SÉCU : marre de la culpabilisation du malade/payeur !
Publié : 16 janv. 2005
Juste une petite reflexion que m'inspire la reforme de la secu et le fameux 1 Euros par consultation.
D'abord entendre dire comme une evidence "qu'1 Euro c'est rien" est assez insuportable car pour beaucoup d'entre nous 1 Euros c'est beaucoup lorsqu'il est retiré d'un faible revenue et qu'il s'ajoute à toutes les depenses incontournables de chacun.
D'autre part si un Euro c'est rien, alors pourquoi le percevoir puisque ce n'est pas cette nouvelle cotisation obligatoire qui resoudra le deficit de la secu.
Comme toujours lorsque le pouvoir nous ment pour pouvoir "reformer", comprendre privatiser en ce qui concerne la Secu, on assiste à une culpabilisation des usagers des services publics. On depense trop, On va trop voir les specialistes, on achete trop de medicaments, On multiplie les examens, On paie pas assez, On fraude avec nos cartes Vitals...
Et comme toujours, rien sur les vrais responsables: rien sur les exonerations de cotisations patronnales qui sont pletoriques depuis 30 ans, rien sur les fraudeurs, rien sur le travail au noir, rien sur le mode de remuneration des medecins (le paiement à l'acte est une aberation extremement couteuses), rien sur l'organisation de la Secu:( petit rappel, celle-ci est né des reflexions du Conseil National de la Resistance misent en place dés la fin de la guerre en 1946, à l'époque le pays était ruiné, à reconstruire, la population choqué et humiliée par les années d'occupations, la machine économique à l'arret... et pourtant le systeme a non seulement été mise en place mais en plus a fonctionné parfaitement) et notamment la présence des citoyens-payeurs dans les instances de controles et de decisions (depuis 1967 on attend l'organisation et la tenue d'elections des usagers-payeurs du fait d'un certain Pompidou qui a été sensible aux "arguments" des syndicats patronnaux pour qui ils étaient (déja) insuportable que les salariés aient droit à la parole... ), rien sur les experiences alternatives d'organisations de la sante (par exemple les Reseaux de Santé) qui ont pourtant faits leurs preuves d'efficacité et de bonne gestion des subsides depuis plus de 15 ans partout en France...
Culpabiliser les gens sur les depenses c'est aussi un gros mensonge qui tend à nous presenter comme de simples consomateurs. Pourtant, la Secu est à nous (c'est un merveilleux exemple de bien collectif) et c'est nous qui la finançons. N'oublions jamais que nous payons déja beaucoup et de façon obligatoire pour le financement de notre outil: Cotisations sur les salaires (employés et patrons), CSG, CRDS auquel il faut rajouter maintenant le 1 Euro par acte.
Nous payons aussi, pour beaucoup d'entre nous qui le peuvent une mutuelle, sans oublier l'avance de fond que nous faisons avant de toucher les remboursements.
Bref nous sommes les financeurs d'un outils de solidarité absolue (solidarité intergenerationnelle, solidarité inter classes sociales, solidarité entre les biens portants payeurs et les usagers payeurs et utilisateurs) et cette culpabilisation sur les seules depenses devient à la longue l'alpha et l'omega de tous les discours sur la Secu.
Il est temps de rappeller que la Secu c'est nous qui la finançons et que nous voulons maintenant être entendu sur la façon dont on engage les depenses et surtout que nous puissions participer à nouveau à l'organisation de la santé dans notre pays.
A bientot.
Nicrus
D'abord entendre dire comme une evidence "qu'1 Euro c'est rien" est assez insuportable car pour beaucoup d'entre nous 1 Euros c'est beaucoup lorsqu'il est retiré d'un faible revenue et qu'il s'ajoute à toutes les depenses incontournables de chacun.
D'autre part si un Euro c'est rien, alors pourquoi le percevoir puisque ce n'est pas cette nouvelle cotisation obligatoire qui resoudra le deficit de la secu.
Comme toujours lorsque le pouvoir nous ment pour pouvoir "reformer", comprendre privatiser en ce qui concerne la Secu, on assiste à une culpabilisation des usagers des services publics. On depense trop, On va trop voir les specialistes, on achete trop de medicaments, On multiplie les examens, On paie pas assez, On fraude avec nos cartes Vitals...
Et comme toujours, rien sur les vrais responsables: rien sur les exonerations de cotisations patronnales qui sont pletoriques depuis 30 ans, rien sur les fraudeurs, rien sur le travail au noir, rien sur le mode de remuneration des medecins (le paiement à l'acte est une aberation extremement couteuses), rien sur l'organisation de la Secu:( petit rappel, celle-ci est né des reflexions du Conseil National de la Resistance misent en place dés la fin de la guerre en 1946, à l'époque le pays était ruiné, à reconstruire, la population choqué et humiliée par les années d'occupations, la machine économique à l'arret... et pourtant le systeme a non seulement été mise en place mais en plus a fonctionné parfaitement) et notamment la présence des citoyens-payeurs dans les instances de controles et de decisions (depuis 1967 on attend l'organisation et la tenue d'elections des usagers-payeurs du fait d'un certain Pompidou qui a été sensible aux "arguments" des syndicats patronnaux pour qui ils étaient (déja) insuportable que les salariés aient droit à la parole... ), rien sur les experiences alternatives d'organisations de la sante (par exemple les Reseaux de Santé) qui ont pourtant faits leurs preuves d'efficacité et de bonne gestion des subsides depuis plus de 15 ans partout en France...
Culpabiliser les gens sur les depenses c'est aussi un gros mensonge qui tend à nous presenter comme de simples consomateurs. Pourtant, la Secu est à nous (c'est un merveilleux exemple de bien collectif) et c'est nous qui la finançons. N'oublions jamais que nous payons déja beaucoup et de façon obligatoire pour le financement de notre outil: Cotisations sur les salaires (employés et patrons), CSG, CRDS auquel il faut rajouter maintenant le 1 Euro par acte.
Nous payons aussi, pour beaucoup d'entre nous qui le peuvent une mutuelle, sans oublier l'avance de fond que nous faisons avant de toucher les remboursements.
Bref nous sommes les financeurs d'un outils de solidarité absolue (solidarité intergenerationnelle, solidarité inter classes sociales, solidarité entre les biens portants payeurs et les usagers payeurs et utilisateurs) et cette culpabilisation sur les seules depenses devient à la longue l'alpha et l'omega de tous les discours sur la Secu.
Il est temps de rappeller que la Secu c'est nous qui la finançons et que nous voulons maintenant être entendu sur la façon dont on engage les depenses et surtout que nous puissions participer à nouveau à l'organisation de la santé dans notre pays.
A bientot.
Nicrus