fait "proprement" ou à peu près, le salarié n'a aucune raison d'aller à l'Inspection du travail et aux Prud'hommes ! Par contre, si le licenciement est inique (comme les cas de CNE invoqués ci-dessus par Tristesir), heureusement qu'il ne s'agit pas de "motiver oralement" le licenciement sans aucune trace écrite !!!

C'est d'avoir une preuve officielle suffisante pour être foutus aux Prud'hommes qui les emmerde (d'où la circulaire de Pascal Clément), et c'est cette disposition qu'ils qualifient d'archaïsme dans nos mentalités et notre Code du travail...

Il n'y a que dans la période d'essai (la vraie) que la rupture n'a pas à être "motivée" : orale ou pas, elle n'a pas à se justifier car elle n'engage à rien => c'est-à-dire que le salarié et l'employeur sont à égalité de droits. Ce qui n'est pas le cas avec leur saloperie de "période de consolidation" qui est plus proche d'une période de titularisation que d'essai, car c'est l'employeur qui peut décider sans conséquence pour lui, alors que le salarié doit démissionner s'il veut rompre le contrat.