Extinction des espèces à l'éducation nationale
Publié : 22 juin 2010
Ça fuite, ça fuite... Au-delà de générations perdues, un immense dégoût nous saisit. Egoïstement, je suis contente de ne pas m'être reproduite
Extrait :

article complet et source sur le MondeAvec le même courage politique que celui d'un car de CRS devant un enfant désarmé, et sous couvert de "concertation", il confie le sale boulot aux recteurs et inspecteurs d'académie, avec feuilles d'objectifs à remplir, se terminant toutes de la même manière : "Chiffrer le gain en emplois", pudibonderie cosmétique peinant à masquer le sens réel de la phrase : "Nombre d'emplois supprimés". C'est ce que l'on appelle un "trope", une figure de rhétorique. Les remèdes proposés par le ministère sont à peu près aussi adaptés que la prescription d'un plâtre du genou pour le soin d'une migraine ophtalmique. Ils témoignent, surtout, d'un mépris qui n'a d'égal que la novlangue qui sert à l'exprimer. Le changement de style au regard de ses illustres prédécesseurs est en effet patent. On ne "dégraisse plus le mammouth", on "mobilise les gisements d'efficience visant à respecter la contrainte du non remplacement d'un départ pour deux (…) sans dégrader les performances globales". C'est encore de la rhétorique.