Services à la Personne : Des conditions
Publié : 25 mai 2010
Je reprends ici une information publiée sur Locatis :
Je me suis permi d'intercaler quelques commentaires pour meilleure compréhension du texte.
Je les souligne en vert.

NB :Emploi
Services à la personne : des conditions de travail pas si mauvaises
publié le 21 mai 2010
http://www.localtis.info/cs/ContentServ ... 0259887131
Je me suis permi d'intercaler quelques commentaires pour meilleure compréhension du texte.
Je les souligne en vert.

Pour la première fois, l'Agence nationale des services à la personne (ANSP) publie un baromètre concernant la qualité des emplois du secteur. Le gouvernement a placé de nombreux espoirs dans les services à la personne, un secteur dit porteur, qui est censé créer 100.000 emplois chaque année. Pour le moment, on est encore loin du compte : d'après le rapport public 2010 de la Cour des comptes, le secteur aurait créé 108.000 emplois entre 2006 et 2008. Mais il a bien résisté à la crise, avec 18.000 emplois créés en 2009 une chute de 84% selon l'ANSP, alors que la France en perdait 370.000… Le plan II des services à la personne, lancé en mars 2009, insiste sur la professionnalisation du secteur et la qualité des emplois. L'ANSP a souhaité explorer ces thématiques à partir d'une enquête réalisée en décembre 2009 et janvier 2010 auprès de 1.200 salariés et 200 organismes agréés. Premier enseignement : la qualité des emplois, telle que perçue par les salariés, n'est pas si mauvaise. Les heures de travail sont moins atypiques qu'attendu, les salariés se sentent respectés par leurs employeurs et trois salariés sur quatre ne souhaiteraient pas changer de secteur d'activité s'ils en avaient le choix. De plus, la poly-activité est moins fréquente que prévue. Seul vrai motif d'insatisfaction : le manque de perspective d'évolution des emplois du secteur. 50% des salariés sont aussi satisfaits de leur volume d'activité. La moitié des salariés ne sont pas satisfaits de de leur volume d'activité. L'autre moitié souhaiterait y ajouter une dizaine d'heures.L'autre moitié non plus
Autre enseignement de l'étude : les rémunérations des salariés sont au-dessus du Smic, de 30% en moyenne pour l'ensemble des activités, et de 18% pour les deux plus importantes catégories de services à la personne que sont les travaux domestiques et l'assistance aux publics fragiles. 70 % des salariés ne sont pas au dessus du Smic. Ils sont 82% à ne pas être au dessus du SMIC dans les travaux domestiques et l'aide aux personnes fragiles
L'étude signale également que les services à la personne "constitue un ensemble homogène d'activités et de salariés, avec onze activités qui déterminent six catégories de salariés : travaux ménagers, assistance aux publics fragiles, garde d'enfants, assistantes maternelles, soutien scolaire et assistance informatique et administrative, travaux divers". Cette population compte une écrasante majorité de femmes (94%) et une forte présence de seniors, 60% des salariés ayant entre 40 et 59 ans. entre 60% et 94% des salariés dépendants d'un dispositif d'aide à leur emploi et d'obligations d'accepter un parcours déterminé.
Le baromètre signale enfin que la majorité des salariés d'organismes agréés sont également employés en direct par des particuliers employeurs. Les employeurs sont majoritairement des particuliers pour qui il existe de nombreuses mesures de défiscalisation
Des résultats encourageants qui démontent les préjugés existant sur le secteur concernant les conditions de travail et la précarité de ces employés. Reste le problème des revenus. L'étude démontre que faire travailler les précaires est possible. Reste le problème qu'ils veulent être payés.
Comme le souligne l'étude, "près de la moitié des salariés de services à la personne appartiennent à un ménage au sein duquel ils représentent la seule source de revenus". Le salaire moyen, qui s'élève à 690 euros net pas mois pour un volume hebdomadaire en moyenne de 22 heures, reste insuffisant…que 22 heures pour 690€, c'est encore trop cher.
